Quand le GPS se retrouve sur une puce

Au cours des 10 dernières années, l’utilisation du GPS sur ordinateur de poche a tellement évolué que c’est maintenant difficile de se passer d’un outil aussi puissant.

Même si le GPS était déjà utile de façon autonome, sans carte puis avec cartes, ce n’est qu’à partir du moment où il a pu être intégré à des ordinateurs de poche et à des téléphones intelligents qu’on a découvert tout son potentiel. Non seulement c’est un excellent outil de navigation routière, mais il peut aussi rendre bien des services dans une quantité d’applications liées à la géolocalisation. Ce qui fait toute la différence, ce sont les nombreux logiciels liés au GPS qui sont sortis ces dernières années, surtout depuis un an.

Dix ans d’évolution rapide de l’utilisation de GPS

Le système de positionnement global (GPS) est basé sur le calcul de la situation de l’appareil récepteur par rapport à la position précise de plusieurs satellites à un moment donné. Au départ, il s’agissait d’un système militaire américain, mais, en 1983, le président américain Ronald Reagan a décidé de donner accès aux civils aux signaux des satellites américains après qu’un avion sud-coréen soit entré par erreur sur le territoire russe et ait été abattu. Le monde de l’aviation a donc été le premier à profiter de cette innovation.

Il faudra cependant attendre 1995 pour que tout le globe soit couvert par des satellites et que le système soit vraiment mondial, mais toujours avec une imprécision de 100 mètres pour les applications civiles. Ce n’est qu’il y a 10 ans, quand Bill Clinton a autorisé le débrouillage des signaux GPS, que la précision des appareils est passée du jour au lendemain à une dizaine de mètres ou moins. C’était assez étonnant parce que, sur les cartes de logiciels comme MapN’Go de Delorme sur ordinateur portatif, notre position montrée la veille dans le voisinage d’une route s’est retrouvée bel et bien sur la route elle-même. Du même coup, cela donnait beaucoup plus confiance aux GPS et aux logiciels basés sur leur signal.

Il y a à peine plus de 10 ans, les premiers récepteurs GPS autonomes destinés au grand public permettaient juste de connaître les coordonnées géographiques du lieu où l’on se trouvait avec une marge d’erreur qui pouvait atteindre une dizaine de mètres. De plus, une base de données intégrée aux appareils nous situait par rapport aux villages voisins et, parfois, à des points d’intérêt, mais toujours en ligne droite. On pouvait également enregistrer son déplacement vers une destination pour pouvoir revenir par le même chemin sans se perdre. C’était pratique, mais d’une utilité somme toute assez limitée.

En 2000, quand le président américain Bill Clinton a décidé de débloquer la transmission du signal GPS pour le rendre plus précis pour le public, il ouvrait la porte au développement d’applications GPS de toutes sortes. Néanmoins, il a fallu attendre que les manufacturiers d’ordinateurs de poche et de téléphones intelligents décident d’intégrer une puce GPS dans leurs appareils, puis la puce est devenue si petite qu’elle a pu être directement intégrée au processeur des appareils. Aujourd’hui, le GPS n’est plus seulement un outil de navigation. Il offre un tas d’autres possibilités, aussi bien dans le domaine du loisir et de la sécurité que de la conduite ou de la gestion de flottes de véhicules. D’une façon ou d’une autre, le système de positionnement global peut servir à bien du monde, pas juste aux conducteurs de véhicules.

Des applications GPS très diversifiées

À vrai dire, beaucoup de gens pensent à tort qu’un GPS ne peut servir qu’à aider à trouver sa route vers un point donné, parce que c’est toujours la principale tâche qu’on réserve au GPS et l’unique tâche de la plupart des appareils GPS autonomes. Comme le nombre de logiciels utilisant le GPS ne cesse d’augmenter, il est de plus en plus intéressant de faire l’acquisition d’un ordiphone avec GPS plutôt que de s’acheter un GPS autonome.

Le GPS, un ange gardien sur la route

Le GPS, un ange gardien sur la route

Néanmoins, la plupart des fabricants de téléphones intelligents ne placent des GPS que dans les appareils les plus chers, même si les puces GPS sont peu coûteuses et pourraient être installées dans tous les appareils.

Quelques applications sont encore tournées vers les ordinateurs portatifs, mais beaucoup plus visent les GPS embarqués sur des ordiphones avec les systèmes d’exploitation Windows Mobile, iPhone, BlackBerry et Android. Aujourd’hui, le GPS sert toujours pour se diriger n’importe où en voiture, pour faire de la randonnée à pied, en vélo, en quatre-roues, en motoneige, à cheval… Mais, en plus, on peut en profiter pour faire de l’exercice, pour calculer des surfaces de terrains, pour se repérer en forêt, pour faire connaître sa position ou celle d’un véhicule en temps réel et même pour tracer des sillons rectilignes avec un tracteur dans les champs. C’est fou l’imagination que peuvent avoir les créateurs d’applications avec GPS, certaines permettent même d’espionner les déplacements de l’utilisateur d’un téléphone cellulaire en exploitant son GPS intégré, d’autres de repérer l’emplacement d’un téléphone volé.

En fait, il y a 10 ans, je me servais d’un GPS surtout pour ne pas me perdre lors de promenades en forêt. Depuis que j’en ai un dans mon téléphone intelligent, je profite de la fonction GPS pour trouver mon chemin ou le meilleur parcours vers un point donné, pour aller directement à l’adresse de toutes sortes d’entreprises et de services, dont l’appareil me fournit même le numéro de téléphone, pour calculer les distances parcourues en voiture pour affaires, pour envoyer des minimessages (SMS) indiquant ma position aux personnes avec lesquelles j’ai rendez-vous… C’est impressionnant tout ce qu’on peut faire avec un GPS. Sans aucun doute, c’est efficace et rentable.

La semaine prochaine, nous vous présenterons un aperçu de la diversité des applications liées au GPS sur différentes plateformes.

François Picard est journaliste et éditeur du magazine Atout Micro.

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