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    Se tourner vers l’infonuagique quand une catastrophe se produit

    Je me souviens clairement, et vous aussi j’en suis certain, de la mégapanne de courant qui a touché la côte Est en 2003. Mes amis ont subi des problèmes aussi variés que d’être coincés dans un ascenseur pendant plusieurs heures, devoir évacuer un wagon de métro dans l’obscurité, et un manque d’eau pendant plusieurs jours. Je m’en suis tiré relativement indemne. Mon plus gros problème était que le caissier du dépanneur ne pouvait pas passer ma bouteille d’eau à la caisse. En rétrospective, on peut dire qu’il s’agissait d’un problème d’un pays industrialisé, mais il faisait extrêmement chaud.


    Reprise après sinistre, continuité des activités
    Image : Thinkstock

    C’était une catastrophe électrique comme on n’en vit qu’une seule fois. Sauf que ça n’était pas la seule. Cela m’est arrivé à deux reprises, quoique je n’étais âgé que de deux ans lorsque la côte Est est tombée en panne en 1965 et que les Bee Gees se sont sentis obligés d’écrire « The Lights Went Out in Massachusetts ». Ce que j’essaie de dire est que les catastrophes sont possibles.

    Et maintenant que les entreprises dépendent de plus en plus de la technologie (on ne peut plus vous vendre une bouteille d’eau sans système de PDV?), les catastrophes ne sont pas acceptables. Le monde est ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et vous ne pouvez pas vous permettre que votre infrastructure de TI tombe en panne. Voici l’énigme : pouvez-vous vous permettre de vous assurer que votre infrastructure de TI ne tombera pas en panne?

    La reprise après sinistre et la continuité des activités ne sont pas identiques, mais il s’agit des deux côtés d’une même médaille. La continuité des activités consiste à veiller à ce que l’entreprise puisse continuer à fonctionner au moins à un niveau minimal, en dépôt de la défaillance catastrophique de ses systèmes. La reprise après sinistre vise à retourner l’entreprise à l’état où elle était avant la défaillance. Tous les deux dépendent de la redondance, à savoir des systèmes et des entrepôts de données parallèles qui sont disponibles en cas de défaillance des systèmes et des entrepôts principaux.

    Cette écriture miroir est réalisable sur le plan technique. En fait, des entreprises et des marques entières se sont développées autour. Pour que cela fonctionne dans un environnement d’affaires concret, deux conditions essentielles doivent être satisfaites. D’abord, les systèmes parallèles doivent être synchronisés. Deuxièmement, il doit y avoir un écart géographique. Les systèmes peuvent tout simplement résider sur des serveurs différents dans le même centre de données, ou se trouver sur des côtés opposés du continent ou même dans des pays différents. La première option suffit pour compenser une panne de matériel; la deuxième est nécessaire lorsque les lumières s’éteignent dans une région complète.

    Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’une opération coûteuse : matériel et logiciels entièrement redondants, avec les frais généraux et d’entretien qui les accompagnent. Voilà où les environnements d’informatique virtuelle en nuage peuvent venir à la rescousse.

    « Virtuel » et « en nuage » ne sont pas synonymes, bien que le deuxième dépende du premier. Un environnement virtuel regroupe les ressources de traitement, de stockage et d’entrée/sortie dans une simulation d’une machine physique. L’infonuagique libère cette machine virtuelle des limites d’une seule pièce de matériel et lui permet d’être transférée d’un serveur à l’autre, au besoin.

    Cet environnement est idéal pour la reprise après sinistre. Il est également idéal pour la continuité des activités : un double de vos processus d’affaires est immédiatement disponible en mettant simplement en ligne une copie du système 1. Et vous transférez les coûts des dépenses d’immobilisations aux dépenses de fonctionnement, ce qui procure une certaine certitude au niveau des coûts.

    L’absence de reprise après sinistre et de continuité des activités n’est pas acceptable dans un monde d’affaires ouvert 24 heures sur 24, mais il existe tout au moins des options économiques à la construction de matériel et de piles d’éléments logiciels en double.

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    Dave Webb
    Dave Webb est un journaliste en technologie avec plus de quinze ans d'expérience. Il a édité plusieurs publications en technologie, dont Network World Canada, ComputerWorld Canada, Computing Canada et eBusiness Journal. Il s'occupe désormais d'une boutique de développement de contenu, Dweeb Media.