L’ordinateur le plus puissant au Canada est à l’Université de Sherbrooke

Mammouth, un supercalculateur de l’Université de Sherbrooke, est l’ordinateur le plus puissant au Canada et le 41e au monde, selon le plus récent classement de l’organisme Top500.org.

Le classement, publié deux fois l’an, dresse la liste des 500 ordinateurs les plus puissants au monde.

C’est le Japon qui héberge l’ordinateur le plus puissant, le K Computer, qui est équipé une puissance maximale de 10,51 pétaflops par seconde. Pour chaque pétaflops de puissance, un ordinateur peut effectuer un million de milliards d’opérations à la seconde.

L’ordinateur japonais est environ quatre fois plus puissant que son plus proche poursuivant, situé sur le site du National Supercomputing Center de Tianjin, qui possède une puissance de 2,57 pétaflops. Au troisième rang arrive le premier supercalculateur américain, nommé Jaguar, dont la puissance est de 1,76 pétaflops.

De son côté, Mammouth est doté d’une puissance de 240 téraflops, ce qui signifie qu’il peut effectuer 240 000 milliards d’opérations à la seconde. Pour chaque téraflops de puissance, un ordinateur peut effectuer mille milliards d’opérations à la seconde. L’ordinateur possède la mémoire et la vitesse combinées d’environ 20 000 ordinateurs personnels de dernière génération.

Selon des chiffres fournis par l’Université de Sherbrooke, Mammouth consiste en 1 630 serveurs comportant un total de 39 648 processeurs (cœurs) AMD, une mémoire vive totale de 57 600 gigaoctets et une capacité de stockage de données de 500 000 gigaoctets.

« Dans la dernière année, une centaine d’équipes totalisant près de 300 chercheurs ont utilisé nos infrastructures de calcul scientifique. L’arrivée du nouveau Mammouth – dix fois plus rapide que le précédent – va encore augmenter ce nombre tout en rendant possible des recherches qui étaient auparavant irréalisables », a déclaré le directeur scientifique sortant de Mammouth et professeur au Département de physique de l’Université de Sherbrooke, David Sénéchal, dans un communiqué.

Le scientifique n’a pas précisé quand le nouveau Mammouth allait être mis en service.

Mammouth a été réalisé en regroupant plusieurs projets d’infrastructure en calcul.

La majorité des projets sont financés par la Fondation canadienne pour l’innovation et le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, et d’autres par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).

Mammouth fait partie de la plateforme nationale en calcul coordonnée par Calcul Canada, qui permet à tous les chercheurs canadiens, quelle que soit leur institution d’origine, d’avoir accès à des instruments de calcul à la fine pointe.

Les coûts d’opération de Mammouth et des services offerts aux chercheurs qui l’utilisent sont payés par l’Université de Sherbrooke, le conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), le Fonds de recherche Nature et technologies Québec de même que Nano-Québec, grâce à des fonds obtenus par Calcul Canada et Calcul Québec.

Environnement Canada possède deux supercalculateurs qui se classent à égalité au 55e rang mondial avec une puissance de 185,1 téraflops. L’université de Toronto possède le 4e ordinateur le plus rapide au pays (67e rang mondial avec une puissance de 168,6 téraflops), alors que l’Université McGill arrive au 5e rang (83e rang mondial avec une puissance de 136,3 téraflops).

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Denis Lalonde
Denis Lalondehttp://www.directioninformatique.com
Denis Lalonde est rédacteur en chef chez Direction informatique, développant des contenus et services uniques pour les spécialistes des technologies de l’information en entreprise à travers la province de Québec, tant à l’imprimé que sur le Web. Il s’est joint à IT World Canada, l’éditeur de Direction informatique, après avoir travaillé plus de cinq ans chez Médias Transcontinental pour les publications LesAffaires.com et le Journal Les Affaires. Journaliste accompli à l’aise sur toutes les plateformes médiatiques, Denis a également travaillé au Journal de Montréal, au portail Internet Canoë et au Réseau de l’information (RDI). Twitter: DenisLalonde

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