Le modèle traditionnel en voie d’extinction

PROGIELS DE GESTION INTÉGRÉS En cette époque où l’information occupe une place de plus en plus grande dans la capacité des organisations à livrer concurrence, où l’analytique est perçue comme l’un des principaux facteurs à cet égard, l’infrastructure des données devient une préoccupation majeure pour les dirigeants.

La multiplication et la complexification des informations appellent à un environnement évolué et évolutif de traitement de l’information. Dans ce contexte, le modèle traditionnel du progiciel de gestion intégré est remis en question.

Il faut dire que les histoires abondent où l’on fait état d’une installation ou d’une mise à niveau complexe, problématique et onéreuse d’un système de gestion intégré. Les répondants à un sondage effectué récemment par la firme d’analyse AberdeenGroup auprès d’entreprises de taille moyenne indiquent que le rendement de leur investissement dans des applications intégrées de gestion est inférieur à 50 %. D’ailleurs, une proportion de 23 % d’entre eux souhaite remplacer ces applications.

Il y a de l’espoir, toutefois. Des entreprises ont commencé à transférer des fonctionnalités clés de leur progiciel de gestion intégré vers des composants à normes ouvertes. Grâce aux concepts en émergence que sont les services Web et l’architecture orientée services (SOA), il est possible pour des utilisateurs n’ayant pas un accès direct au progiciel d’en exécuter tout de même les fonctions. L’architecture SOA permet d’extraire les données voulues du système de gestion intégré afin de les utiliser à l’extérieur de celui-ci, sans qu’il soit nécessaire de développer d’applications à cette fin. Un tel transfert eût été impensable il y a une dizaine d’années.

Certaines entreprises choisiront cette voie au lieu d’investir temps et argent dans une complexe mise à niveau de leur progiciel, s’assurant du coup de prolonger la durée de vie de sa version existante. Les fournisseurs de systèmes intégrés de gestion ont compris le message, ayant commencé à offrir séparément de larges portions de leur produit.

Il existe d’autres facteurs qui peuvent contribuer à faire éclater le monolithisme des progiciels de gestion intégré. Les applications hébergées constituent l’un d’eux. Ce modèle commercial, grâce auquel on peut se procurer une application en tant que service, pourrait bouleverser la façon dont les fonctions intégrées de gestion sont fournies aux entreprises. La firme AMR Research prévoit que le phénomène connaîtra une croissance annuelle de 22 % jusqu’en 2009.

Par ailleurs, le fort courant sur lequel vogue le code source libre bouscule déjà l’ordre établi dans le monde des progiciels intégrés de gestion, même si d’aucuns estiment que ce type de progiciel ne représente pas encore une solution de rechange viable.

Les analystes entrevoient même le jour où l’on pourra mettre en oeuvre des fonctions similaires aux systèmes intégrés de gestion sans avoir à utiliser de progiciel. Naturellement, personne n’a de boule de cristal. Bien malin qui peut prédire jusqu’où la normalisation et les intergiciels permettront de se rendre. N’empêche, des organisations sont déjà parvenues à regrouper un nombre impressionnant d’applications disparates à l’aide d’intergiciels.

Pour l’heure et malgré tout, le marché des systèmes intégrés de gestion conserve une vigueur surprenante. Les entreprises de taille moyenne y contribuent grandement. Chez Forrester Research, on est d’avis que la vente de tels progiciels à ces organisations représente l’un des principaux potentiels de croissance dans le secteur des applications d’entreprise. Gartner abonde dans le même sens, prévoyant que les investissements les plus importants en TI d’ici 2009 seront faits par les organisations de taille moyenne. Selon une enquête de la firme, les progiciels intégrés de gestion figurent parmi les dix premières priorités des services informatiques de ces entreprises.

On le constate, ce ne sont pas toutes les organisations qui se plaignent des difficultés que peuvent engendrer de tels systèmes. Pour beaucoup d’entre elles, la rigidité du progiciel demeure une façon efficace de normaliser des applications et des processus largement hétérogènes.

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