L’Institut neurologique de Montréal ouvre le code source du cerveau

L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal veut ouvrir l’accès à ses données sur le cerveau, rapporte le magazine Science.Institut et hôpital neurologique de Montréal

L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, qui est un centre hospitalier de recherche et d’enseignement affilié à l’Université McGill et qui se spécialise en neurosciences, viserait ainsi à accélérer la transformation en traitements de ses résultats de recherches en matière de connexions et de communication entre différentes régions du cerveau.

À partir de 2016 donc, des travaux de recherche des scientifiques de cet institut devraient être conformes aux principes du mouvement de la science ouverte. C’est-à-dire que des résultats et des données de recherche devraient être rendus ouvertement disponibles au moment de leur publication, et que l’institut n’aidera pas, sur les plans financiers et administratifs, ses chercheurs qui veulent faire breveter leurs découvertes. Des logiciels et des algorithmes de recherche pourraient aussi être rendus accessibles aux autres chercheurs.

La science ouverte est définie par l’Office québécois de la langue française (OQLF) comme étant un « mouvement caractérisé par la volonté commune de ses adhérents d’amener, via le Web, plus de collaboration, de transparence et d’ouverture dans la réalisation de leurs pratiques scientifiques ».

Selon le directeur de l’institut, Guy Rouleau, dont les propos sont rapportés par Science, l’intention de cette expérimentation sur un horizon de cinq ans serait de rendre la neuroscience « plus efficace en réduisant la redondance [des recherches] et en partageant les données plus largement et rapidement ». La tentative serait aussi justifiée par un « impératif moral » et par des « idéaux scientifiques » de partage de la recherche le plus ouvertement possible.

Toujours selon Science, Guy Rouleau concéderait cependant que l’institut pourrait se retrouver ainsi en situation de laisser tomber quelques revenus futurs habituellement tirés de licences de brevets, pour plutôt fournir gratuitement des données que d’autres organisations et entreprises pourraient ensuite utiliser pour développer elles-mêmes des médicaments et thérapies « brevetables ».

Lire l’article au complet sur le site Internet du magazine Science (en anglais)

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