Une nouvelle étude de la plateforme de recrutement Robert Half révèle que plus de 50% des gestionnaires en technologie au Canada prévoient embaucher dans la première moitié de 2024, malgré les difficultés persistantes à trouver du personnel qualifié.
L’étude a sondé des cadres, des gestionnaires supérieurs et des employés de petites (20-249 employés), moyennes (250-499 employés) et grandes (500 employés et plus) entreprises privées, cotées en bourse et du secteur public à travers le Canada.
Les facteurs clés motivant cette intention d’embaucher en 2024 sont la croissance anticipée des entreprises, le roulement accru de personnel et le manque de compétences requises chez les employés. De nombreuses entreprises cherchent également à tirer parti des talents mis à pied, selon le rapport.
Même si le bassin de talents tech s’agrandit en raison des vagues de licenciements, Nathan Wawruck, directeur des services de placement permanent chez Robert Half, affirme qu’il y aura encore de nombreuses opportunités pour les travailleurs en 2024.
Plusieurs leaders en technologie envisagent également d’embaucher plus de contractuels au premier semestre 2024, notamment dans les domaines de l’IA et de l’apprentissage machine, de l’architecture cloud, ainsi que du développement de logiciels et d’applications.
Cela pourrait être lié au fait que les gestionnaires sont plus stratégiques dans leurs embauches qu’il y a quelques années et, surtout, parce que 70% des entreprises vont maintenant aller de l’avant avec des projets mis en pause en 2023.
Cependant, le rapport souligne les nombreuses difficultés d’embauche qui devraient persister en 2024.
Près de la moitié des gestionnaires (48 %) affirment que leur équipe souffre de lacunes en matière de compétences, ce qui nuit à la qualité du travail et peut même paralyser les projets.
« Notre recherche montre que les gestionnaires en technologie ont le plus de mal à trouver des talents qualifiés en IA et machine learning, en sécurité, en confidentialité et en conformité, ainsi qu’en architecture et opérations cloud, des domaines où ils affirment également que les lacunes en compétences sont les plus évidentes dans leurs entreprises », explique Wawruck.
Le rapport souligne que les recruteurs doivent agir rapidement lorsqu’ils repèrent des lacunes, en particulier avec 64 % des gestionnaires affirmant que l’embauche prend désormais plus de temps qu’il y a un an, retardant considérablement leurs entreprises qui perdent des talents qualifiés au profit de la concurrence.
Wawruck ajoute que les entreprises doivent s’assurer d’un processus d’entretien rationalisé pour que le recrutement se déroule le plus facilement possible, afin d’éviter les retards qui risquent de leur faire perdre des candidats qualifiés. De plus, leurs programmes de rémunération et d’avantages sociaux doivent être compétitifs et conformes aux attentes de l’industrie.
Le rapport révèle qu’un salaire plus élevé (47 %) est la principale priorité des travailleurs qui envisagent de chercher un nouvel emploi, suivi des possibilités d’avancement, des avantages et des primes, ainsi que des options de travail flexible.
En fait, les attentes salariales trop élevées des candidats (54 %) sont la principale raison invoquée par les recruteurs pour la perte de candidats qualifiés. D’autres voulaient plus de flexibilité (50 %), ont accepté une contre-offre (42 %) ou ont affirmé que l’entreprise avait mis trop de temps (33 %) à faire une offre.
Le rapport insiste : n’attendez pas pour faire des offres convaincantes aux bons candidats.
Adaptation et traduction française par Kevin Plourde.