À quand l’aube d’un nouveau jour?

Microsoft a officialisé la disponibilité de Windows Vista et Office System 2007 pour les grands comptes. Comment avez-vous réagi?

Après plusieurs années d’attente, le système d’exploitation Windows Vista de Microsoft est enfin disponible en licences en volume pour les entreprises et les organisations, tout comme la suite de bureautique Office System 2007. Avez-vous sauté sur le téléphone pour contacter votre revendeur ou votre intégrateur, ou avez-vous choisi d’attendre un moment plus opportun? Du moins, avez-vous étudié le dossier d’une éventuelle migration?

Plus que jamais, en raison de l’importance croissante et de l’omniprésence des technologies de l’information, la sortie d’un nouveau système d’exploitation ou d’un nouveau logiciel ne laisse personne indifférent.

Le développeur du produit en question est des plus enthousiastes et cherche à convaincre un maximum de clients de faire le saut le plus rapidement possible, afin de bénéficier de la « valeur ajoutée » que procureront les nouvelles fonctionnalités aux utilisateurs. À l’aide d’événements de promotion, comme celui (interdit aux médias) qui a eu lieu à Montréal cette semaine, et de rencontres privées, les « évangélistes » utiliseront des vidéos, des témoignages, des statistiques et des outils de planification pour les inciter les décideurs à entamer la transition des postes de travail. S’il n’en tenait qu’à eux, dans un monde idéal, le passage aux nouveaux produits serait entamé et même complété en moins de deux.

(D’ailleurs, si l’intérêt et l’urgence d’acquisition pour les logiciels d’exploitation et de bureautique étaient de l’ampleur de ceux attribués aux consoles de jeux vidéo… Imaginez les gestionnaires attendre en rang, au froid, pour mettre la main sur une précieuse licence à l’heure « H » du jour « J »!)

Les revendeurs et les intégrateurs, qui sont situés à mi-chemin dans la chaîne mercantile, réalisent ou participent à de telles initiatives auprès de leurs clients. Ils les inciteront à entamer le processus, ne serait-ce que pour quelques départements, à évaluer la capacité des ordinateurs actuels, ou, du moins, à commencer une réflexion. Toutefois, en raison de leur proximité avec les acquéreurs, ils ont une bonne idée de la prédisposition à adopter les produits et des échéanciers possibles de transition.

Quoi? Qui? Où? Quand? Comment? Pourquoi? Combien?

Enfin, il y a les entreprises et les organisations, les entités qui utiliseront les produits au quotidien, qui font face à leurs propres réalités. Dans leurs cas, plusieurs impératifs influenceront la réaction en matière d’adoption des nouveaux logiciels. Est-ce que le changement à court terme est essentiel? Est-ce que les nouvelles versions des produits ont des fonctionnalités qu’il serait pressant d’utiliser, ou est-ce que les versions actuellement utilisées suffisent à la tâche? Est-ce que les applications de travail ont besoin des nouvelles moutures des logiciels? Est-ce que les produits présentement déployés ont été financièrement amortis et rentabilisés? Est-ce que les ordinateurs utilisés peuvent exploiter efficacement les nouveaux logiciels? Faut-il augmenter la quantité de mémoire vive, changer le disque dur ou tout remplacer?

Également, quelles sont les exigences en matière de formation des utilisateurs? Est-ce que l’adaptation aux nouveaux produits aura un impact sur la productivité et le rendement? Qu’en sera-t-il du côté du personnel de soutien technique? Feront-ils des gains en matière de gestion du parc informatique? Comment faut-il intégrer l’utilisation des nouvelles fonctionnalités au sein des processus et des tâches de travail? Quels seront les impacts directs et indirects au niveau des produits, des services, des clients et des fournisseurs? Entraînent-elles la réalisation d’autres fonctions, l’ajout de matériel additionnel? Combien faut-il allouer à cette transition, en temps et en argent? Tant de questions à se poser pour quelques millions de lignes de codes compilées!

