Sauvegarde informatique : Quelques minutes pour s’épargner des heures de tracas

Même avec les ordinateurs, personne n’est à l’abri de la malchance, mais il y a moyen d’en limiter l’impact.

Le système d’exploitation, les pilotes propres à l’équipement de l’ordinateur, les logiciels qu’on y installe ou ceux qui font fonctionner les périphériques forment un tout unique sur chaque ordinateur. Cet ensemble d’outils se complète au fil des semaines et des mois de travail sur un appareil, devenant ainsi de plus en plus difficile et long à reconstituer en cas de perte. Le mieux est donc de prendre certaines précautions au niveau de la sauvegarde avec les utilitaires fournis par le fabricant d’ordinateurs ou celui du système d’exploitation. En fait, tout est maintenant prévu pour prévoir le pire et l’éviter, mais peu de gens semblent en profiter.

Une expérience que je tiens à partager

À vrai dire, si j’en parle aujourd’hui, c’est que cela vient de m’arriver. Le disque dur de mon ordinateur portatif de moins d’un an a montré des signes de faiblesses de plus en plus fréquents en quelques jours, avec de nouveaux secteurs défectueux chaque fois que je me servais de l’appareil. J’ai donc contacté Bureau en gros qui est réparateur autorisé des appareils de marque Acer. Le technicien m’a bien expliqué qu’il fallait que j’efface tout ce qu’il y avait de confidentiel sur le disque, ce que je me suis empressé de faire.

Dix jours après avoir remis mon ordinateur à réparer, on me l’a rendu avec un nouveau disque dur en me disant que l’ordinateur devrait bien fonctionner maintenant. Cependant, quand j’ai voulu réinstaller Windows à partir des fichiers installés sur le disque dur par Bureau en gros, je me suis rendu compte que les techniciens y avaient placé les fichiers de Windows Vista, au lieu de ceux de Windows 7 Premium qui étaient sur le disque dur précédent. En plus, les pilotes étaient ceux d’un autre ordinateur, si bien qu’en faisant un test de performance (Informations et outils de performance dans le Panneau de configuration), cela me donnait un indice de 1 seulement au lieu de 5 auparavant.

Saisie d'écran eRecovery Asset Management d'Acer - cliquez sur l'image pour l'agrandir

L’utilitaire eRecovery Asset Management d’Acer – cliquez sur l’image pour l’agrandir

La situation aurait pu être grave, avec une dizaine d’autres journées sans mon ordinateur, mais j’avais heureusement pris certaines précautions. D’abord, selon la recommandation d’Acer, j’avais fait sur DVD une copie des fichiers de Windows et des pilotes installés sur le disque dur original. Quand l’ordinateur était en parfait état, avec tous ses logiciels installés, j’avais aussi fait un disque de réparation système et sauvegardé une image du disque dur sur un disque dur externe.

Des précautions que tout le monde devrait prendre

La plupart des nouveaux ordinateurs sont maintenant vendus avec les fichiers du système d’exploitation, les pilotes et les logiciels de base placés dans une portion du disque dur non accessible sauf pour l’installation de l’ordinateur et la copie de sauvegarde de ces fichiers sur des disques DVD. Chaque producteur d’ordinateurs fournit aussi des utilitaires facilitant l’utilisation de ces fichiers et insiste pour qu’on en fasse une copie pour limiter les risques de problèmes techniques qui peuvent survenir n’importe quand, qu’on soit néophyte ou expert en ordinateurs. Sur les ordinateurs Acer, par exemple, cet utilitaire s’appelle le Acer eRecovery Management. Pour les autres marques, il suffit de consulter la documentation.

Acer et la plupart des autres manufacturiers d’ordinateurs fournissent aussi leur propre logiciel pour faire les copies des fichiers une fois l’ordinateur dans son état de fonctionnement optimal. Dans le cas d’Acer, il s’agit de l’Acer Backup Manager. Pour faire des sauvegardes de sécurité permettant de remettre l’ordinateur en état de fonctionnement le plus rapidement possible après un problème technique, on peut utiliser soit ces utilitaires, soit ceux qui sont intégrés à Windows Vista ou Windows 7.

