Commerce électronique : des détaillants québécois en retard

Les Québécois achètent pour 6,6 milliards de dollars en produits et de services en ligne par an, mais seulement 1,7 milliard de dollars vont dans les poches des détaillants québécois.Illustration du concept du commerce électronique

C’est ce que démontre une étude menée par l’Institut du Québec, issu d’un partenariat entre le Conference Board du Canada et HEC Montréal, et le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO).

Selon les estimations de l’Institut du Québec, les détaillants québécois verraient leurs ventes s’accroître de 2 milliards de dollars si le niveau des ventes en ligne passait de 2,4 à 5,2 %, qui est le taux observé présentement aux États-Unis. Une évolution qui augmenterait le PIB du Québec de 550 000 millions de dollars et qui créerait plus de 8 000 emplois.

« Le nombre d’emplois lié au commerce de détail et l’impact sur l’économie du Québec doivent constituer un signal pour les détaillants québécois : ils doivent devenir plus agressifs dans le commerce en ligne afin de récupérer leurs parts de marché dans la province et augmenter de façon considérable leurs exportations », a affirmé, par communiqué, Raymond Bachand, président de l’Institut du Québec.

Pour aider les détaillants québécois à exploiter le plein potentiel de croissance du commerce électronique, estimée à 10 % par an pour les prochaines années, le CEFRIO recommande d’encourager le démarrage de nouvelles entreprises grâce à des programmes d’aide « innovants » au commerce électronique, de mettre en place des programmes d’accompagnement des entreprises, d’évaluer l’adéquation de l’offre actuelle de formation de la main-d’œuvre et de s’assurer que les organisations participant à la promotion du commerce électronique travaillent en complémentarité.

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