La confiance des petites entreprises canadiennes à son plus bas depuis avril 2020

La confiance des petites entreprises canadiennes est tombée à son plus bas niveau depuis le début de la pandémie en avril 2020, selon le dernier Baromètre des affaires publié par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). L’indice de confiance des petites entreprises sur 12 mois a chuté de 1,5 point à 47,2 en octobre, mesuré sur une échelle comprise entre 0 et 100. Ce chiffre constitue le troisième chiffre le plus bas depuis près de 15 ans.

Un indice supérieur à 50 signifie que les propriétaires qui s’attendent à une meilleure performance de leur entreprise au cours des trois ou 12 prochains mois sont plus nombreux que ceux qui s’attendent à une performance plus faible. Un niveau d’indice proche de 65 indique normalement que l’économie croît à son potentiel.

Presque toutes les provinces ont connu une baisse de confiance, le Québec (46,1) et l’Ontario (46,5) affichant les perspectives à long terme les plus faibles. Selon le rapport, les défis auxquels sont confrontées les petites entreprises vont de l’inflation et des pressions financières aux pénuries de main-d’œuvre et à l’incertitude économique globale.

Simon Gaudreault, économiste en chef et vice-président à la recherche de la FCEI, a déclaré : « Bien que nos prévisions trimestrielles suggèrent que l’économie évitera de peu une récession au cours du second semestre de cette année, la situation des petites entreprises reste désastreuse. Beaucoup fonctionnent à pleine capacité mais ont du mal à générer des bénéfices en raison d’une multitude de défis. L’inflation, les pressions financières, les pénuries de main-d’œuvre et l’incertitude générale sont des problèmes omniprésents qui touchent actuellement les entreprises au Canada. »

Les résultats de l’enquête indiquent que les entreprises sont aux prises avec des préoccupations historiquement élevées concernant le taux d’occupation (29 pour cent), les emprunts (44 pour cent), l’assurance (56 pour cent) et les coûts salariaux (66 pour cent). La pénurie de main-d’œuvre qualifiée reste également un problème, près de la moitié des entreprises signalant des difficultés à trouver des employés qualifiés.

Cependant, l’enquête révèle certains points positifs. L’augmentation moyenne des prix et les plans salariaux des entreprises se sont améliorés tout au long de 2023, s’établissant respectivement à 3 % et 2,9 % en octobre. De plus, la récente décision de la Banque du Canada de ne pas augmenter davantage les taux d’intérêt a apporté un certain soulagement aux entrepreneurs aux prises avec des difficultés financières.

Malgré ces aspects positifs, le rapport souligne les inquiétudes croissantes concernant l’insuffisance de la demande intérieure, qui a atteint 43 pour cent en octobre, contre 39 pour cent en septembre. Cette tendance est particulièrement préoccupante pour le secteur du commerce de détail, les entreprises de ce secteur affichant de faibles niveaux d’optimisme (40,7) malgré l’approche de la période des fêtes.

Andreea Bourgeois, directrice de l’économie à la FCEI, a souligné les difficultés persistantes auxquelles font face les petites entreprises. « Même si le ralentissement du marché du travail et la stabilisation des salaires et des prix offrent un certain soulagement aux coûts élevés, nos différents indicateurs économiques suggèrent que les perspectives restent difficiles. Les petites entreprises attendent avec impatience les mois à venir, surtout compte tenu de la situation géopolitique actuelle et de l’échéance imminente de remboursement du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC), qui est dans moins de trois mois.

L’article original (en anglais) est disponible sur IT World Canada, une publication sœur de Direction informatique.

Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.

Breanna Schnurr
Breanna Schnurr
Breanna Schnurr est une récente diplômée en journalisme de la Toronto Metropolitan University. Elle adore écrire sur tout ce qui concerne les données, les voyages, la technologie, le style de vie et la sous-culture. Vous pouvez contacter Breanna à l'adresse [email protected].

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