Des étudiants universitaires canadiens « émus » alors que leurs satellites miniatures se lancent vers l’ISS

Des étudiants de l’Université Concordia, de l’Université du Manitoba, de l’Université de la Saskatchewan, de l’Université York et de l’Université Western ont regardé avec admiration, plus tôt cette semaine, le lancement de leurs satellites miniatures vers la Station spatiale internationale (ISS). 

« C’est un moment très émouvant. Certains étudiants deviennent fous en voyant cette fusée s’envoler, certains ont les larmes aux yeux », a déclaré Tony Pellerin, directeur des sciences et de la technologie à l’Agence spatiale canadienne (ASC). « C’est toujours un moment incroyable de voir la fierté et la joie que ces étudiants ont, après avoir travaillé si dur pendant cinq ans sur ces cubes. » 

En avril 2017, l’ASC avait annoncé l’Initiative canadienne CubeSats (ICC), invitant les professeurs et les étudiants à soumettre leurs propositions pour concevoir et construire leurs propres satellites miniatures, appelés CubeSats, qui seraient lancés dans l’espace. 

Un an plus tard, l’Agence a sélectionné les équipes gagnantes et accordé un total de 15 subventions allant de 200 000 $ à 250 000 $. 

Le projet a été considérablement compromis par Covid-19, a expliqué Tony Pellerin, avec des fermetures d’écoles et des pénuries de pièces, mais malgré cela, 11 des 15 modèles sélectionnés sont déjà en orbite.  

Le lancement d’hier était le troisième depuis le début du projet.  

Les mini satellites, pesant environ 1 kg, font généralement du pouce dans l’espace en utilisant la capacité supplémentaire disponible sur les fusées. Au cours des prochaines semaines, les étudiants travailleront d’arrache-pied pour s’assurer qu’ils peuvent communiquer avec les CubeSats et que tout fonctionne bien. Le déploiement en orbite finale est ensuite prévu pour le 3 juillet. 

Chaque université a lancé ses CubeSats pour ses propres missions spécifiques ; IRIS de l’Université du Manitoba, par exemple, cherche à étudier comment les conditions spatiales affectent la composition des astéroïdes et de la Lune. ESSENCE de l’Université York cherche à tester une caméra pour observer la couverture de neige et de glace dans le nord du Canada et cartographier la fonte de la glace arctique. SC-ODIN de l’Université Concordia prendra des images de la Terre pour analyser les particules d’aérosols qui peuvent être utilisées pour étudier les changements climatiques. 

Les recherches dureront environ 12 mois, après quoi les orbites des CubeSats diminueront naturellement, ils rentreront dans l’atmosphère et se consumeront, a déclaré Pellerin. 

L’ICC visait également à accroître l’intérêt des étudiants pour les STIM, à leur donner une expérience pratique et à développer leur expertise dans les domaines spatiaux. 

Tony Pellerin a noté que l’ASC a formé plus de 2000 étudiants depuis le début de l’ICC, dont beaucoup ont obtenu leur diplôme et ont fini par travailler dans l’industrie spatiale au Canada. 

L’ASC a annoncé aujourd’hui neuf autres subventions totalisant 3,15 millions de dollars canadiens aux universités canadiennes dans le cadre de l’Initiative canadienne CubeSats pour les STEM (CUBICS), visant à faire progresser la recherche sur les changements climatiques grâce aux sciences et technologies spatiales.  

« C’est une façon très novatrice de s’assurer que nous avons les bons cerveaux au pays pour s’attaquer à ces problèmes majeurs auxquels l’humanité est confrontée », a affirmé M. Pellerin. « Nous avons des étudiants qui apprennent à concevoir et à construire des objets pour l’espace, mais ils travaillent également avec des scientifiques. Ainsi, ils comprennent mieux, premièrement, pourquoi ils le font et comment le faire. En fin de compte, nous avons le privilège d’ajouter une vue depuis l’espace que vous n’obtenez nulle part sur Terre. » 

L’article original (en anglais) est disponible sur IT World Canada, une publication sœur de Direction informatique. 

Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois. 

Ashee Pamma
Ashee Pamma
Ashee est rédactrice pour IT World Canada. Elle a obtenu son diplôme en communication et études médiatiques à l'Université Carleton à Ottawa. Elle espère devenir chroniqueuse après d'autres études en journalisme. Vous pouvez lui envoyer un courriel à [email protected].

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