L’édition septembre 2016 du magazine Direction informatique en format Pagebook propose les dix textes les plus lus sur le site de Direction informatique pendant les mois de juin à septembre 2016.
L’actualité québécoise des technologies de l’information et des communications (TIC) pour les entreprises et les organisations a été marquée durant l’été 2016 par les logiciels de rançon, des applications mobiles en matière de santé (Blisly) et de commerce (Pokémon Go), l’évolution de la stratégie de Microsoft au niveau du logiciel libre, la concurrence en infonuagique, la tendance vers la transformation numérique, la prudence sur les réseaux sociaux pendant les vacances et la mise à niveau du réseau de communication à bord des trains de Bombardier.
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Rançongiciel : l’Université de Calgary a payé 20 000 dollars
Victime d’une cyberattaque, l’Université de Calgary a versé une rançon de 20 000 dollars à des pirates informatiques.
Fin mai, l’institution a découvert la présence d’un logiciel malveillant bloquant son système informatique. Les courriels, les VPN et l’accès sans-fil ainsi que l’application Skype auraient été touchés.
Pour permettre à nouveau l’accès aux courriels, l’Université de Calgary a décidé de se soumettre aux exigences des pirates, qui demandaient 20 000 dollars.
« Nous sommes une institution de recherche, nous menons quotidiennement des recherches de classe mondiale et, ne sachant pas qui pouvait être impacté, la dernière chose que nous voulions était qu’une personne perde une vie de travail », a justifié Linda Dalgetty, vice-présidente aux finances et aux services de l’Université de Calgary.
Selon elle, rien n’indique que des données personnelles ou universitaires auraient été rendues publiques.
Le mois dernier, le Microsoft Malware Protection Center a révélé que le Canada était le troisième pays le plus touché au monde par les attaques de rançongiciels.
MétéoGlobale, une entreprise du Québec cofondée par la météorologue Jocelyne Blouin, lance une application mobile liant météo et santé.
L’application mobile Blisly serait surtout destinée à des « personnes météo sensibles », précise MétéoGlobale. Elle inclurait des indices personnalisés mis à jour pour les personnes qui souffrent de migraines et de céphalées, ainsi que des degrés de risque par l’entremise d’un code de couleur et d’icônes.
MétéoGlobale aurait été cofondée par Jocelyne Blouin et l’ancien directeur du département météo de la Radio-Télévision belge de la communauté française (RTBF) et de l’entreprise d’audiovisuel KeyWall, Jean-Charles Beaubois.
Le Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM), l’Hôpital Sacré-Cœur, Titan Interactif, SWAT Factory, Environnement Canada, le ministère québécois de l’Économie, de la Science, et de l’Innovation, ainsi que le Conseil national de recherches du Canada auraient contribué aux aspects techniques, scientifiques et financiers de ce projet de données en médecine préventive.
Selon l’entreprise, son application pourrait aussi être utile pour « toutes les personnes qui souffrent de diverses conditions médicales telles que les allergies non alimentaires, les douleurs articulaires, l’asthme et les problèmes respiratoires, les problèmes cardiaques, ainsi que l’hypertension ».
« Blisly calcule dans un rayon de 10 kilomètres les facteurs environnementaux aggravants tels que l’humidité, la vitesse et la direction du vent, la pression atmosphérique et les variations de température en lien avec les symptômes de l’utilisateur », précise MétéoGlobale.
Microsoft s’ouvre de plus en plus à la communauté du logiciel libre selon Wim Coekaerts, qui est surnommé M. Linux et qui a rejoint Microsoft cette année.
À l’occasion du 25ème anniversaire de Linux, IT World Canada s’est entretenu avec celui qui est désormais vice-président de Microsoft.
Il y a encore quelques années, Wim Coekaerts aurait ri si on lui avait dit qu’il travaillerait un jour pour Microsoft. Toutefois, les temps changent et le monde des TI évolue vers des environnements combinant à la fois Windows et Linux.
Après .NET Core et SQL Server, PowerShell est désormais disponible sur Linux, a annoncé l’entreprise californienne la semaine dernière. Le nuage Azure offre des serveurs Linux et les développeurs Linux peuvent maintenant tirer parti de PowerShell sur les serveurs Linux. La suite de gestion des opérations Monitoring Agent est également disponible depuis peu sur Linux.
Lors de sa présentation à la conférence LinuxCon, qui s’est déroulée à Toronto la semaine dernière, Wim Coekaerts a indiqué qu’une machine virtuelle Azure sur trois était sur Linux et que les nouveaux clients Cloud de Microsoft optent pour Linux quatre fois sur dix.
