Le pouvoir d’attraction du sans-fil

Vidéotron se lance finalement dans la prestation de services sans fil avec un premier déploiement dans la région de Québec. Comme avec les autres fournisseurs du secteur, les forfaits, les options et les conditions font légion.

Vidéotron a récemment lancé, dans la région de la Capitale-Nationale, son service de téléphonie sans fil qu’elle destine aux clientèles résidentielles et d’affaires. L’entreprise québécoise de télécommunications et de divertissement a indiqué qu’elle allait offrir graduellement le service sur l’ensemble du territoire québécois d’ici à la fin de l’année 2006.

D’une façon similaire à l’approche utilisée par le fournisseur Virgin pour l’offre de son service au Canada, soit de louer un accès au réseau de Bell, Vidéotron aura recours au réseau de Rogers pour la prestation de son nouveau service, en fonction d’une alliance établie en septembre dernier entre les deux entreprises. Rogers et Vidéotron, en 2000, avaient annoncé l’union de leurs destinées par l’achat de l’entreprise appartenant à la famille Chagnon, jusqu’à ce que Quebecor et la Caisse de dépôt et placement du Québec fassent une contre-offre à la dernière minute.

Vidéotron, par son incursion dans le marché de la téléphonie cellulaire, ajoute à son éventail de produits et de services l’importante composante qui lui faisait défaut en comparaison aux offres des autres joueurs multidisciplinaires du marché, soit Bell, Rogers et Telus. La téléphonie sans fil s’ajoute ainsi à la téléphonie filaire, à la télévision et à l’accès Internet qui constituent le carré d’as des services technologiques résidentiels.

L’inclusion de la téléphonie cellulaire, un service qui était initialement l’apanage des gens d’affaires et des travailleurs dont l’intérêt ne cesse de croître au sein du grand public, permettra à l’entreprise de l’empire Quebecor de se positionner en tant que guichet unique sur le marché au même titre que ses concurrents.

L’entreprise souhaitera convaincre des clients actuels – plus de 1,5 million de comptes de câblodistribution totalisant 3,3 millions de résidants – d’adhérer pour la première fois à la téléphonie sans fil ou d’opter pour ses services une fois qu’un contrat avec un autre fournisseur sera échu, mais également de persuader des abonnés multiservices d’autres fournisseurs de sélectionner son bouquet lors d’un renouvellement de contrat.

Éventail d’options

Vidéotron, dans son communiqué de lancement, indiquait estimer que son incursion dans le marché du sans-fil allait profiter aux consommateurs « puisqu’elle stimulera la concurrence en offrant un nouveau choix. »

Vidéotron utilise certes une approche différente de celle de la concurrence, en misant sur l’utilisation des minutes à tout moment, sans plage d’utilisation gratuite ni tarification réduite en fonction du moment de la journée.

Pour le marché résidentiel, Vidéotron offre un forfait à 94,95&nsbp;$ qui regroupe la télévision numérique, la téléphonie câblée et l’accès Internet intermédiaire ainsi que 300 minutes de téléphonie sans fil.

Vidéotron aura également la clientèle d’affaires en mire, plus précisément les PME, avec un duo de 300 minutes de téléphonie sans fil et d’accès Internet intermédiaire à 68,85&nsbp;$ par mois et un trio à 83,95&nsbp;$ qui inclut la téléphonie par câble.

L’entreprise offrira des forfaits s’échelonnant de 50 à 700 minutes de temps d’antenne par mois, mais également un plan où 900 minutes de temps d’antenne pourront être partagées par un maximum de cinq personnes. Chaque minute supplémentaire coûte 30 cents et des blocs de temps supplémentaires et de temps d’interurbain sont offerts en sus.

Le prix minimal du service, soit pour cinquante minutes, est établi à 19,95&nsbp;$ par mois lorsque combiné à un autre service, à 16,95&nsbp;$ à deux services et à 14,95&nsbp;$ à trois services. Le forfait maximal de 700 minutes coûte 43,95&nsbp;$ si l’abonné n’utilise qu’un autre service de l’entreprise.

Comme avec la plupart des entreprises du secteur de la téléphonie cellulaire, à ce tarif s’ajoutent des frais mensuels de 6,95&nsbp;$ d’accès au réseau et de 75 cents pour l’accessibilité du service 911, alors que des frais de 35&nsbp;$ sont exigés lors de l’activation.

Le service n’inclut que l’appel en attente et la possibilité de réaliser des appels conférences à plusieurs abonnés où du temps d’antenne sera facturé à chaque participant.

Par ailleurs, les services d’afficheur, de boîte vocale, de renvoi d’appel et même de facturation détaillée sont offerts en option pour des montants variant de 3&nsbp;$ à 8&nsbp;$ par service. Un service de messagerie texte est offert sous forme de blocs pour les messages sortants, tout comme un service de navigation Internet sous forme de blocs de kilo-octets entrants et sortants. Les messages texte entrants sont gratuits, pour un maximum de 2&nsbp;500 messages par mois, mais les messages multimédias coûteront 50 sous l’unité. Des frais par message ou au kilo-octet seront exigés pour les transmissions excédentaires.

Les abonnés potentiels, tout comme avec les offres des autres fournisseurs, devront évaluer leurs besoins, lire tous les petits caractères et calculer les coûts potentiels afin d’éviter les surprises lors de la réception de la facture.

Jean-François Ferland
Jean-François Ferland
Jean-François Ferland a occupé les fonctions de journaliste, d'adjoint au rédacteur en chef et de rédacteur en chef au magazine Direction informatique.

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