Spécialisations techniques en demande

Les compétences recherchées sont susceptibles de varier d’une organisation et d’un secteur d’activité à l’autre. Par contre, il existe un noyau dur qui, en quelque sorte, constitue le fondement des besoins en cette matière.

Gestion de projet, sécurité, réseaux, virtualisation, veille commerciale et logiciel-service (SaaS), sans oublier les certifications et attestations relatives à des technologies, normes, méthodes et modèles divers, voilà l’essentiel des compétences requises bon an mal an dans l’industrie des TI.

À l’intérieur de ces paramètres, différents besoins ressortent. Le vice-président du Groupe de recherche d’IDC Canada, Sébastien Ruest, les classe en quatre catégories. D’abord, la réseautique, domaine de pointe en raison de l’ajout de plateformes aux réseaux sans frontière (borderless networks) qui, issus des technologies mobiles et de l’externalisation en nuage (cloud computing), exigent l’intégration de la fibre optique à Ethernet.

En deuxième lieu, la gestion des données de base (Master Data Management), qui découle de la volonté des entreprises d’exploiter les données accumulées pendant plusieurs années. Il en résulte une forte demande pour des spécialisations comme la gestion et l’analyse des bases de données, ainsi que l’exploration des données, indique-t-il.

Sébastien Ruest

Sébastien Ruest

Troisièmement, les entreprises ont besoin de compétences relativement aux quelque 500 à 600 applications dont elles se servent en moyenne, et pour lesquelles elles doivent installer de nombreuses rustines. Sébastien Ruest prévient toutefois que, même si la multidisciplinarité constitue un atout particulièrement recherché, il est illusoire de penser qu’une seule personne puisse effectuer l’ensemble du travail relatif aux différentes plateformes utilisées dans une organisation.

En dernier lieu, il cite les vastes besoins en dépannage informatique qui sont apparus à la suite de la décision des entreprises de prolonger le cycle de vie de leurs produits en évitant d’acquérir de nouveaux systèmes au cours de la période de ralentissement économique que nous venons de connaître.

Projets de transformation et certifications

De son côté, le vice-président du Développement professionnel de Fujitsu, Pierre Hamel, déplore l’extrême difficulté de recruter et de former des chefs de projet et des architectes capables de prendre en charge des projets transformationnels TI complexes – dans lesquels les paramètres ne sont pas figés, dont l’évolution est constante et qui nécessitent un profond réaménagement de l’environnement.

Par ailleurs, Gisèle Larue, vice-présidente, Formation du CRIM, mentionne l’externalisation en nuage, le développement sur plateformes iPhone et iPad, les médias sociaux, le Web sémantique et la gestion documentaire parmi les compétences les plus prisées, en plus de certifications comme ITIL V3, ISO 20000 et la méthode agile Scrum. Au CRIM, les compétences de pointe sont déterminées par un comité d’experts et font l’objet de formations regroupées dans les « nouveaux cours » et, s’il s’agit de tendances appelées à se concrétiser, les « cours en amont ».

Chez les informaticiens indépendants, les certifications Microsoft, Oracle et ITIL demeurent populaires, rapporte Annie Thibodeau, directrice générale de l’Association québécoise des informaticiennes et des informaticiens indépendants (AQIII). Sébastien Ruest évoque aussi les langages et protocoles de pointe comme XSLT, SOAP, jPOS, J2EE et SAPscript. À ce sujet, Sylvie Gagnon, directrice générale de TECHNOCompétences, souligne que les certifications peuvent être onéreuses et, pour cette raison, ne sont pas à la portée de toutes les bourses – ce qui est sans doute plus fréquent dans les PME et chez les indépendants.

Globalement, certains observateurs voient un signe positif pour l’avenir dans le fait qu’un grand nombre de postes aient été maintenus dans le secteur des TI malgré les difficultés économiques récentes. Pour les spécialistes du domaine, il s’agit dès lors de faire fructifier leurs compétences au sein de l’industrie, où ils seront mieux à même d’aider une organisation à prospérer.


Recherché en 2010
(Amérique du Nord)

Compétences TI

1 Gestion de la relation des fournisseurs SAP 2 Linux 3 Gestion de la chaîne d’approvisionnement SAP 4 C++ 5 Microsoft Commerce Server

Certifications TI

1 Ingénieur certifié Red Hat 2 Spécialiste de centre de contact IP Express Cisco 3 Gestionnaire d’incident certifié GIAC 4 Praticien certifié en système de sécurité 5 Expert en design certifié Cisco

Source: Firme américaine Foote Partners – sondage et surveillance de 1 980 employeurs.

André Ouellet

À lire également : Tendances d’avenir La créativité mise à contribution Abolir définitivement les frontières entre affaires et TI

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