Opensignal évalue le problème de l’absence de signal et la possibilité de connectivité par satellite pour les téléphones intelligents

Opensignal, société d’analyse de service mobile basée au Royaume-Uni, a analysé sur plus de 100 marchés mondiaux le temps que leurs utilisateurs passent sans signal cellulaire pour évaluer les lacunes en matière de connectivité et le marché potentiel de la connectivité par satellite pour les téléphones intelligents.

Opensignal a répertorié 10 marchés dans chaque région où les utilisateurs ont connu la plus forte proportion de temps sans signal, et les cinq marchés par région où ils ont eu la meilleure expérience et le moins de temps sans signal. Une plus faible proportion de temps sans signal cellulaire offre une meilleure expérience pour les utilisateurs.

Le rapport suggère que les fournisseurs de services de connectivité par satellite cibleront probablement les utilisateurs des marchés plus riches, notamment les utilisateurs des principales économies du G7, car ces utilisateurs seront le plus en mesure de payer des frais supplémentaires. Cependant, le temps « sans signal » a également tendance à être plus court sur ces marchés.

Opensignal note que la moyenne nationale du temps « sans signal » au Canada est nettement inférieure à celle des marchés émergents, mais il existe de grandes différences entre les provinces, variant de 1,26% en Alberta à 2,2% en Colombie-Britannique. Par conséquent, les voyageurs et les résidents peuvent tous deux bénéficier de la connectivité satellite des téléphones intelligents, ajoute Opensignal.

Recherche d’Opensignal sur le pourcentage de temps que les utilisateurs passent sans signal cellulaire au Canada.

Les marchés émergents ont un temps « sans signal » plus élevé mais un PIB plus faible, ce qui limite les investissements dans les satellites. L’intervention gouvernementale est souvent nécessaire dans les entreprises commerciales, affirme Opensignal. Il indique que les entreprises doivent donc évaluer d’autres moyens de combler les lacunes de couverture dans les marchés émergents, par exemple en déterminant si les opérateurs doivent déployer des efforts de petites cellules séparément ou via un modèle d’hôte neutre. 

Le rapport se demande également si les régulateurs devraient intervenir pour imposer l’itinérance nationale dans les zones rurales, lorsqu’un opérateur cellulaire offre le service alors que les autres ne l’offrent pas. « Cela offrirait très probablement une meilleure expérience que la connectivité par satellite, mais cela ne résoudrait pas non plus le défi de la connectivité à lui seul », suggère le rapport.

Jusqu’à présent, Apple et Huawei ont mis en place une connectivité par satellite, mais uniquement pour la messagerie d’urgence. En effet, le service de messagerie SMS utilise une quantité modeste de données et les messages pourront passer pendant la brève fenêtre où l’appareil mobile peut voir un satellite, tandis que d’autres services nécessitent une acquisition continue du signal. De plus, la faible puissance de la batterie des smartphones limite leur capacité à offrir des services satellitaires étendus.

Un certain nombre d’autres sociétés, dont Qualcomm, Ericsson et Thales, commencent à tester la connectivité par satellite dans le cadre de leurs travaux de développement de la version 17 de la 5G. Bulittt a annoncé qu’il lancerait un téléphone intelligent avec connectivité satellite au début de 2023, tandis que Starlink d’Elon Musk a annoncé un accord avec T-Mobile aux États-Unis.

L’article original (en anglais) est disponible sur IT World Canada, une publication sœur de Direction informatique.

Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois

Ashee Pamma
Ashee Pamma
Ashee est rédactrice pour IT World Canada. Elle a obtenu son diplôme en communication et études médiatiques à l'Université Carleton à Ottawa. Elle espère devenir chroniqueuse après d'autres études en journalisme. Vous pouvez lui envoyer un courriel à [email protected].

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