Au deuxième trimestre 2016, Amazon Web Services (AWS), Microsoft, IBM et Google auraient contrôlé ensemble plus de la moitié du marché mondial des services en infrastructures infonuagiques.
Selon des données de la firme de recherche américaine Synergy, cette tendance ne serait pas prête de s’arrêter puisque la croissance de ces quatre grands (ou big four en anglais) serait plus rapide que celle de leurs concurrents. En moyenne, leurs revenus auraient augmenté de 68 % en un an contre 41 % pour les 20 compétiteurs suivants, dont Oracle et Salesforce, et de 27 % pour les plus petits fournisseurs infonuagiques.
Google et Microsoft décrocheraient la palme avec des taux de croissance annuels respectifs de 162 % et 100 % alors que la croissance moyenne sur ce marché s’élèverait à 51 %. Amazon resterait en tête car elle capterait environ le tiers du marché, soit trois fois plus que son plus proche rival, Microsoft.
« Ce qui différencie [les quatre grands] des autres est leur présence mondiale, le marketing musclé, leur capacité à financer de gros investissements dans des mégacentres de données et leur détermination à réussir dans ce marché », a expliqué, par communiqué, John Dinsdale, analyste en chef et directeur de recherche chez Synergy Research Group.
Synergy estime que la valeur totale du marché mondial aurait franchi le cap des huit milliards de dollars au second trimestre pour atteindre les 28 milliards sur l’année écoulée. Les États-Unis représenteraient plus de la moitié du marché.
Six jours seulement après sa sortie, le jeu mobile Pokémon Go remporte un succès indéniable.
Des millions de joueurs arpentent les villes pour trouver des Pokémon virtuels cachés dans des lieux réels, grâce à une application mobile combinant géolocalisation et réalité augmentée. Téléchargeable gratuitement sur iOS et Android, elle n’est disponible pour le moment qu’aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Selon l’entreprise d’analyse de données Similar Web, deux jours après son lancement, l’application avait déjà été téléchargée sur plus de téléphones Android américains que Tinder et était en bonne voie pour dépasser Twitter en terme d’utilisateurs actifs au quotidien.
Résultat, hier, le prix de l’action de Nintendo, qui a investi dans la production du jeu ainsi que dans Niantic, la jeune pousse ayant développé le jeu, a grimpé de 25 %. Indépendante depuis l’an dernier, Niantic a été créée au sein de Google en 2010. L’entreprise, basée à San Francisco, a reconnu sur son site que ses serveurs peinent à répondre à la forte demande pour son jeu.
La popularité de Pokémon Go représenterait également une opportunité pour les commerces. Certains magasins, cafés ou encore restaurants seraient visités par des joueurs car des Pokémon y seraient cachés. Les autres commerçants pourraient acheter un module d’appât pour attirer des Pokémon, et donc des utilisateurs, à un endroit pendant une période limitée.
CGI dévoile des conclusions de la version 2016 de son « analyse » CGI Global 1000 liées à la demande pour ses propres activités de services-conseils.
CGI, une firme québécoise qui fournit des services-conseils en matière de transformation numérique, affirme sur la base de sa propre « analyse » annuelle que les « entreprises et les organismes publics doivent accélérer leur transformation numérique ».
« Une tendance émerge au niveau mondial : les organisations commerciales et gouvernementales doivent accélérer leur passage de projets numériques distincts auprès des clients à une transformation numérique à l’échelle de l’organisation », soutient CGI.
L’entreprise précise que ces observations sont basées sur des discussions avec des dirigeants de dix secteurs d’activité et de vingt pays. Selon CGI, les transformations numériques visent la modernisation de systèmes existants et leur combinaison à de plus récents modèles d’affaires numériques.
CGI prétend « ne pas avoir constaté une telle dynamique de marché depuis le passage à l’an 2000 », qu’il serait désormais « nécessaire [pour les organisations] de procéder à un changement durable des modèles d’affaires » et que « cette année représente un moment décisif ». À son avis, « l’échéancier dont croyaient disposer les organisations s’est resserré et elles doivent accélérer leur transformation ».
Les facteurs de motivation des organisations vers une transformation numérique structurelle incluraient notamment des attentes de consommateurs en matière d’expérience numérique directe et personnalisée, une perception de la sécurité comme facteur de différenciation et valeur ajoutée, des exigences réglementaires et légales sur la protection des données et de la vie privée, ainsi qu’une faible croissance causée par une incertitude économique et politique.
Le quart des Québécois auraient déjà indiqué sur les médias sociaux qu’ils partaient en vacances, selon un sondage de l’assureur Allstate Assurance.
