Disparition des tablettes: La dérive du dirigeant de BlackBerry

En prédisant l’abandon des tablettes numériques d’ici cinq ans, Thorsten Heins fait preuve de rationalisation dépréciative, estime Dave Webb d’IT World Canada.

Thorsten Heins, le grand patron du fabricant canadien d’appareils mobiles BlackBerry a déclaré lors d’un entretien avec l’agence de presse Bloomberg qu’il n’y aurait plus de raison d’utiliser une tablette numérique dans cinq ans.

« Peut-être [il y aura une raison d’utiliser] un grand écran dans un espace de travail, mais pas une tablette. Les tablettes numériques ne représentent pas un bon modèle d’affaires », a dit M. Heins.

Thorsten Heins
Thorsten Heins, le chef de la direction de BlackBerry (Photo : BlackBerry)

Dans un commentaire publié dans le portail d’IT Business, Dave Webb estime que Thorsten Heins a rétabli le focus de l’entreprise et « dit les bonnes choses » depuis sa nomination à la tête de BlackBerry, mais il croit que Thorsten, avec ses plus récentes déclarations, fait preuve de rationalisation dépréciative (sour grapes) en termes de marketing.

« RIM/BlackBerry a concédé [la portion des tablettes numériques] du marché de la mobilité à Apple et Samsung avec l’échec du PlayBook. L’essai de RIM [sic] a été grandement critiqué pour sa grande dépendance à un BlackBerry attaché afin d’être pleinement fonctionnel », dit M. Webb.

« Heins déclare que RIM sera le meneur incontesté du marché de la mobilité dans cinq ans. Sans une tablette dans son éventail de produits, RIM peut seulement être le meneur si la tablette numérique n’est plus pertinente », ajoute Dave Webb.

Lire le commentaire Tablets dead in five years? No way de Dave Webb dans le portail d’IT Business, une publication-sœur de Direction informatique.

Thorsten Heins vient-il de s’inclure à la longue liste des dirigeants d’entreprises en TIC qui ont formulé des prédictions de débâcle pour des produits qui menaçaient leurs offres commerciales et qui n’ont jamais été accomplies? L’avenir dira s’il aura eu raison ou tort…

Jean-François Ferland
Jean-François Ferland
Jean-François Ferland a occupé les fonctions de journaliste, d'adjoint au rédacteur en chef et de rédacteur en chef au magazine Direction informatique.

Articles connexes

BlackBerry nomme un nouveau PDG et séparera ses activités de cybersécurité et d’IdO

Le nouveau dirigeant de BlackBerry est l'ancien chef de sa division de cybersécurité. La société de Waterloo, en Ontario, a annoncé ce matin que John Giamatteo était son nouveau chef de la direction et devenait membre de son conseil d'administration, avec effet immédiat.

La DSI du Canada, Catherine Luelo, démissionne et met en lumière la fracture des systèmes informatiques fédéraux à la Chambre des communes

Catherine Luelo, directrice des systèmes d'information du Canada, a annoncé sa démission, deux ans après avoir pris ses fonctions pour moderniser les systèmes technologiques du gouvernement fédéral.

Le Canada à la traîne dans l’expérience 5G ; Opensignal blâme l’insuffisance de spectre de bande moyenne

Selon un nouveau rapport d'Opensignal, le Canada possède l'une des vitesses de téléchargement moyennes 4G les plus rapides, rivalisant avec les marchés européens comme le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège. Mais en ce qui concerne la vitesse de téléchargement 5G, le Canada est à la traîne.

John Chen quittera BlackBerry à la fin de la semaine

Après une décennie passée à tenter de ressusciter BlackBerry Ltd., John Chen quitte l'entreprise. Dans un communiqué publié hier après-midi, la société a annoncé que le président exécutif et PDG prendrait sa retraite à compter du 4 novembre.

Des dirigeants de Google prédisent que l’IA générative pourrait être très avantageuse pour le Canada

Si elle est utilisée de manière responsable, l'IA générative représente un changement technologique et une percée sans précédent depuis l'avènement du téléphone mobile, déclare Sam Sebastian, vice-président et directeur général de Google Cloud Canada.

Emplois en vedette

Les offres d'emplois proviennent directement des employeurs actifs. Les détails de certaines offres peuvent être soit en français, en anglais ou bilinguqes.