L’organisation aux prises avec les paliers de consolidation des serveurs

Aujourd’hui, au sein des organisations, l’expression « virtualisation des serveurs » est devenue monnaie courante. Le passage à l’acte est quasi quotidien et n’est pas sur le point de s’arrêter.

Les statistiques et les cabinets d’analyses comme Gartner évoquent qu’environ 50 % des serveurs physiques ont été virtualisés, et cela, presque exclusivement au seul bénéfice de la rationalisation des dépenses. Quand la plupart des serveurs physiques, assez bien pourvus en mémoire vive, peuvent généralement héberger jusqu’à une dizaine de serveurs virtuels, cela laisse encore pas mal de marge et de chemin à parcourir. En outre, ce sont principalement les plus grosses organisations qui ont consolidé en premier l’utilisation de leurs serveurs. D’abord par économie de matériel, avec moins de serveurs physiques et plus de serveurs virtuels. Ensuite, par économie d’énergie, en réduisant leur empreinte carbone. Le tout participe à accroître la rentabilité de l’organisation, à affirmer son passage à une utilisation plus verte des technologies, et la positionne comme un citoyen organisationnel responsable.

Le palier suivant

Les mêmes statistiques précisent que 80 % des serveurs virtuels se trouvent, pour la plupart, au sein de centre de données de toutes tailles. L’analyse montre que ces serveurs virtuels sont très largement surdimensionnés par rapport au besoin. Cela vient surtout de leur faiblesse ou de leur absence de conception. Ils sont par conséquent très loin de leur optimisation opérationnelle. Pour des raisons de simplicité et de vitesse de mise en place, les équipes ont largement répliqué les erreurs qui existaient dans les modes de gestion et d’administration de leurs périodes de serveurs physiques. Les organisations se retrouvent alors au même stade de rationalisation et d’élimination du gaspillage nécessaire pour les serveurs virtuels, qu’à l’étape précédente avec les serveurs physiques. La plupart des organisations sont restées bloquées là, en raison des bénéfices déjà significatifs obtenus lors du passage des serveurs physiques aux serveurs virtuels.

La compréhension du processus

La plupart des organisations ont fort bien compris l’intérêt de l’étape de rationalisation des serveurs physiques, mais beaucoup moins la nécessité de la conception, de la gestion et de l’administration des serveurs, une fois ceux-ci virtualisés. Des outils d’administration efficaces et efficients sont nécessaires pour s’assurer de maîtriser l’inexorable explosion des coûts d’exploitation que connaît la virtualisation. Et qui s’octroient une part de plus en plus importante des coûts de gestion en TI, lesquels représentent bon an mal an près de 80 % du TCO (Total Cost of Ownership) dans les organisations. Aussi, les organisations sont encore loin d’avoir terminé le travail et d’avoir engrangé tous les bénéfices potentiels de la virtualisation et toutes les améliorations de gouvernance attachées à la rationalisation, la gestion et l’administration opérationnelle des serveurs virtuels.

L’ambigüité

La démocratisation de la virtualisation des serveurs s’est faite, avec le temps, de plus en plus simple et maîtrisée. Paradoxalement, elle a d’autre part largement accru la complexité de la gestion mixte des serveurs physiques et virtuels au sein d’un même système d’information organisationnel. Elle a également mis en exergue le manque actuel d’intérêt pour les outils d’administration.

Cela est surtout vrai dans les environnements X86, et notamment dans le monde Windows, qui a toujours été, contrairement à Unix ou Linux, beaucoup moins à cheval sur les avantages d’une bonne gestion et d’une bonne supervision.

Gérard Blanc
Gérard Blanc
Gérard Blanc est directeur conseil.

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