WhatsApp se met au chiffrement

WhatsApp, l’application de messagerie qui a franchi le cap du milliard d’utilisateurs en février, a décidé de chiffrer de bout en bout toutes les communications échangées afin d’en assurer la confidentialité.

Illustration du concept de collaboration sociale
Illustration : Thinkstockphotos

Pour y parvenir, WhatsApp, qui est passée dans le giron de Facebook il y a un an, a décidé d’intégrer le logiciel libre Textsecure, qui brouille les correspondances à l’aide d’une clé éphémère, à laquelle seul l’utilisateur a accès. Dès son envoi, le message serait donc protégé d’une manière quasi infaillible. Il ne ferait que transiter par les serveurs de WhatsApp, sans y être décodé. Une fois le message lu par le destinataire, la clé disparaîtrait.

« Je crois que c’est le plus large déploiement de chiffrement de bout en bout à avoir déjà été fait », a indiqué, à Wired, Moxie Marlinspike, le créateur d’Open Whisper System.

Sur le blogue de WhatsApp, ses cofondateurs, Jan Koum et Brian Acton, indiquent que même leur entreprise ne pourra lire le contenu des messages envoyés.

« Le désir de protéger les communications privées des gens est un des principaux credos de WhatsApp et, pour moi, c’est même personnel. J’ai grandi en URSS, à l’époque communiste, et le fait que les gens ne pouvaient pas s’exprimer librement est l’une des raisons pour lesquelles ma famille a déménagé aux États-Unis », soutient Jan Koum sur le blogue.

Lire aussi:

WhatsApp aurait préféré Facebook à Google

Impact contesté du chiffrement sur la surveillance

Le Blackphone : un téléphone ultra-sécurisé

Articles connexes

Les protecteurs canadiens de la vie privée publient des principes pour le développement responsable de l’IA

Dans la foulée des directives de cybersécurité pour les systèmes d’IA générative publiées par le gouvernement fédéral, les régulateurs fédéraux, provinciaux et territoriaux de la protection de la vie privée du Canada ont publié leur propre ensemble de lignes directrices liées à la confidentialité.

Projet de loi C-18 : Des villes et des entreprises québécoises suspendent leur publicité sur Facebook et Instagram

Quelques heures après que le gouvernement fédéral eut annoncé, la semaine dernière, qu'il suspendait sa publicité sur Facebook et Instagram de Meta, la province de Québec et les villes de Montréal, Québec, Laval, Longueuil et Gatineau ont emboîté le pas.

MISE À JOUR – Québecor et Cogeco se retirent des plateformes de Meta

En dénonçant l’approche de Meta qui, selon Cogeco, souhaite « limiter le montant des redevances qu’elle devra payer aux entreprises responsables de rendre accessible un contenu d’informations crédibles », les entreprises de média québécoises Cogeco et Québecor ont annoncé aujourd’hui qu’elles coupaient toutes les deux leurs investissements publicitaires sur les plateformes de Meta.

Les Canadiens choisissent le contrôle des données et la confidentialité avant tout, selon une enquête d’Okta

Près de 90 % des Canadiens estiment qu'il est important qu'ils aient le contrôle de leurs informations personnelles lorsqu'ils interagissent avec une marque en ligne, selon le tout premier rapport sur les tendances mondiales de l'identité client d'Okta, publié hier.

Meta testera le blocage des nouvelles au Canada

Meta annonçait la semaine dernière qu'elle prévoyait commencer des tests sur Facebook et Instagram qui empêcheront certains utilisateurs et éditeurs de visualiser ou de partager du contenu d'actualités au Canada.

Emplois en vedette

Les offres d'emplois proviennent directement des employeurs actifs. Les détails de certaines offres peuvent être soit en français, en anglais ou bilinguqes.