Le CRTC tient une réunion avec cinq pays pour lutter contre les appels frauduleux

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a tenu une réunion avec les régulateurs du Canada, de l’Australie, de l’Irlande, de Hong Kong et des États-Unis pour discuter de meilleures façons de bloquer les appels indésirables.

Cette réunion était un prélude au Forum international des régulateurs et à la conférence annuelle de l’Institut international des communications, qui se tient à Ottawa du 1er au 4 novembre 2022.

« Les appels illégaux et indésirables continuent d’être des menaces majeures pour les consommateurs du monde entier », a déclaré Ian Scott, président du CRTC, dans un communiqué. « La coordination de nos efforts à l’échelle internationale est la seule façon de nous attaquer à ce problème. Ce faisant, nous augmentons nos chances de protéger nos citoyens contre ceux qui se livrent à des activités illégales et préjudiciables. »

Les appels frauduleux restent un fléau majeur dans le domaine des télécommunications. Selon le service de marque de télécommunications First Orion, le volume mondial d’appels frauduleux a augmenté de 118 % en 2021 pour atteindre 110 milliards, faisant 88 millions de victimes et 44,2 milliards de dollars de pertes.

Pour en réduire l’impact, les régulateurs ont adopté des mesures de répression plus sévères contre les centres d’appels illégaux et ont mis en œuvre de nouvelles technologies. Les États-Unis, désormais la plus grande cible des appels automatisés, avec plus de 4 milliards reçus par mois, ont mis en place une équipe Robocall Response. Le groupe de travail est dirigé par la présidente de la FCC, Jessica Rosenworcel, et comprend une équipe d’ingénieurs, de décideurs et d’avocats.

Au Canada, le CRTC a exigé que tous les principaux fournisseurs de services de télécommunications mettent en œuvre une nouvelle technologie d’authentification de l’identification de l’appelant appelée STIR/SHAKEN. Le système est utilisé pour authentifier l’identité d’un appelant dans le but de contrecarrer les appels frauduleux ou les appels qui prétendent être passés par une organisation légitime. Malheureusement, l’implémentation actuelle de STIR/SHAKEN ne fonctionne qu’avec des appels passés sur des réseaux IP et non avec des technologies plus anciennes.

Le Canada a également appliqué la Loi canadienne anti-pourriel (LCAP) contre plusieurs campagnes de pourriels à grand volume.

La réunion entre les cinq pays s’inscrit dans le cadre d’une collaboration plus large appelée Unsolicited Communications Enforcement Network (UCENet), à travers laquelle les agences de réglementation mondiales de 26 pays partagent leurs connaissances pour résoudre les problèmes liés au spam.

Le Centre antifraude du Canada offre des moyens de signaler les escroqueries et les fraudes sur son site Web ou par téléphone au 1-888-495-8501. Les pourriels peuvent être signalés par l’entremise du site Web de la LCAP.

L’article original (en anglais) est disponible sur IT World Canada, une publication sœur de Direction informatique.

Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.

Tom Li
Tom Li
Les télécommunications et le matériel grand public sont les principaux sujets couverts par Tom chez IT World Canada. Il aime parler de l'infrastructure de réseau du Canada, des produits semi-conducteurs et, bien sûr, de tout ce qui est nouveau dans le domaine des technologies grand public. Vous le verrez aussi occasionnellement signer des articles sur les actualités liées à l'infonuagique, à la sécurité et au logiciel en tant que service. Si vous êtes prêt pour une longue discussion sur les nuances de chacun des secteurs ci-dessus ou si vous avez un produit à venir que les gens vont adorer, n'hésitez pas à lui envoyer un message à [email protected].

Articles connexes

Projet de loi C-11 : Patrimoine Canada remet ses orientations politiques finales au CRTC

La ministre du Patrimoine, Pascale St-Onge, a émis l'orientation politique finale au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) pour la réglementation du projet de loi C-11, après avoir lancé une consultation publique en juin.

Le Canada à la traîne dans l’expérience 5G ; Opensignal blâme l’insuffisance de spectre de bande moyenne

Selon un nouveau rapport d'Opensignal, le Canada possède l'une des vitesses de téléchargement moyennes 4G les plus rapides, rivalisant avec les marchés européens comme le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège. Mais en ce qui concerne la vitesse de téléchargement 5G, le Canada est à la traîne.

Le CRTC oblige les géants des télécoms à partager leur réseau de fibre optique avec leurs concurrents ; Bell renonce à ses investissements

Lors du 22e Sommet canadien des télécommunications, la présidente du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), Vicky Eatrides, a annoncé que les grandes entreprises de câblodistribution et de téléphone devront partager leurs réseaux de fibre optique jusqu'au domicile (FTTH) avec leurs concurrents afin d'augmenter leur concurrence et des prix plus bas pour les clients. Cette décision fait suite à une procédure publique lancée en mars de cette année.

Le CRTC tranche en faveur de Québecor dans le différend avec Rogers sur les tarifs d’accès des ERMV

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a décidé lundi que les tarifs proposés par Québecor pour accéder au réseau de Rogers étaient plus justes que ce que Rogers avait proposé, et a ordonné aux deux opérateurs de télécommunications de conclure une entente d'accès ERMV (exploitant de réseau mobile virtuel) conforme à l'offre de Québecor.

Le ministère du Patrimoine canadien propose des orientations stratégiques au CRTC pour mettre en œuvre le projet de loi C-11

Le ministère du Patrimoine canadien a annoncé aujourd'hui qu'il se proposait de donner des orientations stratégiques au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dans le but de définir la portée du projet de loi C-11, adopté le mois dernier.

Emplois en vedette

Les offres d'emplois proviennent directement des employeurs actifs. Les détails de certaines offres peuvent être soit en français, en anglais ou bilinguqes.