Huawei pourrait cesser de produire ses propres puces

Huawei a annoncé que la production des puces Kirin, destinées à ses téléphones intelligents haut de gamme, cesserait le 15 septembre.

En cause, l’extension en mai dernier du décret de Donald Trump, interdisant aux fabricants qui utilisent des équipements américains de travailler avec Huawei à moins d’avoir une licence spéciale.

Deux mois après l’annonce, Taiwan Semiconductor Manufacturing Company, qui produit la plus grosse partie des puces pour Huawei, a indiqué qu’elle ne fournirait plus l’entreprise à partir du 14 septembre prochain.

Richard Yu, le président de la division grand public de Huawei, a qualifié la nouvelle de « très grande perte » lors de la conférence China Info 100. « Malheureusement, à cause de la deuxième vague de sanctions du gouvernement américain, nos producteurs de processeurs n’ont plus pris de commandes après le 15 mai. Cette année sera peut-être pour Huawei la dernière génération de processeurs Kirin. »

Huawei cherche donc des options en Chine, et pourrait notamment se fournir chez Semiconductor Manufacturing International Corporation (SMIC), la plus grosse fonderie chinoise. Selon Asia Times, si SMIC n’a pas la capacité de répondre aux importants besoins de Huawei, l’entreprise aurait la possibilité de combler avec de plus petites commandes à d’autres fabricants, comme Shanghai Microelectronics.

Le gouvernement américain avait déjà placé Huawei sur une liste noire en mai 2019, au motif que l’entreprise utilisait peut-être ses équipements de télécom aux États-Unis pour faire de l’espionnage pour le compte de la Chine. Cette sanction interdisait également à Huawei d’utiliser les réseaux de 5G des États-Unis.

Les compagnies de technologie américaines ne peuvent plus non plus faire affaire avec Huawei. Google a ainsi coupé ses liens avec l’entreprise, retirant Huawei de son système d’exploitation Android et du Google Play Store.

Le système d’exploitation Android est le plus couramment utilisé dans le monde, et Huawei doit donc trouver une alternative pour reconquérir le marché hors de la Chine.

Articles connexes

Rogers élargit son partenariat avec Microsoft au MWC 2023 

Rogers s'est jointe à Microsoft au Mobile World Congress à Barcelone pour dévoiler en avant-première privée Azure Programmable Connectivity (APC), une solution pour les développeurs qui créent des applications compatibles avec le réseau 5G. 

Le Canada interdit aux employés d’utiliser TikTok sur les appareils du gouvernement

Les employés fédéraux se sont fait interdire d'utiliser l'application chinoise TikTok sur les appareils informatiques émis par le gouvernement canadien.

L’Université de Waterloo dirigera un consortium pour faire progresser la sécurité et la défense du Canada

L’Université de Waterloo annonçait hier la création d’un consortium de technologie de réseau mobile 5G et au-delà pour aider à développer des réseaux mobiles 5G et à améliorer la sécurité et la défense du Canada. 

De plus en plus de réseaux mobiles privés selon la GSA

Dans son rapport annuel sur les réseaux mobiles privés, la Global mobile Suppliers Association (GSA) révèle avoir identifié au moins 955 organisations déployant des réseaux mobiles privés LTE ou 5G dans 72 pays et/ou territoires du monde entier. 

Un intrus chez Amnistie Internationale Canada était dans le système depuis 17 mois avant d’être détecté

Selon un responsable de l’organisation à but non lucratif, un prétendu cybercriminel chinois était dans le système informatique d'Amnistie Internationale Canada depuis 17 mois avant d'être détecté.