De la légèreté, de la sûreté et des clichés optimisés

Apple mise sur le MacBook Air et la borne Time Capsule pour plaire aux proconsommateurs mobiles. Le logiciel d’édition photo Aperture est révisé pour faciliter le travail des professionnels.

Apple Canada a récemment présenté aux médias québécois l’ordinateur ultraportatif MacBook Air et le périphérique Time Capsule, deux récents produits qui sont au coeur de sa stratégie d’informatique mobile.

L’ordinateur MacBook Air (à partir de 1 899 $) attire grandement l’attention par sa minceur (1,94 cm) et sa légèreté (1,36 kg). Son boîtier en aluminium anodisé démontre une bonne rigidité, alors que la portion supérieure qui contient l’écran fléchit peu sous la torsion. Son écran panoramique de 13,3 pouces de diagonale, à technologie de diodes électroluminescentes (DEL), affiche les images à une résolution maximale de 1 280 X 800 pixels. L’écran, surmonté d’une caméra iSight à résolution VGA et d’un microphone omnidirectionnel, consomme moins d’énergie que la technologie TFT traditionnelle tout en offrant une belle qualité d’image.

D’ailleurs, l’écran sans mercure ni arsenic, les câbles internes sans PVC et le boîtier en métal recyclable ont permis au produit d’obtenir une mention « Argent » de l’outil d’évaluation environnemental EPEAT. Le fournisseur de produits informatiques, jusqu’à récemment, était pointé du doigt pour sa lenteur à éliminer les matières toxiques de ses produits.

Sur la portion inférieure du boîtier, l’un des éléments distinctifs du MacBook Air est son clavier rétroéclairé dont la luminosité des touches, tout comme celle de l’écran, est adaptée automatiquement au moyen d’un capteur de la lumière ambiante. Un haut-parleur mono se trouve sous le clavier. Le pavé tactile à surface agrandie permet d’exécuter de nouvelles fonctions par la pression et le mouvement d’un à trois doigts.

Connecteurs limités, traitement tempéré

Sur un côté de l’appareil, on retrouve trois ports de connexion dans un compartiment escamotable, soit un port micro DVI, qui transmet une résolution maximale de 1 920 X 1 200 pixels vers un périphérique externe au moyen d’adaptateurs inclus ou optionnels, un port USB 2.0 à alimentation électrique rehaussée, pour l’exploitation d’un graveur externe de disques DVD disponible en option, et un port audio minijack.

Toutefois, l’angle des ports et la faible hauteur du compartiment pourraient compliquer le branchement de certains accessoires dans les ports USB et audio. Des câbles d’extension pourraient être nécessaires lorsque l’ordinateur est sur une surface plane.

À l’intérieur du boîtier, le processeur Intel Core 2 Duo de 1,6 ou 1,6 GHz est doté de 4 Mo de mémoire cache et utilise un bus frontal de 800 MHz. Les barrettes de 2 Go de mémoire vive DDR2, cadencées à 667 MHz, sont inaccessibles et soudées à la carte-mère, ce qui empêche toute mise à niveau. Les graphiques sont produits par un processeur Intel GMA X3100 qui puise 144 Mo de la mémoire vive de l’appareil. Ces caractéristiques situent le modèle Air plus près du modèle d’entrée de la gamme MacBook que du modèle Pro.

Le MacBook Air a recours principalement aux liaisons sans fil pour les liaisons avec les réseaux, au moyen d’un module Wi-Fi 802,11a/b/g/n (préliminaire), et avec les périphériques, à l’aide d’un module Bluetooth. La liaison à un réseau filaire de type Ethernet nécessite un adaptateur USB qui est offert en option.

L’installation des logiciels et la lecture de contenus sur disques optiques nécessitent le graveur externe ou bien la fonction Remote Disc qui transmet les fichiers d’installation ou les données multimédias à partir d’un autre ordinateur Mac ou bien d’un PC.

Moitié-moitié

Pour le stockage des données, Apple offre dans la configuration de série un disque dur traditionnel de 80 Go qui fonctionne à 4 200 tours/minute. Un disque rigide à circuits intégrés de 64 Go, plus rapide, plus résistant aux chocs et moins énergivore, est disponible en option moyennant 1 024 $.

Pierre Moisan, directeur général pour le Québec chez Apple Canada, a précisé que la clientèle visée est celle des dirigeants, des professionnels et des proconsommateurs qui ont besoin de légèreté, notamment pour voyager en avion. Cette clientèle possède déjà un ordinateur principal à domicile. Il a affirmé que les unités reçues par les magasins Apple en sortent aussi rapidement qu’elles y entrent, et qu’environ 50 % des modèles choisis sont dotés d’un disque à circuits imprimés (aussi appelé « mémoire Flash »), bien que la nouvelle technologie soit dispendieuse.

« Les bancs d’essai démontrent que l’ouverture et la lecture se font deux fois plus vites avec un disque Flash qu’avec un disque dur. C’est plus lent pour l’écriture en raison de la façon dont travaille la technologie. Mais il s’agit d’une première génération de disque sur laquelle [les concepteurs] devront travailler, alors que Flash a été défini pour travailler en segments de 64 mégaoctets. C’est la façon de gérer les segments qui explique la lenteur [d’écriture] », a commenté M. Moisan.

Tandem avec Time Capsule

Apple Canada a également présenté le périphérique polyvalent Time Capsule, qui sert de complément au MacBook Air – tout comme aux ordinateurs d’Apple – en matière de réseautique et de sûreté.