Dans le Panneau de configuration de Windows 7, on va à l’option Sauvegarder et restaurer. Là, il y a deux choses à faire : un disque de réparation système et une image système. Le disque de réparation système est un disque à démarrage automatique qui renferme tous les fichiers nécessaires pour réinstaller un Windows de base sur l’ordinateur et pour installer ensuite l’image système permettant de repartir directement à l’état de l’ordinateur lorsque l’image a été faite.

Saisie d'écran utilitaire sauvegarde Windows - cliquez sur l'image pour l'agrandir

Utilitaire de sauvegarde sous Windows – cliquez sur l’image pour agrandir

Même s’il est techniquement possible de sauvegarder une image du disque dur sur des disques DVD, il est préférable de se servir d’un disque dur externe branché à un port USB ou, à la limite, de clés USB ou de cartes de mémoire de 32 Go ou plus. Dans mon cas, par exemple, les fichiers de l’image du disque comportant plusieurs gros logiciels représentent un volume de 36 Go, mais c’est sans compter la partition D : qui renferme les vidéos, les photos et bien d’autres données dont j’ai fait une copie séparée.

D’ailleurs, je recommande fortement de faire au moins deux partitions sur le disque dur pour sauvegarder les données dans une portion du disque dur qui ne sera pas effacée en cas de problème. La réinstallation de Windows entraîne en effet l’effacement de la partition C seulement. Pour créer une seconde partition sous Windows Vista, on va à Ordinateur > Gérer > Gestion des disques. On réduit le volume de la partition principale et on crée la nouvelle partition à partir du surplus. Ce n’est pas plus compliqué que cela.

C’est sûr que l’opération de sauvegarde peut prendre quelques heures, mais on n’a pas besoin d’être devant l’ordinateur pendant ce temps-là, à moins qu’on ait décidé de sauvegarder l’image de disque sur DVD, auquel cas il faut changer de disque régulièrement durant l’opération. En fait, ces petits gestes permettent de sauver des heures de réinstallation en cas de problème et cela vaut vraiment la peine, surtout qu’on s’épargne bien du stress et des maux de tête.

Pour consulter l’édition numérique du magazine de juin de Direction informatique, cliquez ici

François Picard est journaliste et éditeur du magazine Atout Micro.

Articles connexes

Adoption du projet de loi no 38 sur la cybersécurité et la transformation numérique de l’administration publique

Le projet de loi no 38, connu sous le nom de Loi modifiant la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement et d'autres dispositions législatives, a été adopté plus tôt cette semaine par l'Assemblée nationale.

Investissements majeurs de 500 M$US de Microsoft au Québec

Au cours des deux prochaines années, Microsoft investira 500 millions de dollars américains dans l'expansion de son infrastructure infonuagique et d'intelligence artificielle à grande échelle au Québec.

Balado Hashtag Tendances, 23 novembre 2023 — Crise chez OpenAI, des puces Microsoft et investissements majeurs au Québec pour Microsoft

Cette semaine : Grave crise à la tête d’OpenAI, Microsoft conçoit ses propres processeurs et investissements de 500 M$ de Microsoft au Québec.

Consultation publique sur la cybersécurité

Le ministère de la Cybersécurité et du Numérique lance cette semaine une consultation publique sur la cybersécurité. Celle-ci permettra au gouvernement du Québec de solliciter un grand nombre d'intervenants ainsi que la population générale sur les enjeux et les besoins en cybersécurité.

Plus de six PME québécoises sur dix touchées par la cybercriminalité au cours de la dernière année

Un nouveau sondage mené par KPMG au Canada le mois dernier révèle que plus de six PME sur dix au Québec ont été attaquées par des cybercriminels au cours de la dernière année, et près des trois quarts d'entre elles affirment que leurs anciens systèmes d'information et de technologie opérationnelle les rendent vulnérables aux attaques.

Emplois en vedette

Les offres d'emplois proviennent directement des employeurs actifs. Les détails de certaines offres peuvent être soit en français, en anglais ou bilinguqes.