Investissement de 92M$ chez Ultra Électronique SCT

Ultra Électronique-Systèmes de communication tactiques (Ultra-SCT) annonce un investissement de 91,96 millions de dollars à ses installations de Montréal, ce qui permettra à l’entreprise de créer 130 emplois. (Mise à jour 1,2)

Le gouvernement du Québec, par l’entremise du Programme d’appui stratégique à l’investissement (PASI), y va d’un prêt de 14 millions de dollars dans le projet, en plus d’un soutien financier de 1,7 millions de dollars d’Investissement Québec pour la formation de 65 employés.

Grâce aux sommes qui seront investies, Ultra Électronique-SCT, qui se spécialise dans le matériel de communication tactique militaire, pourra développer, fabriquer, assembler et par la suite commercialiser une toute nouvelle génération de produits.

L’entreprise soutient que la nouvelle gamme de produits développés au Québec permettra de consolider ses activités au niveau des outils de télécommunications tactiques à haute fiabilité et de répondre à la demande des secteurs de la sécurité publique et de la défense.

« Cette famille moderne de produits permettra à Ultra Électronique SCT de subvenir à une demande mondiale constante en matière d’outils de communication spécialisés de plus en plus avancés sur le plan technologique, entre autres au niveau de la miniaturisation et de l’intégration des réseaux », a déclaré le président de l’entreprise, Iwan Jemczyk, dans un communiqué.

L’entreprise montréalaise affirme qu’elle mettra en œuvre un nouveau programme technologique d’ici 2014. Actuellement, Ultra Électronique-SCT compte environ 200 emplois à ses installations de Montréal.

Pour la R&D

« L’investissement va aller directement en recherche et développement (R&D). Nous voulons développer une nouvelle plateforme qui permettra de produire plusieurs variantes d’un même produit qui permettront de s’ajuster aux exigences de nos différents clients », explique M. Jemczyk en entrevue.

La plateforme permettra de fabriquer des équipements de prochaine génération de manière à les rendre plus légers, plus petits et moins gourmands en énergie. Comme les véhicules militaires ont très peu de place pour les divers équipements électroniques, l’entreprise doit s’assurer que les équipages peuvent utiliser ses produits adéquatement dans un espace restreint.

« Pour nos produits, la prochaine génération signifie également que les appareils doivent être plus performants. Lorsque divers militaires veulent échanger des informations tactiques sur le terrain, ils peuvent avoir recours à la vidéo où à des sommes astronomiques de données, ce qui nécessite une bande passante de grande capacité», dit M. Jemczyk.

D’autres entreprises de la région pourraient également bénéficier de l’annonce par le biais de contrats de sous-traitance.

Ultra Électronique-SCT est bien implantée à Montréal

Ultra Électronique-SCT tire ses origines de la société Marconi wireless and telegraph company of Canada, fondée en 1903 et qui a ouvert sa première usine de fabrication dans la région montréalaise en 1909.

L’entreprise a changé de nom pour Canadian Marconi Company en 1925 et a commencé à produire des équipements militaires au début de la Deuxième Guerre mondiale, avec entre autres une usine sur la rue Trenton, dans Ville Mont-Royal.

La société a changé de nom pour CMC Electronics en 2001 et un an plus tard, la division des communications militaires a été vendue à Ultra Electronics, une entreprise à capital ouvert de la Grande-Bretagne.

« Comme la société a changé plusieurs fois de nom, les gens se demandent qui nous sommes. Nous sommes présents ici depuis très longtemps », conclut Iwan Jemczyk.

Ultra Électronique-SCT est un fournisseur de radios tactiques de haute capacité pour les secteurs de la défense et de la sécurité publique. L’entreprise compte parmi ses clients plus de 30 organismes gouvernementaux et intégrateurs de systèmes à travers le monde et la vaste majorité de sa production est exportée.

Denis Lalonde
Denis Lalondehttp://www.directioninformatique.com
Denis Lalonde est rédacteur en chef chez Direction informatique, développant des contenus et services uniques pour les spécialistes des technologies de l’information en entreprise à travers la province de Québec, tant à l’imprimé que sur le Web. Il s’est joint à IT World Canada, l’éditeur de Direction informatique, après avoir travaillé plus de cinq ans chez Médias Transcontinental pour les publications LesAffaires.com et le Journal Les Affaires. Journaliste accompli à l’aise sur toutes les plateformes médiatiques, Denis a également travaillé au Journal de Montréal, au portail Internet Canoë et au Réseau de l’information (RDI). Twitter: DenisLalonde

Articles connexes

Un nouveau rapport révèle les dernières tendances du travail hybride pour les services informatiques et leurs dirigeants 

Info-Tech Research Group a publié un nouveau rapport mettant en évidence les dernières recherches de l'industrie à l’attention des services de technologie de l'information (TI) et leurs dirigeants gérant des organisations hybrides.  

Québec veut plus de numérique en éducation

Un montant de 10,6 millions de dollars sera utilisé sur deux ans par le gouvernement du Québec pour intégrer plus d'outils numériques de gestion et de prise de décisions au ministère de l’Éducation et au réseau scolaire.

Hashtag Tendances, 3 mars 2022 — Effets boule de neige du conflit en Europe; et plus

Hashtag Tendances, 2 mars 2022 — Enjeux d’externalisation; restrictions technologiques; des pirates informatiques choisissent leur camp; et plus.

Enjeux d’externalisation avec la situation en Europe

Le conflit en Europe perturbe l’accès à des ressources humaines en technologies de l'information et en ingénierie.

Cybersécurité : des agences fédérales sont à découvert, selon un comité parlementaire

Des organisations fédérales ne sont pas encore conformes au cadre fédéral de cybersécurité, ce qui expose des informations de l’État fédéral à un « risque important », selon un comité spécial de parlementaires.

Emplois en vedette

Les offres d'emplois proviennent directement des employeurs actifs. Les détails de certaines offres peuvent être soit en français, en anglais ou bilinguqes.