L’Université Concordia innove, encore une fois

En migrant vers la technologie sans fil 802.11n, la dernière de la famille, l’Université Concordia confirme sa stratégie d’affaires axée sur l’innovation et de l’excellence.

Décidément, l’Université Concordia a fait de l’innovation sa marque de commerce. L’institution montréalaise, fréquentée par environ 40 000 étudiants, accumule, depuis 2001, les premières canadiennes au chapitre de l’adoption des technologies les plus récentes par une institution d’enseignement postsecondaire. Il y eut, au départ, la mise en place du premier réseau local sans fil, puis le déploiement du premier service de téléphonie IP sur une infrastructure sans fil, en 2003.

Et maintenant, l’institution est passée à la technologie de communication sans fil IEEE 802.11n, la première à le faire au Canada, selon Cisco qui a fourni l’équipement, notamment les points d’accès Aironet Series 1250 qui intègrent la mouture 2.0 du standard. La plus récente itération de la famille 802.11, ce standard supporte un débit pouvant aller jusqu’à 600 Mb/s et offre une fiabilité accrue.

Pour le moment, une vingtaine de points d’accès ont été mis en place, principalement au site du centre-ville de l’Université, dont le campus est réparti sur deux sites principaux. D’ici 24 mois, elle prévoit avoir remplacé tous ses 190 points d’accès, dont la plupart ont été mis en place il y a quatre ans et intègrent la technologie 802.11g. Cet été, elle prévoit en outre établir un corridor haute performance entre les deux sites. L’intégrateur du projet est Bell Canada.

« La migration va être progressive, parce que les blocs-notes qui supportent le standard 802.11n commencent tout juste à être disponibles sur le marché », explique Andrew McAusland, vice-président associé, Service des technologies de l’information et de l’enseignement, à l’Université Concordia.

L’institution a aussi mis en place deux services novateurs accessibles à partir de son réseau sans fil, soit un service de bureau de travail virtuel, qui propose un ensemble d’outils de productivité (bureautique, courrier électronique, accès à Internet) assorti d’un espace de stockage, et un service téléphonie mobile IP. Ce service permet de faire des appels à partir d’un téléphone mobile sans avoir à passer par son fournisseur, pourvu qu’on soit à l’intérieur de la zone couverte par le réseau sans fil de l’Université, qui s’étend jusqu’à 1 km à l’extérieur du campus. « Les téléphones mobiles qui permettent ça commencent à peine à être disponibles sur le marché, précise M. McAusland. Nous avons testé certains appareils de Nokia et de RIM, et ça fonctionne. »

Pour se prévaloir de ces services, l’utilisateur doit être un membre de la communauté légitime, c’est-à-dire un étudiant, un employé ou un collaborateur de l’Université enregistré, et payer 8,99 $ par mois, pour le bureau virtuel et 17,99 $ par mois, pour la téléphonie mobile IP à utilisation illimitée. Cela fait environ 50 000 utilisateurs potentiels au total. « Nous sommes en train de devenir un fournisseur de services auprès de nos étudiants », résume le v.-p.

Se démarquer de la concurrence

La mise en place du nouveau réseau sans fil coûtera environ 290 000 $, incluant les produits et les services. Mais considérant les avantages que cela procure à l’Université, incluant un meilleur positionnement vis-à-vis des institutions concurrentes, cette dernière prévoit récupérer son investissement dans un délai de 36 mois. L’accroissement de la compétitivité de l’établissement universitaire était d’ailleurs un des objectifs clés du projet.

« Ce n’est pas important d’être le premier à se doter d’une technologie, mais ce qui l’est, c’est d’être le meilleur dans sa catégorie, croit M. McAusland. Je ne suis pas sûr que je peux dire que nous le sommes, mais j’aimerais pouvoir le dire. […] C’est important de pouvoir répondre aux attentes des clients et nous avons décidé de déployer la technologie maintenant pour être fin prêts pour la rentrée de septembre, alors que les étudiants vont vouloir utiliser des applications qui vont demander encore plus de bande passante. Notre clientèle n’est pas très tolérante du point de vue technologique, et nous [les universités] pêchons tous dans le même étang! »

Mis en place il y a quatre ans, le réseau de l’Université commençait d’ailleurs à montrer certaines faiblesses au chapitre de la performance et de la fiabilité, notamment dans les zones très achalandées du campus, telles que les bibliothèques et les aires de travail.

« Là où les étudiants se regroupent, ça devenait problématique, reconnaît M. McAusland. Quand il y avait plus d’une quinzaine d’utilisateurs par points d’accès, les pertes de signal étaient fréquentes et la qualité de service, inconstante. Avec une dizaine de personnes regardant des vidéos en même temps, ça ne fonctionnait pas. On n’avait donc pas le choix d’accroître la capacité du réseau. »

Alain Beaulieu est adjoint au rédacteur en chef au magazine Direction informatique.


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