La Caisse de dépôt investira davantage dans les sociétés à petite capitalisation

La Caisse de dépôt et placement du Québec injecte 150 millions de dollars de plus dans son enveloppe consacrée aux investissements dans les entreprises québécoises de petite capitalisation cotées en Bourse.

L’enveloppe passe donc de 50 à 200 millions de dollars.

La Caisse de dépôt modifie également ses critères d’investissement. L’an dernier, au moment de créer l’enveloppe, les sociétés devaient avoir une capitalisation boursière inférieure à 250 millions de dollars pour espérer recevoir un investissement. Cette limite est haussée à 400 millions de dollars.

L’industrie des TIC est visée

« Il n’y a pas d’enveloppe prédéterminée par secteur. Mon rôle consiste à trouver les meilleures entreprises. L’industrie des technologies de l’information et des communications (TIC) fait toutefois partie des industries qui sont dans notre mire », explique Martin Garand, directeur, Investissements et gestionnaire de portefeuille à la Caisse.

Ce dernier soutient qu’il peut réaliser des investissements dans toutes les industries par le biais de cette enveloppe : « Le seul secteur qui n’est pas exclu, mais que je laisse un peu de côté est celui des minières et des ressources énergétiques, où notre filiale Sodemex est spécialisée », dit-il.

M. Garand ajoute que dans ce mandat, l’approche d’investissement de la Caisse est la même que celle qui prévaut quand l’organisme investit dans des PME québécoises privées : « Nous voulons devenir des partenaires à long terme de ces entreprises cotées en bourse et travailler de près avec elles pour les accompagner dans leurs projets de développement », ajoute-t-il.

Six investissements en un an

À ce jour, l’enveloppe a réalisé six investissements grâce à cette enveloppe dont trois ont été rendus publics :

  • Juin 2011 : investissement de 1 million de dollars dans Mercator Transport, une entreprise montréalaise spécialisée dans le service de courtage en transport, dans la logistique internationale et la distribution.
  • Février 2012 : investissement de 1,5 million de dollars dans Innoventé, un producteur d’électricité basé à Québec qui utilise des déchets organiques comme combustible.
  • Février 2012 : investissement de 1,5 million de dollars dans Extenway Solution, un fournisseur de solutions multimédias, de connectivité et de communication pour les centres hospitaliers.
  • Des investissements étalés sur plusieurs années

    M. Garand précise qu’il n’a pas dépensé la totalité des 50 millions de dollars mis à sa disposition en avril 2011. Il ne veut toutefois pas préciser la taille de l’enveloppe qu’il a toujours sous la main : « Le marché des petites capitalisations est peu liquide (les titres ne sont pas facilement négociables). Je ne peux pas donner tous les noms, car je continue d’investir dans certaines entreprises. Si je dévoile ces noms et les montants investis, cela pourrait avoir un impact sur les valeurs des titres et donner aux marchés des indices sur la taille d’investissements à venir », dit-il.

    Le gestionnaire précise qu’il réalise ses investissements sur un horizon de cinq à sept ans, parfois plus : « Il y a beaucoup de potentiel dans le marché des petites capitalisations. Il faut attendre le bon moment. Les sociétés n’ont pas besoin d’argent tous les jours. Notre stratégie est de supporter nos entreprises tout au long de leur développement. Nous pouvons investir durant la première, la troisième et la cinquième année d’existence d’une société si nous continuons à croire dans son potentiel », explique-t-il.

    Martin Garand soutient qu’il souhaite investir dans des entreprises qui ont une bonne équipe de direction, un plan d’affaires qui tient la route et un avantage compétitif qui peut être soutenu à long terme. Il précise que l’enveloppe vise autant les sociétés en démarrage que celles qui sont bien établies dans leur marché.

    Pour consulter l’édition numérique du magazine d’avril 2012 de Direction informatique, cliquez ici

    Denis Lalonde
    Denis Lalondehttp://www.directioninformatique.com
    Denis Lalonde est rédacteur en chef chez Direction informatique, développant des contenus et services uniques pour les spécialistes des technologies de l’information en entreprise à travers la province de Québec, tant à l’imprimé que sur le Web. Il s’est joint à IT World Canada, l’éditeur de Direction informatique, après avoir travaillé plus de cinq ans chez Médias Transcontinental pour les publications LesAffaires.com et le Journal Les Affaires. Journaliste accompli à l’aise sur toutes les plateformes médiatiques, Denis a également travaillé au Journal de Montréal, au portail Internet Canoë et au Réseau de l’information (RDI). Twitter: DenisLalonde

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