Les TI en bref

Université de Montréal : manifestation contre les frais technologiques – Gestion du savoir : colloque concluant pour le CEFRIO – Journée de l’informatique du Québec : un bilan

Université de Montréal : manifestation contre les frais technologiques

Le mercredi 8 novembre, plus d’une centaine d’étudiants ont manifesté devant le pavillon principal de l’Université de Montréal pour exprimer leur mécontentement envers l’imposition de « frais technologiques » depuis la session d’automne 2006.

La manifestation, organisée par la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), dans le cadre d’une campagne nommée « Des frais techno, des frais de trop », visait à dénoncer l’imposition de frais afférents de 60 $ par session, soit 4 $ par crédit de cours, frais qui seraient destinés, en théorie, au développement des équipements technologiques.

Or, selon l’association étudiante, une partie de la somme de 4,3 millions de dollars amassée par l’université, soit 3 millions de dollars, servirait plutôt à maintenir l’état actuel des services, alors que le budget de la Direction générale des technologies de l’information et des communications de l’institution universitaire aurait été amputé de 7 %.

« Nous sommes pour les technologies, mais ce qui nous dérange est que 3 de ces 4,3 millions va à pallier le déficit de l’Université de Montréal et à maintenir les services actuels en place, a dit Jonathan Plamondon, secrétaire général de la FAÉCUM. L’autre problème est qu’un million est supposé aller au développement, mais le plan, selon les directeurs, n’arrivera qu’à la mi-février. Les étudiants auront payé pendant deux sessions des frais et sauront plus tard ce qu’ils vont mériter au bout de la ligne. »

Du côté de l’Université de Montréal, la directrice des relations médias Sophie Langlois a référé à un communiqué qui indique que « la direction de l’Université de Montréal prend acte du mécontentement exprimé par les représentants étudiants et les invite à poursuivre le dialogue sur la meilleure utilisation des sommes recueillies. »

Le document stipule que l’institution s’est engagée à utiliser les sommes recueilles « pour des projets répondant spécifiquement aux besoins des étudiants, comme le déploiement de l’accès au Web, l’installation de prises Internet dans les salles de classe, l’élargissement et l’ajout de zones d’accès sans fil sur le campus. »

La porte-parole a indiqué que l’institution oeuvrait à définir les projets qui bénéficieraient du financement provenant de l’imposition de frais technologiques, tout comme elle a confirmé la réduction de l’enveloppe budgétaire attitrée à la direction générale des TIC de l’université.

Gestion du savoir : colloque concluant pour le CEFRIO

Les organisateurs du colloque international du CEFRIO portant sur la gestion du savoir font un bilan positif de l’édition 2006 qui a été présentée au Centre des congrès de Québec les 31 octobre et 1er novembre dernier.

L’événement, qui avait pour thème La gestion du savoir : Valeur de compétitivité pour les organisations, a convié environ 500 participants pour entendre près de 50 conférenciers provenant d’institutions et d’organisations d’ici et d’ailleurs, sous les thèmes de la gestion des connaissances, du transfert des savoirs, des réseaux innovants et du travail collaboratif.

En mettant l’emphase sur l’acquisition, la gestion et le partage du savoir, le colloque a permis à des chercheurs et à des experts de partager les fruits de leurs recherches et de souligner les tendances émergentes, alors que des entreprises ont fait état des retombées pratiques de l’adoption d’approches novatrices.

À la lumière des propos exprimés par les conférenciers et les participants du colloque, Réal Jacob, directeur scientifique au CEFRIO, a été invité à indiquer quelle tangente prend actuellement la gestion du savoir au sein des organisations.

« Un premier propos qui est sorti assez fort est que la gestion des connaissances s’intègre de plus en plus à la gestion stratégique des organisations. Tout converge vers cette idée que pour innover, la première source de l’innovation est, de plus en plus, des savoirs partagés entre différentes personnes, et le savoir tacite », a déclaré M. Jacob.

« L’autre grand élément est la difficulté des gens de sortir de leur modèle traditionnel de gestion en silo, qu’ils ont appris au cours des 10 ou 15 dernières années, et de pratiquer des modes plus horizontaux, en réseaux de partage des connaissances », a-t-il ajouté.

Journée de l’informatique du Québec : un bilan

Le 8 novembre, au Centre des congrès de Québec, a eu lieu la 28e édition de la Journée de l’informatique du Québec qui était organisée par la section locale de la Fédération de l’informatique du Québec (FIQ).

L’événement, qui était présenté sous le thème La passion à l’œuvre, a réuni près de 1 300 personnes qui ont pu entendre une douzaine de conférenciers provenant du Québec et d’ailleurs partager des expériences et des tendances reliées aux technologies de l’information et des communications.

Notamment, le président et administrateur de la société de portefeuille MissionBis, Jacques Topping, ex-Informission et ex-Nurun, a ouvert l’événement avec une conférence où il a sonné l’alarme et suscité une prise de conscience de l’industrie envers la concurrence internationale, en particulier celle qui est exercée par l’Inde.

André Dion, le président de la section Québec de la Fédération de l’informatique du Québec, a indiqué que les participants semblaient avoir apprécié l’édition 2006 de l’événement, en référence à la période de la Renaissance. Interrogé à propos de la pertinence d’une telle activité, M. Dion a indiqué que les organisations, comme le milieu gouvernemental très présent dans la région de la Capitale-Nationale, n’utilisent pas la technologie à leur plein potentiel, et que l’événement visait à donner en quelque sorte « un grand coup de barre. »

Direction informatique était un des partenaires de la Journée de l’informatique du Québec.

Jean-François Ferland
Jean-François Ferland
Jean-François Ferland a occupé les fonctions de journaliste, d'adjoint au rédacteur en chef et de rédacteur en chef au magazine Direction informatique.

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