L’agilité des services TI est inversement proportionnelle au pourcentage d’externalisation des dits services. Vrai, faux, ça dépend? En fait, c’est vrai jusqu’à un certain pourcentage, ça dépend des services et c’est faux le reste du temps.Illustration du concept de budget

Vous êtes perdu? Vous n’êtes pas seul. Toute cette ritournelle ne sert qu’à démontrer que cette éternelle recherche de l’équilibre parfait entre souplesse, gestion du risque, contrôle, rapidité et imputabilité demeure encore et toujours un beau casse-tête.

Les impératifs d’affaires dictent de plus en plus les règles dans cette recherche d’équilibre et la direction des TI doit de plus en plus s’y soumettre car, comme l’affirme Farid Mheir, consultant en transformation numérique des entreprises, les budgets se déplacent désormais vers les groupes affaires et le marketing. Jon Roskill, Vice-président chez Microsoft a d’ailleurs affirmé lors du WPC 2013 que 41% des budgets TI étaient désormais entre les mains des lignes d’affaires. Ce n’est plus une tendance qui se dessine, mais un profond changement qui s’accélère. Maintenant les initiatives TI ne sont plus automatiquement confiées à l’informatique car on les met de plus en plus en concurrence avec les fournisseurs externes.

Désormais la question de départ étant Est-ce que notre service TI est notre meilleur partenaire pour livrer la solution voulue, dans les délais requis et en respectant les budgets?, les analystes d’affaires se retrouvent maintenant davantage dans les unités d’affaires et de moins en moins aux TI.

Comment expliquer ce virage? Désaveu envers les départements informatiques? Un peu de changement fait du bien? Gartner l’a dit? En fait, c’est simple et complexe à la fois mais cela peut se résumer en un mot : connectivité. On parle tout d’abord de connectivité des réseaux; ceux-ci devenant plus étendus et plus rapides au fil des ans. On parle aussi de la connectivité des gens à ces réseaux qui a explosé de façon exponentielle au cours des 25 dernières années. La combinaison de ces deux éléments ont complètement bouleversé notre façon de consommer et de diffuser l’information. Au début des années 2000, on assistait à la convergence des réseaux et des médias de communication. Un passage douloureux où l’on a vu plusieurs médias traditionnels prendre le tournant avec deux roues dans la garnotte. Cette partie de l’histoire mérite son propre billet dans le futur. C’est promis.

Connectivité et changement de paradigme

Cette boulimie de connectivité s’est poursuivie avec l’émergence des réseaux 3G et ses téléphones de plus en plus intelligents, sans oublier les tablettes qui exploitent pleinement les capacités des nouveaux réseaux LTE et du Wi-Fi. On parle désormais de l’ère de la convergence des appareils : téléviseurs, automobiles… Bref, tout ce qui peut accueillir un écran devient tôt ou tard branché.

C’est bien beau tout cela, mais en quoi la connectivité fait déplacer les budgets TI vers les unités d’affaires? Eh bien mon cher Watson, cette expansion à tous azimuts de la connectivité a offert de nouvelles capacités et ouvert de nouveaux horizons. Informatique en nuage, big data, mobilité, réseaux sociaux… Bingo! Nous y sommes. Il existe maintenant des offres TI qui génèrent de la valeur et/ou des économies et les organisations n’ont plus à les créer ni les supporter elles-mêmes. Le tout est désormais rapide, efficace, garanti et sans question sur votre santé.

La gestion de la relation client dans le nuage pour les ventes, les médias sociaux pour le recrutement et les données volumineuses pour le marketing ne sont quelques exemples de projets traditionnellement réservés à l’informatique qui sont maintenant gérés par les unités d’affaires, car il existe désormais des alternatives plus que viables en-dehors des entreprises.

Au fil des prochains billets, nous verrons plus en détail l’origine de ces offres, comment elles sont gérées en 2013 et leurs impacts sur le fonctionnement des organisations. Également, nous tenterons de voir ce que nous réserve le futur.