Déjà, plusieurs départements des TIC d’entreprises et d’organisations ont téléchargé les versions d’essai des logiciels et entamé des tests en vase clos. Des techniciens et des gestionnaires y ont jeté un œil (ou plusieurs…) pour en évaluer les possibles gains pour l’organisation, tout comme les impacts éventuels d’une transition vers les nouveaux produits. Pour mener un tel projet à cette fin, il faudra calculer, planifier, discuter et même convaincre les décideurs ultimes et les argentiers des avantages et de la pertinence de procéder à un changement.

Les niveaux de réponse aux nouveaux produits sont nombreux. Certains sauteront sur l’occasion et adopteront dès maintenant les nouveaux produits. Certains attendront la sortie des premiers correctifs ou des ensembles de modifications provisoires. Certains attendront une échéance budgétaire ou la fin du cycle de vie des ordinateurs. Certains attendront la onzième heure, tout comme plusieurs semblent l’avoir fait il y a quelques semaines pour adopter Windows XP et Office 2003… Peut-être la parution des versions grand public des produits, prévue pour la mi-janvier de 2007, aura une incidence sur le niveau d’adoption en entreprise?

De toute façon, le développeur supportera encore pour quelques années les produits de la génération précédente. Mais comme il est notoire que ce dernier « tire le cordon » du soutien technique dix ans après le lancement d’un produit, autant une marge de manœuvre s’offre aux clients, autant un compte à rebours est amorcé…

Comment s’annonce l’accueil du nouveau système d’exploitation et de la nouvelle suite de bureautique de Microsoft au sein de votre organisation? Avez-vous pris une décision? Ferez-vous la transition à court, à moyen ou à long terme, si transition il y a  – certains pourraient décider opter pour des plates-formes alternatives dont les mascottes sont un fruit ou un animal, qui sait?

Ainsi, nous invitons ceux qui souhaitent partager leurs avis et leurs intentions à propos de ces logiciels à nous transmettre un courriel à [email protected]. Nous vous demandons de bien vouloir vous identifier, mais nous promettons de garder confidentiels votre nom de famille et le nom de votre entreprise, si nous décidons de publier vos commentaires. À défaut de nous faire parvenir vos commentaires, répondez à notre sondage sur le déploiement de Windows Vista en cliquant sur ce lien.

Par la même occasion, si vous attendez avec impatience la sortie des versions grand public de ces produits, n’hésitez pas à nous en faire part. Nous aimons lire vos missives!

Jean-François Ferland
Jean-François Ferland
Jean-François Ferland a occupé les fonctions de journaliste, d'adjoint au rédacteur en chef et de rédacteur en chef au magazine Direction informatique.

Articles connexes

Adoption du projet de loi no 38 sur la cybersécurité et la transformation numérique de l’administration publique

Le projet de loi no 38, connu sous le nom de Loi modifiant la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement et d'autres dispositions législatives, a été adopté plus tôt cette semaine par l'Assemblée nationale.

Investissements majeurs de 500 M$US de Microsoft au Québec

Au cours des deux prochaines années, Microsoft investira 500 millions de dollars américains dans l'expansion de son infrastructure infonuagique et d'intelligence artificielle à grande échelle au Québec.

Balado Hashtag Tendances, 23 novembre 2023 — Crise chez OpenAI, des puces Microsoft et investissements majeurs au Québec pour Microsoft

Cette semaine : Grave crise à la tête d’OpenAI, Microsoft conçoit ses propres processeurs et investissements de 500 M$ de Microsoft au Québec.

Consultation publique sur la cybersécurité

Le ministère de la Cybersécurité et du Numérique lance cette semaine une consultation publique sur la cybersécurité. Celle-ci permettra au gouvernement du Québec de solliciter un grand nombre d'intervenants ainsi que la population générale sur les enjeux et les besoins en cybersécurité.

Plus de six PME québécoises sur dix touchées par la cybercriminalité au cours de la dernière année

Un nouveau sondage mené par KPMG au Canada le mois dernier révèle que plus de six PME sur dix au Québec ont été attaquées par des cybercriminels au cours de la dernière année, et près des trois quarts d'entre elles affirment que leurs anciens systèmes d'information et de technologie opérationnelle les rendent vulnérables aux attaques.

Emplois en vedette

Les offres d'emplois proviennent directement des employeurs actifs. Les détails de certaines offres peuvent être soit en français, en anglais ou bilinguqes.