Ce produit sert de borne pour l’accès aux réseaux Wi-Fi à l’aide des protocoles précédemment mentionnés et intègre plusieurs éléments de sécurité, dont les systèmes d’accès protégé WPA et WPA2, l’algorithme WEP configurable à 40 bits ou 128 bits, un pare-feu apte à la traduction d’adresses de réseau (NAT), le soutien de l’authentification RADIUS et le filtrage des adresses MAC. Il permet également la création d’un réseau masqué et la définition des heures d’accès à l’Internet. Trois ports Ethernet Gigabit servent au branchement d’ordinateurs ou de périphériques Mac ou Windows, tandis qu’un port USB alloue la connexion d’un disque rigide externe ou d’une imprimante.

L’unité intègre également un disque rigide SATA de 500 Go (329 $) ou d’un téraoctet (529 $), fonctionnant à 7 200 tours à la minute, dont M. Moisan a souligné le calibre similaire à celui des disques pour serveurs, « contrairement aux disques USB externes vendus dans les magasins. » Ce disque sert principalement à l’hébergement des données de la fonction de sauvegarde automatique Time Machine, du système d’exploitation OS X 10.5 Leopard, en provenance d’un ou plusieurs ordinateurs. Il sert également de serveur de fichiers pour un petit bureau ou pour un réseau résidentiel. Le partage des accès aux réseaux, aux fichiers et aux périphériques est possible autant pour les plates-formes Mac que Windows.

Aperture 2 : point de mire sur la productivité

Dave Morrow, directeur du marché de la photographie chez Apple Canada, a présenté la deuxième version du logiciel de postproduction Aperture qui est destiné aux professionnels et aux amateurs sérieux de la photographie. Il a expliqué que plusieurs des modifications, parmi la centaine d’ajouts effectués dans le logiciel, émanent de recommandations d’un conseil formé d’une douzaine de photographes professionnels.

Ainsi, l’interface utilisateur et la navigation ont été simplifiées, notamment par l’ajout d’une touche de bascule entre les modes Affichage et Navigation, par l’intégration de l’accès aux commandes d’édition, à la photothèque et aux métadonnées dans un inspecteur et par la localisation d’une fenêtre de commande centralisée en haut de l’écran. Des éléments émanant d’iPhoto, comme le recours au navigateur de ce logiciel, la consultation rapide des photos d’un répertoire et le choix d’une image-titre pour un projet, ont été également ajoutés. L’utilisateur peut personnaliser son clavier, tout comme il peut brancher un appareil directement à l’ordinateur pour le transfert immédiat des fichiers lors de séances.

Outre le recours à une base de données améliorée pour en accélérer l’utilisation, Aperture 2 offre des performances rehaussées lors de l’importation et la consultation de sources de fichiers volumineuses et de l’exportation des images en arrière-plan. Des aperçus intégrés permettent d’insérer des mots-clés, des légendes et des cotes lors des importations d’images.

Outils et intégration

Un nouveau moteur de traitement des images en format RAW, avec le soutien de nouveaux appareils photo et boîtiers qui utilisent ce format, caractérise également cette deuxième version du logiciel. On y retrouve également plusieurs ajouts d’outils de retouche, comme Vivacité, qui accentue la saturation d’une image sans altérer les teints de la peau, Définition, qui ajoute des contrastes localisés, Récupération, qui atténue les reflets, ou Vignette et Dévignette, qui ajustent l’exposition ou le gamma d’une image. Aperture 2 permet aussi d’identifier les pixels froids, d’améliorer la mise à niveau d’une image ou de faire des retouches à l’aide d’un pinceau électronique. Certaines fonctions, comme Récupération ou Point noir, ne fonctionnent qu’avec les photos prises en format RAW 2.0.

« Ce sont des fonctions qui faisaient en sorte que les gens se rendaient dans Photoshop [pour apporter des modifications]. En [les] ajoutant à Aperture, le photographe n’aura pas à s’y rendre aussi souvent, a expliqué Dave Morrow d’Apple. Il ne s’agit pas d’un remplacement de Photoshop. Mais ceux qui utilisent Aperture ne retournent [au logiciel d’Adobe] que pour le dixième du temps qu’ils y accordaient auparavant. »

Outre l’intégration du logiciel aux produits des suites iLife et iWork et dans les outils d’impression d’Apple, ainsi que l’accessibilité de la photothèque à partir d’autres logiciels, Aperture 2 permet la publication des photos vers des galeries Web protégées par des mots de passe sur des sites .Mac, pour les rendre accessibles aux clients. Enfin, des outils de mise en page, des thèmes, des formats et des finis de jaquettes ont été ajoutés au logiciel pour la production de nouveaux supports tels que des livres ou des calendriers. L’utilisateur peut aussi définir des formats personnalisés, lorsqu’il désire recourir aux services autres que ceux offerts par Apple.

Le prix de détail du logiciel a été réduit à 199 $. La mise à niveau coûte 99 $.

Jean-François Ferland est journaliste au magazine Direction informatique.


À lire aussi cette semaine: Adobe AIR : une bouffée d’air frais pour les développeurs Quatre logiciels pour vous faciliter la vie De plus en plus de claviers étanches Des logiciels et du matériel pour les besoins des organisations

Jean-François Ferland
Jean-François Ferland
Jean-François Ferland a occupé les fonctions de journaliste, d'adjoint au rédacteur en chef et de rédacteur en chef au magazine Direction informatique.

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