Sans électricité, point de salut ?

L’utilisation des technologies de l’information fait des merveilles au sein des foyers et des organisations. Mais sans électricité, bien des gens sont pris au dépourvu…

Il n’y a rien de tel qu’une panne de courant électrique pour amener le commun des mortels à réfléchir sur la dépendance accrue de la société envers les technologies de l’information.

Il suffit qu’un seul transformateur rende l’âme pour que le silence et la noirceur s’imposent de façon inattendue. Plus d’éclairage, plus de chauffage électrique, plus de micro-ondes, plus de poêle, plus de télévision, plus d’ordinateur, plus d’Internet, plus de téléphone sans fil, bref, plus de commodité dont l’utilisation ne tient qu’à un fil doté d’une fiche à trois broches. Zut!

À tâtons, il faut alors chercher la lampe de poche. Malheur à ceux et celles qui n’ont pas renouvelé les piles! Il faut alors rechercher à re-tâtons une chandelle, des allumettes et un bougeoir pour enfin avoir un éclairage nouveau de la situation impromptue. Plusieurs personnes n’ont ensuite d’autre choix que de s’enrouler dans une couverture et lire un bouquin, commencer un casse-tête ou d’entamer une conversation avec une personne, question de passer le temps jusqu’à ce que la lumière re-fut…

En entreprise la situation est semblable, sinon pire, avec l’omniprésence d’appareils énergivores qui sont reliés au réseau électrique de notre chère société d’État. Une panne survient? Flûte! Plus d’éclairage, plus de machinerie de production, mais aussi plus de réseau téléphonique, d’ordinateur, de serveur, de télécopieur, de photocopieur, et ainsi de suite…Que fait alors la main-d’oeuvre si la panne s’étire?

Certaines organisations ont mis en place des génératrices ou des systèmes d’appoint qui permettent de vaquer à nouveau aux occupations en totalité ou en partie. D’autres sont heureux d’avoir un téléphone cellulaire et un ordinateur portable, en autant que les piles sont chargées… Sinon, il ne reste comme activité que de procéder à un ménage des bureaux et des filières, en autant qu’il y ait un bac à recyclage et un peu d’éclairage. Sinon, la journée et les affaires sont fichues…

C’est dans cette situation fâcheuse qu’on se mord les lèvres d’avoir déjà osé dire « Mais comment est-ce que les gens faisaient pour travailler avant l’avènement des technologies? » Le recours aux procédés mécaniques et manuels, comme la bonne vielle machine à écrire ou le bon vieux crayon à mine, était à l’époque la seule façon de faire. Si le courant qui alimentait l’éclairage et le chauffage venait à manquer, alors les gens revêtaient leurs manteaux (si c’était l’hiver) et continuaient à travailler à la lueur de la chandelle et à la sueur de leur front…

Une organisation n’a pas nécessairement à implanter un système élaboré de redondance électrique pour parer au pire. Certes, les systèmes essentiels (serveurs de commerce électronique, système téléphonique, etc.) peuvent être dotés d’unités d’alimentation indépendantes pour conserver un lien avec l’extérieur ou assurer la disponibilité de certains services. Mais elle peut aussi penser à des moyens alternatifs de poursuivre les affaires ou à des activités à accomplir pour lesquelles il n’y a pas assez de temps dans une journée afin que la main-d’oeuvre n’ait pas à se tourner les pouces. Au pire, l’occasion permet aux ressources humaines d’interagir et de discuter en personne, sans aucune distraction technologique.

Nous sommes visiblement chanceux de vivre où nous sommes, en raison de la présence d’infrastructures électriques fiables. Si une panne survient, elle ne dure généralement pas longtemps. Mais comme Dame nature peut nous réserver des surprises, il est important de penser à des solutions de rechange et à un plan de relève. Ou du moins à changer les piles des lampes de poche.

N’oublions pas, un verglas est si vite arrivé…

Jean-François Ferland
Jean-François Ferland
Jean-François Ferland a occupé les fonctions de journaliste, d'adjoint au rédacteur en chef et de rédacteur en chef au magazine Direction informatique.

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