Les communautés intelligentes ont fait les manchettes récemment, en octobre dernier, lorsque le groupe de réflexion Intelligent Community Forum, a ajouté le Grand Montréal à son palmarès des 21 communautés intelligentes pour 2014. Que signifie cette distinction? Et comment nous touche-t-elle? Nous explorons certains aspects clés dans cette série de quatre billets.Illustration du concept de ville intelligente

Les caractéristiques des communautés intelligentes

Les villes intelligentes utilisent la technologie pour communiquer et favoriser une collaboration rapide et efficace, à travers plusieurs fuseaux horaires et cultures, partout sur la planète. La technologie peut être intégrée à plusieurs niveaux, soit aux dispositifs et appareils individuels, aux bâtiments, aux rues, aux quartiers, aux villes et aux régions.

Cette interconnexion permet d’augmenter la productivité, d’ouvrir des marchés, de créer des emplois, de protéger l’environnement et, en somme, d’améliorer la qualité de vie. La communauté intelligente est aussi appelée communauté virtuelle, branchée, ingénieuse ouverte, etc.

Un phénomène intéressant se produit lorsque les notions de temps et de lieu deviennent moins importantes : la communauté intelligente peut exister n’importe où, dans une banlieue ou une grande ville, dans un pays en voie de développement ou un pays industrialisé.

Au moins quatre facteurs clés de réussite distinguent les villes intelligentes : l’innovation, l’infrastructure, le talent et la gouvernance. Les acteurs en développement économique commencent à réaliser jusqu’à quel point les communautés intelligentes stimulent la croissance économique.

Chaque année, le groupe Intelligent Community Forum sélectionne 21 communautés intelligentes. Ensuite il en retient sept, puis une seule qui sera reconnue comme LA communauté intelligente de l’année. Pour mieux comprendre, prenons l’exemple de la région d’Eindhoven, aux Pays-Bas.

Eindhoven, Pays-Bas

En 2011, Brainport Eindhoven a été nommée  « communauté intelligente de l’année ». Cette dernière fait maintenant partie des trois piliers de base de l’économie néerlandaise, soit l’aéroport (Schiphol Amsterdam), le port maritime (port de Rotterdam) et le « cerveau » (Brainport Eindhoven).

En effet, Eindhoven offre un milieu favorable à l’innovation, au monde universitaire et aux affaires.  C’est à Eindhoven que l’on conçoit et produit la technologie du futur, tout en se souciant de l’environnement et de la croissance économique des Pays-Bas. Une chaîne de quatre campus spécialisés en haute technologie et deux incubateurs d’entreprise collaborent pour appuyer les cinq domaines économiques les plus importants de la région, soit les matériaux et les systèmes de haute technologie, l’alimentation, l’industrie automobile, les sciences de la vie et le design.

Pourquoi Montréal?

En 2012, le magazine Fast Company a inscrit Montréal à son palmarès des dix villes les plus intelligentes en Amérique du Nord, en raison de ses racines européennes et de la qualité de son réseau de transport en commun (selon un indice de transit de Siemens). La métropole se classe très bien au chapitre de la qualité de vie et de la culture. De plus, elle est une des villes nord-américaines les plus actives dans la promotion du transport à vélo.

Plusieurs projets novateurs sont en cours à Montréal. Parmi ceux-ci, l’Éco-Campus Hubert-Reeves, situé au Technoparc à Saint-Laurent, mise sur la recherche et le développement des technologies propres. Ce campus a le mandat de réaliser les objectifs écologiques suivants :

  • La réduction de l’empreinte environnementale, grâce à la gestion durable des matières résiduelles et l’utilisation de ressources locales;
  • La réduction de l’utilisation des ressources en optant pour des matériaux et des technologies aux performances énergétiques éprouvées;
  • L’émergence de réseaux éco-industriels, qui mettent l’accent sur la mise en commun des ressources liées à l’innovation, à la valorisation et à la recherche.
Éco-campus_Hubert_Reeves
Éco-Campus Hubert Reeves

Dans le prochain billet, nous examinerons le rôle de l’infrastructure dans le développement des communautés intelligentes.