État de la connectivité au Canada, un an après la panne historique

L’été dernier, Rogers connaissait une panne massive de ses services Internet et sans fil qui a affaibli des milliers d’entreprises à travers le Canada.

La panne, qui a duré environ 19 heures, a servi de signal d’alarme aux entreprises d’avoir les bonnes stratégies et infrastructures en place pour assurer la continuité des activités pendant ces types de perturbations.

En conséquence, plus de 70 % des entreprises déclarent avoir apporté des modifications au cours des six derniers mois pour s’assurer que leurs opérations ne seront pas affectées de manière significative par une panne prolongée majeure de réseau et de téléphonie mobile, selon une nouvelle étude de Cradlepoint.

Cependant, il souligne également qu’un an après la panne, les clients de tous les opérateurs continuent de souffrir de problèmes de connectivité affectant leurs opérations, leurs coûts et leur succès.

Cinquante pour cent des répondants ont signalé des pertes opérationnelles dues à des problèmes de connectivité au cours des 12 derniers mois, tandis que 34 % ont constaté une perte de revenus et une perte d’activité potentielle.

Fait alarmant, plus de 70 % des personnes interrogées ont signalé au moins une heure d’indisponibilité par semaine au cours des 12 derniers mois.

Ces statistiques renforcent le fait que les entreprises doivent mettre en place des stratégies de basculement afin que les données du réseau puissent être redirigées vers un réseau secondaire ou de secours en cas de défaillance de la liaison réseau principale, a noté Cradlepoint.

Jason Falovo, vice-président et directeur général de Cradlepoint au Canada, recommande ce qui suit aux entreprises pour mieux se protéger contre de futures pannes :

Ajouter de la diversité de connexion – Les entreprises comptent généralement sur une seule connexion à leur FAI, qui pourrait non seulement être affectée par une panne de transporteur, mais aussi par les aléas météorologiques. L’ajout d’une deuxième connexion au réseau étendu (WAN) pourrait être utile pour renforcer la connectivité, mais elle est également sensible aux risques. Au lieu de cela, envisagez d’ajouter une connexion sans fil utilisant LTE ou 5G. Si la connexion filaire tombe en panne, un basculement rapide peut basculer de manière transparente vers la connexion secondaire, minimisant ainsi les interruptions de réseau et de service.

Ajouter des routeurs redondants ou en miroir – Si le routeur principal ou la connexion WAN échoue, l’appareil de secours prend le relais, puis se désactive une fois le routeur principal restauré.

Envisager une connectivité à double fournisseurs – Ajoutez un deuxième fournisseur sans fil pour vous protéger des interruptions. Une infrastructure distincte d’un deuxième fournisseur sans fil garantit la diversité du réseau et rend peu probable que les deux services soient indisponibles en même temps. Les connexions peuvent être configurées avec l’une comme connexion principale et l’autre comme connexion de secours, ou les deux peuvent être utilisées en tandem, augmentant ainsi la bande passante.

S’adapter aux pics de trafic – Après une panne prolongée, les entreprises peuvent être confrontées à des pics de trafic soudains. Ils peuvent utiliser une liaison sans fil de secours pour augmenter ou décharger la connexion principale ; à mesure que le trafic augmente, la connexion secondaire peut être activée et le trafic acheminé dynamiquement vers le meilleur chemin disponible.

Dépanner les réseaux à distance – Une connexion sans fil peut offrir une autre option de gestion du réseau lorsque la connexion ou le périphérique principal est inaccessible. La capacité de gérer le réseau hors bande – en dehors de la connexion principale – peut être ajoutée à certains routeurs sans fil, ou cela peut être accompli en connectant un adaptateur sans fil au routeur principal, permettant au service informatique de diagnostiquer et de résoudre les problèmes à distance.

La recherche, menée en mars et avril 2023, a interrogé 500 répondants, y compris des propriétaires d’entreprise, des cadres supérieurs et des cadres exécutifs, dans des entreprises de plus de 250 employés.

L’article original (en anglais) est disponible sur IT World Canada, une publication sœur de Direction informatique.

Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.

Ashee Pamma
Ashee Pamma
Ashee est rédactrice pour IT World Canada. Elle a obtenu son diplôme en communication et études médiatiques à l'Université Carleton à Ottawa. Elle espère devenir chroniqueuse après d'autres études en journalisme. Vous pouvez lui envoyer un courriel à [email protected].

Articles connexes

Plus du quart des employés québécois utilisent l’IA générative au travail, selon une enquête

Un récent sondage de KPMG au Canada sur l'adoption de l'IA générative révèle que plus du quart des employés du Québec utilisent des outils d'intelligence artificielle (IA) générative pour les aider dans leurs tâches professionnelles. Il s’agit de l'un des taux d'adoption les plus élevés du pays.

Le coût des violations de données en hausse de 12 %, selon une enquête

L’inflation est en hausse pour toutes sortes de produits et services, y compris le coût d’une violation de données. Le coût médian d'une violation de données pour une organisation cette année était de 2,5 millions de dollars, selon une enquête d'EY, soit une augmentation de 12 % par rapport à l'année dernière.

Les cinq principaux facteurs pour améliorer la cybersécurité de votre organisation selon un sondage Bell

Bell vient de publier les résultats d’une étude portant sur la cybersécurité des entreprises canadiennes. Elle met en lumière des données qui permettent aux décideurs de mettre en place une stratégie de cyber protection de leur organisation, en mettant particulièrement l'accent sur la sécurité infonuagique.

Plus de six PME québécoises sur dix touchées par la cybercriminalité au cours de la dernière année

Un nouveau sondage mené par KPMG au Canada le mois dernier révèle que plus de six PME sur dix au Québec ont été attaquées par des cybercriminels au cours de la dernière année, et près des trois quarts d'entre elles affirment que leurs anciens systèmes d'information et de technologie opérationnelle les rendent vulnérables aux attaques.

Des chiffres « choquants » sur la cybersécurité dans une enquête auprès des petites entreprises canadiennes, selon Mastercard

Peu de propriétaires de petites entreprises canadiennes croient que leurs défenses en matière de cybersécurité sont capables de stopper une cyberattaque, suggère un nouveau sondage.

Emplois en vedette

Les offres d'emplois proviennent directement des employeurs actifs. Les détails de certaines offres peuvent être soit en français, en anglais ou bilinguqes.