L’architecture orientée vers les services : un concept simple qui doit le rester

L’architecture orientée vers les services (SOA) fait l’objet d’interprétations divergentes. Si l’on s’entend généralement sur le fait qu’elle facilite le couplage de systèmes et la fourniture de services, d’aucuns considèrent que ces actions doivent nécessairement faire appel au langage XML, aux services Web et à des plateformes de développement de conception récente, comme J2EE et .NET.

Pour ceux qui adhèrent à ce point de vue, l’architecture orientée vers les services est née avec XML et les services Web. L’encyclopédie Wikipédia fournit un bel exemple des différences de points de vue qui prévalent en cette matière, alors que ses versions anglaise et française présentent des définitions plutôt dissemblables.

L’important est de ne pas perdre de vue l’objectif essentiel pour lequel a été conçue l’architecture SOA, soit d’ajouter des fonctionnalités et automatiser les processus d’affaires, à l’aide d’un échange d’information avec les systèmes existants. Il s’agit donc de faciliter l’interopérabilité, la réutilisation et la réorientation des actifs informationnels, en faisant abstraction des plateformes sur lesquels ils reposent, au profit des utilisateurs et des affaires.

À cette fin, il importe de conserver les systèmes d’information en place sans les modifier, en y ajoutant une couche logicielle en guise de passerelle. Il est permis, dans cette optique, d’appliquer le modèle SOA à des systèmes patrimoniaux, étiquetés « désuets » après quelques années de service seulement.

La PME

L’approche représente un avantage marqué pour la PME, dont les systèmes épousent très souvent une architecture datant de plusieurs années sur laquelle il devient extrêmement complexe de mettre en œuvre des services Web et le langage XML. Une telle tâche ne peut se faire sans modifier l’environnement physique de l’entreprise. Elle est contraire à l’idée même de l’architecture SOA, qui consiste à maximiser de façon transparente la réutilisation des actifs existants.

Les entreprises désireuses de tirer profit de l’architecture SOA, sans avoir à investir massivement, doivent se tourner vers des technologies ouvertes qui permettent d’ajouter des fonctionnalités reliées aux applications et aux bases de données déjà en place. À l’aide de pareille technologie, une entreprise qui voudrait, par exemple, créer un catalogue électronique à partir duquel les clients pourraient passer des commandes, serait en mesure de relier cette nouvelle application directement à la base de données qui est installée sur le serveur qu’elle utilise depuis plusieurs années. Non seulement améliorerait-elle son efficacité et son service à la clientèle, mais elle protégerait l’investissement fait dans ses TI, tout en maintenant le processus de traitement des commandes avec lequel le personnel est familier.

Petite ou grande, une entreprise peut obtenir semblables avantages grâce au simple ajout d’une couche logicielle qui est compatible avec son environnement technologique et qui préserve l’intégrité des données. Il est possible de se doter de fonctionnalités nouvelles, telles que les sites Web, la gestion documentaire, les tableaux de bord ou la veille stratégique, sans compromettre les milliers de dollars investis antérieurement dans son infrastructure TI. Toute organisation dont le chiffre d’affaires annuel est de cinq millions de dollars ou plus peut en tirer avantage.

Nul besoin d’une complexe et coûteuse mise en œuvre de services Web et de la technologie XML. Bien sûr, les puristes diront qu’il ne s’agit pas là d’architecture SOA. À cela, on pourra répondre qu’un concept ne réutilisant pas à 100 % les actifs existants et se limitant à des environnements bien précis ne remplit pas les objectifs fondamentaux de l’architecture SOA. Comme celle-ci en est à ses premiers balbutiements, il est sans doute normal qu’on ne s’entende pas encore au sein de l’industrie sur ce qu’elle est ou non.

Pour l’heure, les dirigeants d’entreprise doivent garder à l’esprit qu’il n’est pas nécessaire de procéder à des changements importants pour obtenir les avantages de l’architecture SOA. Il s’agit simplement de mettre la technologie au service des affaires, et non le contraire.

Articles connexes

Adoption du projet de loi no 38 sur la cybersécurité et la transformation numérique de l’administration publique

Le projet de loi no 38, connu sous le nom de Loi modifiant la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement et d'autres dispositions législatives, a été adopté plus tôt cette semaine par l'Assemblée nationale.

Investissements majeurs de 500 M$US de Microsoft au Québec

Au cours des deux prochaines années, Microsoft investira 500 millions de dollars américains dans l'expansion de son infrastructure infonuagique et d'intelligence artificielle à grande échelle au Québec.

Balado Hashtag Tendances, 23 novembre 2023 — Crise chez OpenAI, des puces Microsoft et investissements majeurs au Québec pour Microsoft

Cette semaine : Grave crise à la tête d’OpenAI, Microsoft conçoit ses propres processeurs et investissements de 500 M$ de Microsoft au Québec.

Consultation publique sur la cybersécurité

Le ministère de la Cybersécurité et du Numérique lance cette semaine une consultation publique sur la cybersécurité. Celle-ci permettra au gouvernement du Québec de solliciter un grand nombre d'intervenants ainsi que la population générale sur les enjeux et les besoins en cybersécurité.

Plus de six PME québécoises sur dix touchées par la cybercriminalité au cours de la dernière année

Un nouveau sondage mené par KPMG au Canada le mois dernier révèle que plus de six PME sur dix au Québec ont été attaquées par des cybercriminels au cours de la dernière année, et près des trois quarts d'entre elles affirment que leurs anciens systèmes d'information et de technologie opérationnelle les rendent vulnérables aux attaques.

Emplois en vedette

Les offres d'emplois proviennent directement des employeurs actifs. Les détails de certaines offres peuvent être soit en français, en anglais ou bilinguqes.