Les entreprises canadiennes de taille moyenne paient en moyenne 1,13 million de dollars aux gangs de rançongiciels

Le paiement moyen de rançongiciel effectué par les entreprises canadiennes de taille moyenne s’élevait cette année à un peu plus d’un million de dollars, selon une nouvelle enquête.

L’enquête, menée auprès de professionnels de l’informatique de 1 000 organisations comptant entre 100 et 1 000 employés, réalisée pour Palo Alto Networks, a été publiée jeudi dernier.

Appelé Baromètre canadien des rançongiciels, elle a révélé que même si le volume des attaques de rançongiciel avait diminué depuis la dernière étude il y a deux ans, la rançon moyenne payée était de 1,13 million de dollars. Cela représente une augmentation de 150 pour cent par rapport à 2021.

Parmi la majorité des entreprises qui ont payé des rançons, un peu plus de la moitié ont payé plus de 500 000 dollars. À titre de comparaison, seulement 29 pour cent avaient payé plus que ce montant en 2021.

Le nombre de personnes interrogées affirmant que leur entreprise a été touchée par un rançongiciel est resté à peu près le même : 35 % cette année, contre 37 % en 2021.

Toutefois, le nombre d’organisations prêtes à payer des rançons a diminué. Parmi les personnes touchées cette année, seulement 34 % des répondants ont déclaré que leur organisation avait payé pour récupérer l’accès aux données. À titre de comparaison, 45 % des personnes interrogées lors de l’enquête de 2021 avaient déclaré que leur entreprise payait.

Comme dans l’étude précédente, plus de la moitié des personnes interrogées (58 %) ont déclaré qu’il leur fallait plus d’un mois pour se remettre d’une attaque de rançongiciel. Un quart (24 %) ont déclaré que cela avait pris plus de quatre mois.

Le rapport propose quelques conseils pour se défendre contre les attaques de rançongiciel :

  • Former le personnel à signaler tout courriel reçu qui semble être une tentative d’hameçonnage.
  • S’assurer que tous les logiciels et équipements disposent des derniers correctifs de sécurité.
  • Disposer d’un plan de sauvegarde et de récupération des données robuste et testé.

L’article original (en anglais) est disponible sur IT World Canada, une publication sœur de Direction informatique.

Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.

Howard Solomon
Howard Solomon
Actuellement rédacteur pigiste, Howard est l'ancien rédacteur en chef de ITWorldCanada.com et de Computing Canada. Journaliste informatique depuis 1997, il a écrit pour plusieurs publications sœurs d'ITWC, notamment ITBusiness.ca et Computer Dealer News. Avant cela, il était journaliste au Calgary Herald et au Brampton Daily Times en Ontario. Il peut être contacté à [email protected].

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