Vingt-deux opérateurs canadiens ont payé collectivement plus de 2,1 milliards de dollars canadiens pour un nombre record de 4 099 licences dans le cadre des enchères du spectre de 3 800 MHz.
Bell, Rogers et Telus ont remporté la majorité des licences. Telus a acquis 1 430 licences pour environ 619 millions de dollars canadiens, Bell 939 licences pour environ 518 millions de dollars canadiens et Rogers 860 pour environ 474 millions de dollars canadiens. Ensemble, les trois grands transporteurs représentent 76 pour cent du montant total levé.
Lors de la vente aux enchères du spectre de 3 500 MHz en 2021, les opérateurs ont payé plus de 8,9 milliards de dollars pour 3 431 licences, mais le gouvernement n’a attribué qu’une petite quantité de spectre (200 MHz), ce qui a limité l’accès au spectre aux seuls acteurs les plus importants, qui, à leur tour, ont poussé la valorisation à un niveau record.
Cette fois, cependant, le gouvernement a fixé une limite de spectre de 100 MHz sur la quantité combinée de spectre de 3 500 MHz et de 3 800 MHz qu’un fournisseur pouvait acquérir, réservant ainsi le spectre aux petits concurrents et abaissant les prix.
Le transporteur montréalais Cogeco, par exemple, a acquis cette fois-ci 99 licences pour 190 millions de dollars canadiens, contre 38 pour 295 millions de dollars canadiens lors de la dernière vente aux enchères.
La société a déclaré qu’elle dispose désormais d’un spectre couvrant 100 pour cent de sa couverture Internet à large bande au Canada et qu’elle se prépare à lancer des opérations mobiles via le nouveau régime d’opérateur de réseau mobile virtuel (ORMV), à condition qu’elle obtienne des tarifs satisfaisants pour l’accès de gros aux réseaux des grands fournisseurs du pays.
Eastlink, qui s’est également enregistré comme ORMV, a obtenu 187 licences pour environ 10 millions de dollars canadiens.
De plus, Vidéotron a déboursé environ 300 millions de dollars canadiens pour acquérir 305 licences dans la bande 3 800 MHz.
L’entreprise a indiqué qu’elle entend renforcer sa présence à l’extérieur du Québec, puisque 61 pour cent des 305 blocs de spectre sans fil acquis sont situés principalement dans le sud de l’Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique.
Québecor a également acheté du spectre au Manitoba, où elle détient désormais un total de 46 blocs dans les bandes de 600, 3 500 et 3 800 MHz, alors qu’elle se prépare à pénétrer ce marché.
3 800 et 3 500 MHz sont généralement des fréquences complémentaires à spectre moyen qui offrent vitesse et capacité, a expliqué Rogers dans un communiqué. 600 MHz est un spectre 5G à bande basse qui transporte des données sans fil sur de longues distances et à travers des bâtiments urbains denses. Cette combinaison crée une couverture 5G cohérente et fiable dans les zones urbaines et isolées.
Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) a déclaré que les licences dans la bande de 3 800 MHz comprendront de fortes obligations de déploiement qui obligeront les entreprises à « utiliser ou à perdre » le spectre dans des délais serrés, afin que les consommateurs canadiens, y compris ceux des régions éloignées, puissent bénéficier des dernières technologies sans fil.
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.