Programme IntégraTIon Montréal : Bilan positif de la première année

TechnoCompétences, ses partenaires et les participants sont satisfaits de la phase initiale du programme de soutien à la formation des immigrants qualifiés dans les entreprises montréalaises. Logo du programme IntégraTIon Montréal

L’organisme TechnoCompétences, qui agit à titre de comité sectoriel de main-d’oeuvre en technologies de l’information et de communications au Québec, a fait le bilan de l’édition inaugurale d’IntégraTIon Montréal, un programme d’aide à la formation pour les immigrants qui sont employés par des organisations dans la métropole québécoise.

En 2012, 39 candidats qualifiés qui étaient issus de l’immigration depuis moins de cinq ans ont bénéficié d’une formation spécialisée au sein d’une entreprise, selon une formule nommée « Alternance Travail-Études ». Ces candidats étaient à la recherche d’un emploi ou étaient déjà employés par l’organisation. Ces personnes ont bénéficié de 96 activités de formation qui ont été livrées par 27 sources.

Le salaire moyen de ces candidats a été de 50 421 dollars et le salaire le plus élevé d’un candidat a été de 83 000 dollars. Le taux de rétention des employés qui ont été visés par le programme de soutien au sein des organisations participantes a été de 84 %.

« Nous avons eu à prendre une courbe d’expérience pour la façon d’intervenir dans les entreprises et trouver les bons arguments, mais je suis contente des résultats, a déclaré Sylvie Gagnon, la directrice générale de TechnoCompétences. Les niveaux et la variété des formations que nous avons procurés sont extraordinaires. Les formateurs provenaient de partout… »

TechnoCompétences a indiqué que 43 entreprises avaient effectué des démarches dans le cadre de l’initiative IntégraTIon Montréal de TechnoCompétences. À propos du nombre plus élevé d’entreprises que celui des candidats qui ont bénéficié de la mesure de soutien à la formation, Mme Gagnon a indiqué que certaines organisations avaient démontré de l’intérêt, mais que c’est à la phase de l’embauche du candidat, qui était requise pour l’obtention d’un soutien à la formation, que des défis ont été rencontrés.

Le programme IntégraTIon Montréal a été réalisé avec l’aide financière de la Direction régionale d’Emploi-Québec de l’Île-de-Montréal, qui a fourni huit mille dollars pour la formation de chacun des candidats immigrants. Le programme a également été soutenu par la grappe industrielle TechnoMontréal.

Investissement

Également, le programme IntégraTIon Montréal a été épaulé par la Commission des partenaires du marché du travail, une instance provinciale qui est vouée à la concertation des employeurs, de la main-d’œuvre, du milieu de l’enseignement, des organismes communautaires et d’organismes gouvernementaux, dans le but d’améliorer les processus du marché du travail au Québec.

En conférence de presse, le président de cette commission, Jean-Luc Trahan, a souligné le dynamisme particulier de TechnoCompétentes parmi les divers comités sectoriels québécois. Il a indiqué que l’atteinte d’une situation de plein emploi dans le secteur des TIC à Montréal comportait des défis qu’il fallait relever, notamment en aidant des ressources à obtenir des compétences au sein des organisations.

« Il faut cesser de voir la formation comme une dépense. C’est un investissement, a affirmé M. Trahan. Auparavant, lorsqu’il y avait abondance de main-d’oeuvre, les entreprises pouvaient prendre cela plus à la légère et dire “lorsqu’on aura besoin de plus de personnel, on ira le chercher”. Or, la dynamique est différente maintenant et les entreprises ont deux objectifs, soit attirer des personnes compétentes et les retenir. Pour nous, le programme IntégraTIon Montréal permet de régler certains problèmes et d’amener les meilleures personnes [en entreprise] le plus rapidement possible. »

D’ailleurs, la Commission des partenaires du marché du travail a annoncé que quinze employeurs qui ont participé à IntégraTIon Montréal avaient signé un certificat d’engagement moral, dans le cadre d’un programme nommé Investissement-compétences, afin d’affirmer leur volonté d’intégrer la formation dans leurs pratiques commerciales et leurs valeurs corporatives. Ce programme leur permet notamment de recevoir des services-conseils et du soutient financier pour la formation de leur personnel. Des représentants de treize entreprises étaient présents pour recevoir un certificat de la part de M. Trahan.

« Par ce programme, les entreprises s’engagent envers la cause de l’amélioration des compétences de leurs employés. Nous espérons que Investissement-compétences atteindra l’importance des programmes de qualité totale ou des programmes ISO », a déclaré M. Trahan.

Armelle Foucher est conseillère en ressources humaines à la firme de développement Alogient, dont près de 40 % de la main-d’oeuvre provient de l’immigration. Elle a indiqué que le programme IntégraTIon Montréal avait permis de pérenniser cette main-d’oeuvre en lui procurant des formations pointues.

« Une fois que la personne détient les connaissances, c’est sûr qu’on va la garder. Cette formation nous permet de réaliser certains projets, et elle procure à l’employé une valeur ajoutée tout en constituant une forme de reconnaissance. Finalement, c’est une situation gagnant-gagnant », a-t-elle expliqué.

Mme Gagnon a confirmé que l’objectif de la deuxième année du programme IntégraTIon Montréal était de soutenir vingt entreprises et de favoriser l’embauche d’au moins vingt candidats. Mais Martine Lafrance, gestionnaire de projets, Professionnels formés à l’étranger chez TechnoCompétences, a précisé que la nouvelle phase du programme, qui est en vigueur depuis deux mois, progressait bien.

« Nous venons à peine de commencer et nous avons déjà une dizaine d’employeurs qui sont inscrits. Des entreprises qui ont participé l’an dernier continuent dans le programme parce qu’elles le connaissent. C’est déjà bien parti », a indiqué Mme Lafrance.

À lire :

IntégraTIon Montréal : un programme d’aide à l’embauche des immigrants qualifiés au Québec
IntégraTIon Montréal : les conditions d’admissibilité

 

Jean-François Ferland
Jean-François Ferland
Jean-François Ferland a occupé les fonctions de journaliste, d'adjoint au rédacteur en chef et de rédacteur en chef au magazine Direction informatique.

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