Informatique décisionnelle via le Web : Fournir la cuisine et les ustensiles pour la recette des affaires

Avec une solution en mode hébergé nommée Nicto, Intégrale MBD souhaite éliminer les barrières technologiques, analytiques et financières qui séparent les organisations du recours à l’informatique décisionnelle, communément appelée « intelligence d’affaires ».

L’entreprise québécoise Intégrale MBD a récemment entamé la mise en marché d’une solution d’informatique décisionnelle nommée Nicto, qui a nécessité quatre ans de recherche et développement par des spécialistes en technologie, en mathématique, en statistique et en marketing. La particularité de cette solution est son architecture en mode hébergé, puisque l’entrepôt de données et les fonctions d’analyse résident chez le fournisseur et sont accessibles via Internet.

Dans cette solution à architecture à trois tiers, les données opérationnelles provenant de sources diverses sont extraites et déposées, de façon automatisée et dans un format générique, par le client dans une zone démilitarisée chez Intégrale MBD. Le fournisseur intègre ces informations dans un entrepôt de données, qui contient de deux à cinq années d’historique de l’organisation cliente.

L’organisation cliente et ses partenaires, par le biais d’un fureteur, consultent ou exécutent des tableaux de bord, des indicateurs de performance, des rapports, des « cubes » OLAP et des requêtes, parmi les fonctionnalités disponibles qui ont été définies au préalable. La solution, accessible de façon sécurisée par une authentification à double facteur, offre un accès aux indicateurs et aux projets en fonction des profils de niveaux d’affaires des utilisateurs.

Nicto comporte des espaces de collaboration qui sont établis en fonction des projets. Ces espaces regroupent les documents déposés par les utilisateurs, un système de messagerie, un calendrier et un forum de discussion, pour le partage et l’archivage de l’information. La solution peut également émettre des alertes lorsque des seuils sont atteints. L’interface utilisateur, intègre, outre les indicateurs, les fonctionnalités et les projets, des nouvelles reliées au secteur d’activité, une liste d’hyperliens favoris ainsi qu’un moteur de recherche. Les données et graphiques obtenus auprès des indicateurs peuvent être extraits à des fins de consultation.

La valeur du contenu

Jean-Marc Gravel, président d’Intégrale MBD, justifie la philosophie de l’hébergement pour l’informatique décisionnelle par l’accessibilité plus rapide et moins onéreuse à une solution, alors que l’infrastructure technologique requise et la création des indicateurs ne sont pas sous la responsabilité de l’organisation.

« La création d’un entrepôt de données interne peut coûter quelques millions de dollars à une organisation, indique M. Gravel. Il y a eu des échecs d’implantation parce que les usagers, qui n’ont jamais travaillé avec de l’information, ont été incapables de décrire au départ ce qu’ils voulaient avoir comme information. Il y a eu beaucoup d’essais et d’erreurs. (…) Et lorsqu’on a fini de l’implanter, cela demande une combinaison d’expertise variée pour l’opérer, soit cinq ou six personnes du domaine de la mathématique, du marketing, de la stratégie, de l’analyse et des technologies. »

« Ce que nous offrons, c’est l’hébergement et l’exploitation de la solution. À partir des défis d’affaires identifiés et de sources d’information existantes, nous bâtissons les indicateurs de gestion et nous les exploitons pour le client, qui pourra y accéder à l’aide d’une connexion Internet et d’un PC. Cela abaisse la barrière à l’entrée et cela réduit le risque du client, dont la seule responsabilité est d’identifier où il s’en va et d’identifier ses besoins à l’aide de nos gens », explique-t-il.

Richesse et potentiel

À propos des coûts associés à cette solution hébergée, qui fait l’objet d’un contrat initial de trois ans, M. Gravel explique que la structure tarifaire est établie en fonction des éléments entrants et non des éléments sortants qui sont associés à l’informatique décisionnelle.

La première étape, qui comprend l’analyse des besoins, l’identification des règles d’affaires, la création des indicateurs et la livraison au client, s’effectue en soixante jours. Le tarif est établi en fonction de plusieurs facteurs, soit le nombre de sources d’information, le nombre d’enregistrements de clients, le nombre de variables pour chaque enregistrement, le nombre d’usagers, la fréquence de rafraîchissement et le volume de données. Selon M. Gravel, cette étape peut coûter moins de 100 000 $.

Un deuxième calcul est alors effectué à l’aide d’un algorithme pour faire extrapolation du nombre de clients qu’aura l’organisation cliente dans trois ans, afin d’établir une tarification mensuelle opérationnelle fixe.

« Plus la base de données est riche, plus le potentiel de publication d’indicateurs est grand. On ne pénalise pas le client qui a besoin d’indicateurs qui sont nouveaux ou montrés d’une autre façon. Pour nous, plus l’information sert, plus l’outil est pertinent dans l’organisation », indique M. Gravel.

M. Gravel souligne que l’entreprise mise sur le déploiement graduel des indicateurs de performance, pour permettre aux gestionnaires d’en faire une appropriation graduelle et « de passer d’un mode intuitif vers un mode assisté. »

Vitrine

Par ailleurs, M. Gravel relate que la solution hébergée, dont le développement a bénéficié de crédits gouvernementaux, a fait l’objet d’une utilisation par le laboratoire Roche Diagnostics Canada, dans le cadre d’un programme de vitrine technologique du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec.

« Le MDEIE a offert de participer à ce programme pour mettre le produit en situation réelle d’utilisation chez un partenaire selon certains critères, explique-t-il. Ce partenaire devait être crédible, ne pas avoir acheté le produit, acquiescer de recevoir des clients potentiels et qu’on en voit les données. Comme les indicateurs produits à l’aide de notre solution sont ‘hyperstratégiques’, nous avons procédé à l’utilisation du contenant, mais nous avons dépersonnalisé les données. »

Jean-François Ferland
Jean-François Ferland
Jean-François Ferland a occupé les fonctions de journaliste, d'adjoint au rédacteur en chef et de rédacteur en chef au magazine Direction informatique.

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