Journées Carrières Techno: l’avenir à l’écoute, l’espoir de l’industrie

Des dizaines d’étudiants qui pourraient faire partie de la relève en TIC, ont participé à l’activité Cool, les technos à l’ETS. Des intervenants en enseignement et de l’industrie privée, satisfaits de cette opportunité d’exposition des jeunes aux possibilités offertes par l’industrie, ont partagé leurs impressions.

Plusieurs dizaines d’étudiants du niveau secondaire ont assisté à l’activité de promotion des formations et des carrières Cool, les technos à l’École de technologie supérieure, dans le cadre des Journées Carrières Technos qui avaient été organisées par l’organisme TechnoMontréal et plusieurs partenaires.

Dans le gymnase de l’établissement d’enseignement universitaire, des garçons et des filles qui étudient au Centre de formation professionnelle des Riverains de Repentigny, afin d’obtenir un diplôme d’études professionnelles en informatique et multimédia, ont semblé écouter attentivement les présentations. En premier lieu, un personnage virtuel les a incités à visiter les kiosques des clubs étudiants de l’ETS, des établissements d’études postsecondaires qui offrent des programmes liés aux TIC, des organismes de promotion des carrières et de l’organisme TechnoCompétences qui étaient présents en périphérie du gymnase. L’horaire de l’activité incluait l’inauguration d’un laboratoire d’ordinateurs dédiés au développement d’applications pour les appareils mobiles, le lancement d’un programme de gestion et de conception d’infrastructures et de réseaux d’entreprise au baccalauréat en génie des technologies de l’information à l’ETS ainsi que des allocutions d’intervenants qui souhaitaient convaincre l’auditoire de l’attrait d’une carrière dans l’industrie des TIC.

Montrer les possibilités

Pendant que les étudiants retournaient vers les autobus scolaires, Pierre Gingras, le coordonnateur des affaires départementales au département de génie logiciel et des TI de l’École de technologie supérieure, a exprimé sa satisfaction envers la réussite de l’activité. Il a affirmé qu’environ 500 étudiants inscrits à des programmes en informatique avaient participé aux activités présentées à l’ETS.

« À l’heure actuelle, selon les statistiques que nous avons des centres de formation, 95 % [iront] au cégep. On peut espérer que 480 d’entre eux entreront dans les programmes d’informatique. Si on espère qu’ils terminent leur DEC, ils viendront à l’ETS ensuite. »

Cet événement, de l’avis de M. Gingras, a permis de confirmer qu’il y avait un besoin à combler auprès des jeunes étudiants, en les exposants aux diverses possibilités qui s’offrent à eux pour faire une carrière dans l’industrie des technologies de l’information et des communications.

« Souvent, ils ne connaissent pas les spécialités qui existent dans le monde des TI, alors qu’aujourd’hui il existe au moins une trentaine de [types de] postes dans l’industrie. C’est le message que j’ai eu, autant des professeurs que des étudiants : Enfin, une activité où les jeunes du secondaire sont exposés au domaine de l’informatique, du génie logiciel et du génie des TIC. Dans les écoles secondaires, il n’y a pas de programme ou de cours qui permet à l’étudiant de s’exposer à l’informatique et [qui lui permettrait de dire] : Je veux en faire. Ils transportent tous des technologies – des lecteurs MP3, des téléphones mobiles – qui sont des biens usuels pour eux, mais ils ne perçoivent pas qu’ils peuvent travailler ‘dans la bébelle’ et devenir des spécialistes des applications ou de l’architecture d’entreprise. Tout à coup, ils découvrent de nouvelles possibilités… »

Par ailleurs, tout en soulignant la réponse positive d’établissements collégiaux et universitaires, qui étaient présents lors de l’activité, M. Gingras a indiqué que des représentants d’institutions avaient exprimé des besoins quant à la tenue d’une activité similaire dans les autres régions du Québec.

Claude Lessard est le directeur adjoint du Centre de formation professionnelle des Riverains de la Commission scolaire des Affluents. Il a exprimé son enthousiasme quant à la réaction des jeunes lors des présentations.

« Les jeunes reçoivent l’information comme quoi il y a de l’emploi et des débouchés à l’école, mais de voir des entreprises, des personnes qui ont étudié à l’ETS, mais qui ont le même parcours qu’eux – un DES, un DEP, un DEC et un baccalauréat – ils peuvent voir les choses extraordinaires qu’ils peuvent faire. Ils peuvent se dire : Wow, je pourrais devenir un ingénieur en informatique qui va développer ce logiciel  », a-t-il indiqué en référant à une démonstration réalisée par une entreprise privée. « Je pense que c’est le fun qu’ils puissent être au courant que c’est vrai ce qu’on leur dit à l’école, que ce soit plus palpable. »

Montrer des modèles

Parmi les organisations qui ont réalisé des présentations lors de l’événement, on retrouve l’entreprise privée Simbioz de Montréal, qui produit des systèmes d’affichage interactifs sans contact. Outre une démonstration de sa technologie phare et un témoignage d’un de ses employés à titre d’ancien étudiant de l’ETS, l’entreprise a donné le coup d’envoi d’un concours qui est réservé aux étudiants du niveau collégial.

Étienne F. Carrier, le directeur des ventes et du marketing chez Simbioz, était présent à l’événement. En expliquant que son entreprise cherchait surtout des étudiants qui ont un diplôme en génie informatique ou en génie mécanique pour combler des postes, il a qualifié cette participation à l’activité Cool, les technos comme étant un investissement à très long terme.

« Solliciter des jeunes du secondaire et les inciter à investir dans leur avenir est vraiment [fait] à très long terme, cependant ce n’est pas un coup d’épée dans l’eau. On a une responsabilité sociale, en tant qu’entreprise et citoyen, de dire aux jeunes : Cessez de jouer avec les jeux vidéos : faites-les! Créez! Innovez! La porte est ouverte pour vous! Lors de notre présentation, nous avons indiqué que le [baladeur audio] Walkman avait été lancé il y a 20 ans, mais qu’un esprit y avait pensé. Aujourd’hui, le message que nous passions aux jeunes est que dans 20 ans, ce sont eux qui vont nous faire faire le prochain bond technologique. »

Interrogé à propos de l’importance d’une implication active des entreprises en TIC pour encourager les jeunes à constituer la relève de l’industrie, M. Carrier n’a pu dire si cette approche constituerait « la » clé, mais il a indiqué qu’elle pouvait constituer une carte à détenir dans un jeu. Il a surtout exprimé le rôle déterminant que peuvent jouer les organisations en tant que modèles de réussite.

« Je disais à un professeur que c’est beau d’amener les étudiants à voir les entreprises et les possibilités d’avenir, mais que les étudiants ont besoin de modèles et que le problème est qu’il n’y en a pas assez. […] Les jeunes ne connaissent pas le chemin. Quelqu’un qui se rend loin, comme Guy Laliberté, Céline Dion ou Bombardier, a forgé son propre chemin. On a besoin d’une pensée de mentorat et de montrer aux jeunes qui sont nos modèles. Cela prend ce genre de stimulation qui va faire en sorte qu’on va se surpasser et aller au-delà de ses limites… »

Jean-François Ferland est journaliste au magazine Direction informatique.

Jean-François Ferland
Jean-François Ferland
Jean-François Ferland a occupé les fonctions de journaliste, d'adjoint au rédacteur en chef et de rédacteur en chef au magazine Direction informatique.

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