Trouver la bonne solution

PERSONNALITÉ DU MOIS François Savard, directeur général de Bug.tv, est la personnalité du mois de janvier 2006 en TI au Québec.

Les grandes révolutions naissent bien souvent d’une idée dont la puissance n’a d’égal que sa grande simplicité. Ainsi, que faut-il faire pour transformer radicalement le monde de la télévision ? La réponse de François Savard à cette question est sans équivoque : « Il faut trouver la bonne solution à leurs problèmes, c’est tout. » Et c’est ce qu’il est en train de faire avec Bug.tv, une petite entreprise des plus dynamiques établie à Lévis.

Vous connaissez l’adage « chassez le naturel et il revient au galop » ? Il décrit bien le parcours de François Savard. Avec un père qui travaillait dans une célèbre station de radio de Montréal et des frères qui œuvrent dans le domaine du multimédia, François Savard a été pour ainsi dire élevé dans les médias. « J’ai toujours été, à un moment ou à un autre, dans un poste de radio ou une station de télévision », se rappelle-t-il. Il opte cependant pour une formation universitaire en microbiologie. Mais chassez le naturel… Lorsqu’un nouveau « média » s’est pointé au cours des années 1980, l’ordinateur personnel, le jeune Savard s’en est immédiatement saisi. « À la stupéfaction générale, j’apportais mon Macintosh à l’Université pour rédiger les rapports de laboratoire. Je regardais les autres s’entêter à travailler à la main, se corrigeant à grands coups de liquid paper ; je me disais que cela n’avait aucun bon sens. » Voilà un des tout premiers exemples où François Savard se démarquait par son acharnement à trouver la bonne solution.

L’appel du monde des technologies a toujours su se faire entendre auprès de François Savard. Ainsi, lorsqu’il fut à l’emploi d’une firme pharmaceutique, après avoir travaillé dans un grand détaillant d’équipement multimédia, il s’est retrouvé affecté… à l’informatisation des forces de ventes. Finalement, alors qu’il travaille à Montréal pour une entreprise d’automatisation, il décide de faire le saut avec Bug.tv (Broadcast Unifying Gear). En fait, c’était plutôt la télévision qui s’apprêtait à faire un bond…

Dans le monde de la télévision, le paradigme dominant a longtemps été relié à la quincaillerie. « Traditionnellement, c’était un environnement où lorsqu’on faisait le choix d’une plate-forme matérielle, il fallait s’y confiner, avec toutes les restrictions que cela impliquait, tant sur le plan technique que créatif », précise François Savard. Bref, il y avait bien des solutions, mais il manquait la bonne solution…

C’est ici que Bug.tv entre en jeu en offrant une approche logicielle permettant de créer un véritable processus de gestion des taches au niveau télévisuel, allant de la captation (numérisation de contenus analogiques) à la mise en ondes, en passant par le contrôle télémétrique et l’automatisation des opérations. Toute la plate-forme de Bug.tv roule sous Macintosh, l’environnement de choix pour le secteur de la production télévisuelle, souligne François Savard.

Le grand avantage de cette approche logicielle est la flexibilité que confère un tel environnement. « L’environnement logiciel permet à la créativité de s’échapper des limites du matériel. De plus, l’ajout de nouvelles fonctions exige non plus de longs mois, mais bien seulement quelques heures », explique François Savard. C’est ainsi que les solutions de Bug.tv peuvent être utilisées au gré du diffuseur qui peut littéralement se créer une « image de marque » (le contenant) qui lui est propre. « Nous concevons des logiciels selon ce que veulent les stations. Chaque station peut ainsi se démarquer des autres dans sa façon de livrer ses contenus aux téléspectateurs », ajoute François Savard.

Un exemple probant des capacités de l’environnement Bug.tv est celui de la chaîne américaine NBC qui désirait rehausser sa couverture des Jeux olympiques de Turin. Grâce aux solutions de Bug.tv, la chaîne peut, dans des délais très courts, transformer les données reçues en graphiques qui sont immédiatement intégrés aux images diffusées. « Nos solutions sont en demande partout dans le monde, que ce soit au Pakistan, en Europe ou aux États-Unis et même en Asie où l’on commence à s’intéresser à nos produits, mentionne François Savard. Un des cas les plus intéressants est celui de la station Current.TV, dans laquelle est impliqué l’ancien vice-président des États-Unis Al Gore, qui permet aux téléspectateurs de soumettre, voter et choisir les contenus de leurs choix, une approche rendue possible par le fait qu’ils ont intégré leur « workflow » en se fondant entièrement sur nos outils. »

François Savard n’hésite pas à parler de nouveau « paradigme » télévisuel. « Désormais, dit-il, la tendance est à la personnalisation, ce qui exige une plus grande capacité à créer de nouvelles façons de consommer les contenus ». Cet impératif se fera sûrement plus pressant, à mesure que le monde de la télévision devra composer avec la présence croissante d’Internet. « Et c’est ici que l’approche logicielle révélera toute sa puissance, en permettant notamment de surmonter les défis que posera la venue de ces nouvelles formes de télévision », conclut François Savard. Avec Bug.tv, le petit écran est destiné à de grandes choses…

Le choix de la Personnalité du mois en TI au Québec est le fruit d’une collaboration entre la Fédération de l’informatique du Québec, Direction informatique et de nombreux partenaires.

Articles connexes

Malgré les défis, l’embauche se poursuit au Canada selon une étude de Robert Half

Une nouvelle étude de la plateforme de recrutement Robert...

L’opposition tape sur la cheffe de l’ASPC concernant l’appli ArriveCAN.

Les députés de l'opposition ont sévèrement critiqué la cheffe...

Le monde selon Hinton: Ralentir l’IA n’est pas la solution

Y a huit mois, Geoffrey Hinton, professeur émérite à...

Avertissement : Campagne d’hameçonnage visant les cadres supérieurs

Des centaines de comptes d'utilisateurs Microsoft Office et Azure,...

Emplois en vedette

Les offres d'emplois proviennent directement des employeurs actifs. Les détails de certaines offres peuvent être soit en français, en anglais ou bilinguqes.