Le nombre d’ados espionnés par Facebook plus élevé qu’annoncé

La proportion de participants adolescents qui ont été recrutés par Facebook dans le cadre de son programme de surveillance de la nature de l’activité en ligne de ses utilisateurs de 13 à 35 ans passe de 5 % à 18 %.

téléphones multifonctions
Image : Getty

Le 29 janvier dernier, le site d’actualités technologiques TechCrunch révélait que Facebook avait payé des gens, dont des adolescents, afin qu’ils installent une application sur leur téléphone pour permettre au réseau social de surveiller toute leur activité en ligne.

Facebook avait alors indiqué que les adolescents représentaient moins de 5 % des participants au programme Facebook Research, qui s’adresse aux 13 à 35 ans et qui les rémunère jusqu’à 20 dollars par mois en échange de la collecte de leurs données.

Toutefois, TechCrunch a rapporté jeudi dernier que cette proportion de 5 % n’était valable qu’au moment de la publication de son enquête. Sur l’ensemble de l’existence de ce programme lancé en 2016, la proportion d’adolescents espionnés s’est élevée à 18 %.

Facebook a fourni cette information dans une lettre écrite en réponse au sénateur Mark Warner le 21 février. Dès le lendemain des révélations de TechCrunch, ce sénateur démocrate avait écrit à Mark Zuckerberg pour lui exprimer ses inquiétudes et lui demander de s’expliquer sur certains points.

De plus, contrairement aux premières affirmations de Facebook, tous les parents des adolescents en question n’avaient pas signé de formulaire de consentement parental.

Le 21 février dernier, Facebook avait affirmé à TechCrunch avoir cessé de recruter de nouveaux participants à son programme Facebook Research. L’application Facebook Research est toujours disponible en version Android, mais la version iOS a été supprimée par Apple dès le 29 janvier.

Lire aussi :

Données personnelles sur la santé envoyées par des applications à Facebook

Facebook : enquête au Canada et vérifications au Québec

Facebook : profils publics copiés et réaffichés ailleurs

Articles connexes

Projet de loi C-18 : Des villes et des entreprises québécoises suspendent leur publicité sur Facebook et Instagram

Quelques heures après que le gouvernement fédéral eut annoncé, la semaine dernière, qu'il suspendait sa publicité sur Facebook et Instagram de Meta, la province de Québec et les villes de Montréal, Québec, Laval, Longueuil et Gatineau ont emboîté le pas.

MISE À JOUR – Québecor et Cogeco se retirent des plateformes de Meta

En dénonçant l’approche de Meta qui, selon Cogeco, souhaite « limiter le montant des redevances qu’elle devra payer aux entreprises responsables de rendre accessible un contenu d’informations crédibles », les entreprises de média québécoises Cogeco et Québecor ont annoncé aujourd’hui qu’elles coupaient toutes les deux leurs investissements publicitaires sur les plateformes de Meta.

Meta testera le blocage des nouvelles au Canada

Meta annonçait la semaine dernière qu'elle prévoyait commencer des tests sur Facebook et Instagram qui empêcheront certains utilisateurs et éditeurs de visualiser ou de partager du contenu d'actualités au Canada.

Balado Hashtag Tendances, 23 février 2023 — Facebook payant, l’humain contre l’IA, centres données piratés et l’IA qui génère du code

Cette semaine : Un abonnement Facebook payant, un humain bat l’IA au jeu de go, d’importants centres de données piratés en Asie et l’intelligence artificielle qui écrit des programmes.

Meta devra payer 725 M$ aux utilisateurs américains de Facebook suite au scandale de Cambridge Analytica

Les retombées du scandale Cambridge Analytica de 2018 continuent d’accabler Facebook et sa société mère, Meta Platforms.

Emplois en vedette

Les offres d'emplois proviennent directement des employeurs actifs. Les détails de certaines offres peuvent être soit en français, en anglais ou bilinguqes.