L’analyse d’affaires ensevelie par l’avalanche des données volumineuses

Actuellement, les données volumineuses s’abattent avec force sur les organisations. Souvent, dans ces avalanches, le gigantisme demeure proportionnel à la taille de l’organisation.Illustration du concept de base de données

Un raz-de-marée pour l’un ne l’est pas nécessairement pour l’autre. Les utilisateurs modernes des données, les adeptes de l’informatique décisionnelle et les consommateurs de l’analyse d’affaires ont régulièrement accès à de nouveaux filons « datagènes », internes ou externes. Ils deviennent boulimiques face aux données et c’est l’épidémie « d’infobésité ». C’est journellement que les données volumineuses ensevelissent le territoire de l’analyse d’affaires, qui pourtant avait réussi à se doter d’un statut. Le spectre de cueillette de plus en plus large et de plus en plus diversifié des données volumineuses a de quoi attirer les utilisateurs.

L’analyse d’affaires ensevelie

L’analyse d’affaires prospère en milieu « aseptique » avec des données structurées, nettoyées et formatées pour être visualisées. De leur côté, les données volumineuses « font feu de tout bois », que les données soient structurées ou non, reliées ou non, groupées ou isolées, numériques, graphiques ou textuelles, ou en quantité gigantesque. L’apparition des données textuelles provenant des réseaux sociaux, des CRM du service client et de la consignation des plaintes n’a fait qu’accroître le volume et la complexité de traitement des flux de données. Devant l’avalanche d’un tel chaos, l’analyse d’affaires ne pouvait être que submergée et ensevelie. Ses approches et ses outils ne suffisent plus à la tâche et s’empêtrent dans leur rigueur. Une démesure qui ne semble pas vouloir s’amenuiser, bien au contraire.

Avantage aux données volumineuses

Les données qui semblent brouillonnes dans les avalanches informationnelles disposent cependant de remarquables propriétés. Elles sont souvent quasi instantanées et traitées sur le champ, avec un niveau de détail permettant d’identifier et d’isoler individuellement chaque élément du flux informationnel de données volumineuses. On parle alors, de façon imagée « d’analyse au fil de l’eau ». C’est cette analyse constante des grands flux d’information concernant les produits, les services, les consommateurs, les fournisseurs, les contextes d’achat, les prix, les commentaires et les retours qui apporte à l’organisation sa finesse de décisions, sa justesse comportementale, l’adaptation de son image de marque, l’attrait pour ses clients et sa performance commerciale. C’est cet ensemble qui forme indiscutablement un avantage concurrentiel sérieux.

Et parmi les pans et les versants informationnels alimentant les données volumineuses, tous les flux concernant les données libres publiques, qui foisonnent dans le concept de villes intelligentes, sont encore timides et clairsemés, alors qu’à terme ils formeront un véritable tsunami informationnel que les entreprises ne pourront éviter, ce bassin d’information étant stratégique pour chacune d’elles.

D’autant que si la tendance mondiale se maintient, l’exploitation des données volumineuses sera moins onéreuse que celle de l’analyse d’affaires.

Dans cette confrontation entre les données volumineuses et l’analyse d’affaires qui l’emportera? Dans la nature, c’est souvent le « gros » qui mange le « petit ». Les données volumineuses devraient donc, en toute logique, phagocyter l’analyse d’affaires, qui pour ne pas disparaître, devrait incorporer ses propres flux de données à la masse de ceux du colossal fleuve informationnel qui submerge l’organisation.

Gérard Blanc
Gérard Blanc
Gérard Blanc est directeur conseil.

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