BLOGUE – En l’an 33 de notre ère, Thomas refusait de croire ce qu’il n’avait pas vu. Nous sommes alors au tout début du temps où nous avons commencé à compter les années.

Mil neuf cent quatre-vingt-une années plus tard, Thomas (prénom fictif), sans être ni un saint ni un apôtre, pourrait dire la même chose : point d’existence sur Internet, point de crédibilité; ce qui n’est pas partagé en mode 2.0 n’est rien; si ce n’est pas dans l’immédiat, c’est trop tard.

Illustration du concept de surinformationSurinformé. Surconnecté, sur adopté. Tel est notre monde d’aujourd’hui. Mais sommes-nous capable de suivre ce rythme que nous nous imposons grâce à nos technologies toujours plus puissantes, toujours plus pratiques?

Allons-nous redevenir sociables dans un monde de réseaux sociaux? Allons-nous recouvrir notre capacité de mémoire dans un monde de téraoctets? (en passant, saviez-vous que le cerveau contient l’équivalent de 3 téraoctets?) Allons-nous retrouver notre capacité à communiquer, alors qu’il s’envoie 3,4 millions de courriels par seconde dans le monde?

Allons-nous être de nouveau responsables, quand on sait que d’ici 2050 ce seront 50 milliards d’appareils qui seront connectés dans le monde? Allons-nous permettre à nos enfants de redevenir des enfants, alors que 40 % d’entre eux ont déjà été confrontés à des informations ou des images choquantes sur le Web, ou pire encore?

Il le faudrait, non?

Quand Nicholas Carr, auteur de l’essai provocateur Internet rend-il bête? [Éd. Robert Laffont, 2011] (que vous pouvez vous procurer en librairie) affirme qu’Internet endommage notre capacité de concentration et de contemplation, je me dis qu’à force de promouvoir l’économie numérique tel que je le fais depuis cinq ans maintenant, je devrais aussi promouvoir la désintoxication numérique (Digital Detox en anglais).

Car il ne s’agit plus aujourd’hui de faire plus, mais de faire mieux. On en sortira tous gagnant, humainement parlant.

Soyons des citoyens numériques responsables.