(Image : Thinkstock)
Une proportion qui grimperait à 52 % chez les 18-24 ans et à 43 % chez les 25-34 ans. Pourtant, partager ses égoportraits de voyage sur Facebook ou Instagram ne serait pas sans danger pour la sécurité de ses biens. En effet, les cybercriminels n’hésiteraient pas à se servir des réseaux sociaux pour planifier des cambriolages.
Grâce à la géolocalisation des téléphones portables ou des tablettes numériques, il leur serait également plus facile de s’informer de la présence ou non des gens à leur domicile.
D’après le sondage, 60 % des hommes et 51 % des femmes ne penseraient pas à désactiver la fonction de géolocalisation de leur appareil lorsqu’ils sont en voyage.
L’activité en ligne des enfants et des adolescents pourrait également mettre la maison familiale à risque. Or, le tiers des répondants n’aurait pas tendance à suivre ce que les enfants publient sur leurs comptes. Protéger sa propriété passerait donc aussi par la sensibilisation de sa progéniture à ce qu’il est prudent d’indiquer ou non sur les médias sociaux.
Bombardier mise sur un seul réseau de communication sans fil 4G LTE pour les communications multiservices à bord de ses trains.
Le constructeur d’avions et de trains Bombardier affirme que sa division de systèmes de contrôle ferroviaire a certifié quatre fournisseurs compatibles de cette technologie, soit Nokia, Ericsson, Huawei et ZTE, après des essais menés par Bombardier Transport pour les trains et les infrastructures de transport en commun et de grandes lignes.
« Les essais soutiennent le recours à un seul réseau de communication sans fil 4G LTE pour les communications de train multiservice, y compris la transmission des données de contrôle ferroviaire critiques de signalisation », soutient Bombardier.
De plus, Bombardier mentionne que « la norme LTE permet de regrouper le trafic multiservice dans un seul réseau sans fil ». Elle ajoute que « la technologie LTE sera adaptée aux communications vocales et de données sol-train du secteur ferroviaire ».
Cette adaptation viserait à permettre aux exploitants de trains de « faire transiter des données de signalisation, de télévision en circuit fermé, de système d’information passager, ainsi que des services Internet de bord par un même réseau ». Le chiffrement des données pourrait aussi en être amélioré.
Bombardier Transport se spécialise en technologies ferroviaires et son siège social est situé à Berlin.
Logibec a signé un partenariat avec l’entreprise blainvilloise DLGL pour offrir des solutions de gestion du capital humain (GCH) au réseau de la santé.
La firme montréalaise Logibec se spécialise en systèmes d’information et en logiciels pour le secteur de la santé.
DLGL offre déjà une technologie de GCH, baptisée VIP, qui inclut des fonctionnalités de paie et de ressources humaines intégrées. Elle vise à proposer une alternative aux systèmes de planification des ressources de l’entreprise.
Grâce à cette entente, Logibec devrait faire évoluer ses solutions de gestion des ressources humaines et de la paie, c’est-à-dire Espresso GRH/Paie et Quadrant Workforce, vers un nouveau produit qui devrait prendre le nom de Logibec GCH. Propulsé par VIP, Logibec GCH vise à répondre aux besoins du secteur de la santé.
Déployé dans tout le Canada et fournissant un modèle de type infonuagique et logiciel-service, Logibec GCH devrait intégrer un moteur de gestion des processus et des flux de travail destiné aux établissements de soins de santé.
Les clients actuels d’Espresso GRH/Paie et de Quadrant Workforce devraient pouvoir rehausser la version de leur solution existante.
Google acquiert l’entreprise californienne Orbitera, qui a développé une plateforme d’achat et de vente de logiciels et de services infonuagiques.
La plateforme d’Orbitera est comparée à une boutique d’applications comme Google Play ou App Store, mais pour les entreprises. La transaction, estimée à 100 millions de dollars selon TechCrunch, doit permettre à Google d’être plus concurrentielle face à Amazon Web Services (AWS), Salesforce et Microsoft dans le secteur des services aux entreprises.
La plateforme automatiserait des aspects de la distribution et de la commercialisation de logiciels en nuage informatique, tels que le déploiement, l’optimisation des prix ou la facturation. Environ 60 000 entreprises utiliseraient Orbitera, dont Adobe et Oracle.
« À l’avenir, nous nous engageons à maintenir la neutralité d’Orbitera comme une plateforme permettant le commerce multinuage, a indiqué Google sur le blogue de Google Cloud Platform. Nous nous réjouissons d’aider les entreprises d’aujourd’hui à prospérer dans un monde multinuage. »
Selon TechCrunch, Google a déjà annoncé vouloir rester neutre, par le passé, avant de changer d’avis, mais demeurer un joueur parmi d’autres serait plus intéressant pour Google pour le moment.