La popularité des téléphones portables est en forte croissance. Si les Japonais s’intéressent à l’utilisation de leur cellulaire pour payer des produits, les Européens, eux, ne veulent pas payer pour des services évolués.
Popularité du paiement mobile au Japon
La firme américaine eMarketer, à la suite d’un sondage, indique que 43 % des utilisateurs japonais d’Internet utilisent la monnaie électronique sous forme de carte ou à l’aide de leur téléphone portable, et ce, à plusieurs reprises par mois. Selon la firme, ce pays serait en avance sur le reste de la planète par au moins trois ou quatre années.
L’élimination de la contrainte d’obtenir de l’argent et l’économie de temps constitueraient les principaux facteurs d’intérêt envers le paiement électronique, alors que les consommateurs privilégieraient en premier lieu le paiement de services là où les coûts d’essai sont peu onéreux ou dans les situations où les coûts d’échec d’une transaction sont peu élevés, comme pour l’achat d’une tasse de café.
Le sondage indique que les endroits où les Japonais se disent intéressés à utiliser la monnaie électronique sont, dans l’ordre, au supermarché, à l’épicerie de quartier, dans les transports en commun, dans les machines distributrices, dans tout magasin, à l’hôpital, à la librairie, au restaurant, à la station-service et au magasin à rayons.
Services : Sauf la messagerie courte, non merci!
Selon un sondage effectué en Europe par la firme JupiterResearch auprès des utilisateurs de la téléphonie mobile, seulement 32 % des répondants sont disposés à payer des frais pour obtenir des services et des contenus sur leur téléphone portable autre que la messagerie de base.
Près de huit personnes interrogées sur dix (79 %) ont affirmé utiliser un service de messages courts (identifié en anglais par l’acronyme SMS), alors que 28 % ont dit faire l’utilisation d’un service de messagerie multimédia. Près d’un tiers des utilisateurs emploie la fonction de prise et d’envoi de photos.
Selon JupiterResearch, les jeux, les logos, les animations et les sonneries procurent des revenus élevés aux opérateurs en raison d’un haut volume d’achat, mais seulement 15 % des utilisateurs de téléphones mobiles utilisent ces services qui sont surtout employés par les plus jeunes consommateurs, ce qui porte la firme à qualifier cette adoption comme étant « de niche ». Seulement 8 % des Européens interrogés regardent des vidéos sur leurs téléphones, alors qu’au Royaume-Uni la proportion atteint 12 % en raison d’une plus grande présence de téléphones pouvant les exécuter et l’offre de services innovateurs.
Par ailleurs, seul un nombre limité d’utilisateurs européens possédant un appareil compatible utilisent et déboursent des sommes pour de tels services, alors que près de la moitié des personnes sondées refusent de payer pour utiliser des services évolués, peu importe le type de téléphone qu’elles ont en leur possession.