Transport en commun : Fin de vie anticipée des premières cartes à puce au Québec

Les premières cartes à puces dédiées aux titres de transport en commun, qui ont été déployées dès avril 2008 au Québec, devront être remplacées lorsqu’elles auront atteint leur quatrième année d’existence.

Les sociétés de transport en commun municipales du Québec qui ont recours à la carte à puce rechargeable pour le règlement des passages des citoyens dans les autobus, dans les trains et dans le métro ont commencé à aviser leurs clientèles qu’il faudra remplacer leur carte quatre années après la date de leur émission.

Pour la carte à puce dédiée au transport en commun, qui porte le nom d’OPUS au Québec, un site Web a été établi afin de permettre aux détenteurs de vérifier la date d’expiration de leur carte. Un détenteur devra obtenir gratuitement une carte de remplacement au maximum 90 jours après la date d’expiration. Après cette date, la carte et les titres qu’elle contiendra encore ne seront plus valides.

Marianne Rouette, porte-parole de la Société de transport de Montréal, a indiqué que la durée de vie de quatre ans avait été établie de concert avec le fournisseur avant l’entrée en service de la carte à puce en 2008. Elle précise que les étudiants, dont les cartes doivent être dotées d’une photo d’identification, doivent remplacer leur carte chaque année. Pour les aînés de plus de 65 ans, dont la carte à puce est également dotée d’une photo d’identification, mais qui peuvent utiliser la carte à une fréquence moindre que leurs contemporains, le remplacement a lieu sept ans après la date d’émission.

Mise à jour Gordon Thesdale, directeur, Vente et Perception et Revenus-voyageurs à la Société de transport de Montréal, indique que la durée de vie de la carte à puce a été établie lors de l’établissement du système de perception en 2008, à la suite d’une observation des tendances au sein d’autres sociétés de transport à travers le monde.

Alors que tous les utilisateurs n’utilisent pas d’étui protecteur, la carte à puce peut se briser ou être pliée au fil du temps, ce qui affecterait la performance de son antenne et entraînerait un remplacement d’urgence de la carte. Ainsi, le remplacement de la carte aux quatre ans a été établi de façon préventive.

« Aussi, ce remplacement nous permet de gérer la sécurité qui est associée à la carte à puce, alors que le remplacement des cartes permet d’intégrer de nouvelles technologies », explique M. Tesdale.

M. Tesdale affirme que l’adoption de la carte à puce rechargeable à la Société de transport de Montréal atteint des niveaux records en comparaison avec les autres villes qui ont adopté l’approche à travers le monde. Ainsi, 90 % des usagers de la STM utiliseraient une carte à puce rechargeable, contre 9 % d’utilisateurs qui utiliseraient une carte magnétique et 1 % d’utilisateurs qui auraient recours à une « carte à puce occasionnelle » qui est offerte depuis peu.

La carte OPUS est utilisée présentement au Québec par l’Agence métropolitaine de transport, la Société de transport de Montréal, la Société de transport de Laval, le Réseau de Transport de Longueuil, le Réseau de transport de la Capitale à Québec, la Société de Transport de Lévis ainsi que par plusieurs autres transporteurs municipaux et conseils intermunicipaux de transport.

Plus de 3,5 millions de cartes OPUS ont été émises au Québec depuis avril 2008. Au printemps 2008, une centaine de personnes avaient pris part à un projet pilote d’utilisation de la carte à puce dans les autobus du Réseau de transport de Longueuil.

Uniquement en 2012, quelque 250 000 cartes devront être remplacées, dont environ 190 000 par la Société de transport de Montréal, 25 000 par le Réseau de Transport de la Capitale, 16 000 par l’Agence métropolitaine de Transpoirt, 10 000 par le Réseau de transport de Longueuil et 8 000 par la Société de transport de Laval.

Rappelons que le recours à la carte à puce était au coeur du projet de modernisation du système de perception de la Société de transport de Montréal en 2008.

Lire : La carte à puce prend le métro

Pour consulter l’édition numérique du magazine de décembre 2011/janvier 2012 de Direction informatique, cliquez ici

Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.

Jean-François Ferland
Jean-François Ferland
Jean-François Ferland a occupé les fonctions de journaliste, d'adjoint au rédacteur en chef et de rédacteur en chef au magazine Direction informatique.

Articles connexes

Adoption du projet de loi no 38 sur la cybersécurité et la transformation numérique de l’administration publique

Le projet de loi no 38, connu sous le nom de Loi modifiant la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement et d'autres dispositions législatives, a été adopté plus tôt cette semaine par l'Assemblée nationale.

Investissements majeurs de 500 M$US de Microsoft au Québec

Au cours des deux prochaines années, Microsoft investira 500 millions de dollars américains dans l'expansion de son infrastructure infonuagique et d'intelligence artificielle à grande échelle au Québec.

Balado Hashtag Tendances, 23 novembre 2023 — Crise chez OpenAI, des puces Microsoft et investissements majeurs au Québec pour Microsoft

Cette semaine : Grave crise à la tête d’OpenAI, Microsoft conçoit ses propres processeurs et investissements de 500 M$ de Microsoft au Québec.

Consultation publique sur la cybersécurité

Le ministère de la Cybersécurité et du Numérique lance cette semaine une consultation publique sur la cybersécurité. Celle-ci permettra au gouvernement du Québec de solliciter un grand nombre d'intervenants ainsi que la population générale sur les enjeux et les besoins en cybersécurité.

Plus de six PME québécoises sur dix touchées par la cybercriminalité au cours de la dernière année

Un nouveau sondage mené par KPMG au Canada le mois dernier révèle que plus de six PME sur dix au Québec ont été attaquées par des cybercriminels au cours de la dernière année, et près des trois quarts d'entre elles affirment que leurs anciens systèmes d'information et de technologie opérationnelle les rendent vulnérables aux attaques.

Emplois en vedette

Les offres d'emplois proviennent directement des employeurs actifs. Les détails de certaines offres peuvent être soit en français, en anglais ou bilinguqes.