Une étude de la Banque de développement du Canada publiée mardi révèle que seulement 4 PME canadiennes sur 10 qui ont une présence sur le Web réalisent des ventes et traitent des commandes en ligne.
« Cela signifie que 60 % des PME canadiennes passent à côté d’excellentes occasions de croissance en ligne », indique la Banque de développement du Canada (BDC) dans un communiqué émis mardi.
L’étude repose sur une enquête réalisée auprès de 1485 entreprises canadiennes qui ont une présence en ligne et qui exercent des activités nationales ou internationales.
Les résultats suggèrent que les entreprises qui élaborent leur stratégie d’expansion sur de nouveaux marchés en s’appuyant sur leur présence numérique profitent souvent d’une croissance et de revenus plus élevés. Elle sont aussi environ trois fois plus susceptibles d’exporter, selon BDC.
Cependant, les PME rencontrent plusieurs défis lorsqu’elles tentent d’accroître leurs affaires en ligne, comme la protection des données (selon 32 % des répondants ) et un manque de connaissance des technologies numériques (selon 25 % des répondants).
L’étude indique que les grandes entreprises ont tendance à investir 7 fois plus dans l’optimisation de leur stratégie numérique que celles de plus petite taille. Même si la majorité de la population canadienne effectue des achats en ligne, près de 50 % des PME au pays ne possédaient pas de site Web en 2017, selon Statistique Canada.
« Encore trop d’entrepreneurs canadiens abandonnent des occasions de vente en ligne à leurs concurrents canadiens et étrangers », déplore Pierre Cléroux, économiste en chef et vice-président à la recherche chez BDC. Comme l’étude suggère que les ventes en ligne dans le monde pourraient doubler entre 2018 et 2021, M. Cléroux estime que les propriétaires de PME canadiennes doivent prendre leur présence numérique au sérieux pour rester compétitifs et poursuivre leur croissance.
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