Dure semaine sous le signe des coupures

Le marché québécois des technologies de l’information subit des contrecoups avec l’abolition de plusieurs emplois chez SR Telecom et Groupe CGI.

SR Telecom impartit la fabrication de ses composantes

L’entreprise québécoise SR Telecom, qui conçoit, fabrique et déploie des solutions d’accès sans fil fixe à large bande, annonce qu’elle abandonne ses activités de fabrication pour la plupart de ses produits.

Cette décision a pour conséquence le licenciement de 70 des 87 personnes qui étaient affectées à la fabrication de certains équipements de télécommunication à partir des installations montréalaises de l’entreprise.

L’impartition de la fabrication des produits devrait être achevée d’ici la fin du mois de mai 2006. Les produits ainsi impartis sont ceux de la gamme SR500, soit un système d’accès sans fil fixe point-multipoint à haute capacité qui permet aux opérateurs de déployer des applications voix et données sur mesure, et de la gamme SR500ip, une solution d’accès sans fil à large bande qui alloue le déploiement de services d’accès à Internet à haute vitesse et des services de téléphonie basés sur le protocole IP. Ces équipements sont destinés à des opérateurs de réseaux qui desservent des clientèles situées en région éloignée.

Toutefois, il appert que l’entreprise poursuivra la fabrication des équipements de transmission par micro-ondes de la gamme Symmetry, qui est basée sur la certification WiMAX (Worldwide Interoperability for Microwave Access) de conformité et d’interopérabilité des composantes en fonctions des standards IEEE 802.16.

Un porte-parole de l’entreprise a indiqué que le sous-traitant qui a été mandaté pour procéder à la fabrication des équipements, dont le nom n’a pas été dévoilé, est situé au Québec.

SR Telecom, qui emploie 400 personnes dont 250 au Québec et exploite des bureaux à Montréal, à Mexico et en Thaïlande, célèbre en 2006 son vingt-cinquième anniversaire.

Groupe CGI : un millier de postes abolis…

Le Groupe CGI, l’une des importantes entreprises de services en technologies de l’information et de gestion des processus d’affaires au Québec et sur la scène internationale, a également annoncé la suppression d’emplois.

L’entreprise de Montréal a dévoilé qu’elle éliminait environ 1 000 postes au cours de 2006, soit cinq cents postes immédiatement et cinq cents postes d’ici à la fin de l’année. De ces coupures, qui affecteront principalement les bureaux de la compagnie qui sont situés à Montréal et à Toronto, la moitié serait attribuable à la réduction du volume de travail émanant de BCE, l’entreprise-mère du holding canadien du domaine des télécommunications.

BCE serait l’un des plus importants clients de CGI, alors que de nombreux contrats de services et d’impartition ont été paraphés entre les nombreuses entités de BCE et la firme de services-conseils au fil des ans. BCE, qui a investi dans Groupe CGI dès 1995, a y même détenu une participation majoritaire dès 1998.

En 2003, BCE et CGI a signé une nouvelle convention qui accordait le contrôle de la firme à ses trois fondateurs, soit Serge Godin, André Imbeau et Jean Brassard. En janvier 2006, CGI a notamment racheté 100 millions de ses actions qui étaient détenues par BCE. Le conglomérat, qui détient encore plus de 28 millions d’actions de CGI, compte se départir des actions restantes sous peu.

Selon le Groupe CGI, une convention paraphée en décembre 2005 et qui est valide jusqu’en 2016 lui garantit des travaux commandés par BCE pour une valeur minimale de 120 millions $ pour le premier trimestre, alors que le holding canadien doit lui garantir des travaux d’une valeur de 400 millions $ pour l’année entière. En 2007 et 2008, la valeur des travaux garantis est de 425 millions $.

… et quatre cents postes créés

Toutefois, CGI a annoncé qu’elle allait créer environ 400 nouveaux emplois dans son réseau de centres d’excellence, pour accélérer la mise en place d’un modèle de prestation des services d’envergure mondiale. Plus de la moitié de ces emplois seront créés dans les provinces de l’Atlantique, dont 150 postes à l’Île-du-Prince-Édouard. Un nouveau centre d’excellence est également en cours d’implantation en Virginie pour la desserte de la clientèle américaine, ce qui entraînera la création de 300 emplois.

Les mesures annoncées par l’entreprise devraient se traduire par des économies annuelles de 90 millions $.

Jean-François Ferland
Jean-François Ferland
Jean-François Ferland a occupé les fonctions de journaliste, d'adjoint au rédacteur en chef et de rédacteur en chef au magazine Direction informatique.

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